Au réseau NRJ, on avance par en arrière.
Bon, les fans crient de joie, les kodaks s'agitent et le rire pas du tout agressant de José Gaudet résonne au coin Papineau/René- Lévesque. Sérieusement, je m'en fous. Je n'écoute pas la radio, surtout pas NRJ (j'arrive pas à m'habituer à écrire le mot Énergie d'une façon aussi puérile) et j'apprécie encore moins les Grandes Gueules, que je trouve agressants, pas drôles et beaucoup trop excités. Cependant, ce n'est pas surprenant.
Vous vous souvenez des déclarations des gars quand ils ont quitté la radio? "On a fait le tour, on veut se consacrer à autre chose, on a des projets télé plein la tête, peut-être même du cinéma...". Ouais, ouais, c'est ça. Trois ans plus tard, la réalité les a frappé de plein fouet: quand on a un train de vie élevé, c'est difficile d'y renoncer, même temporairement. Les projets télé, c'est bien beau. Mais en ces temps difficiles, ça prend probablement des arguments très forts pour convaincre les producteurs télé d'embarquer dans un nouveau projet. Des arguments plus poussés que "ouais, ça pourrait être un show avec nos personnages". Blah.
En fait, même si je ne peux pas blairer les Grandes Gueules, je ne les blâme pas. Ils ont choisi de ne pas se mettre en danger, et ça leur sied très bien. Ils sont plus que grassement payés pour faire ce qu'ils font, ils travaillent sûrement très fort et ils râtissent extrêmement large, causant le bonheur de leur employeur. C'est correct. Mais lâchez-moi avec le "on est excités de revenir, et on n'avait jamais dit qu'on ne ferait plus de radio".
En fait, étonnamment, je suis triste pour Dominic et Martin. Je ne les aime pas plus que les Grandes Gueules, je les trouve aussi non drôles, mais ils ont le mérite de ne pas me taper sur le système comme nos deux énervés de service. Je ne les écoutais pas plus, alors comme je disais, cette nouvelle ne change rien à ma vie. Cependant, j'ai l'impression que leur perte aura été en partie causée par l'homme connu sous le nom d'Éric Salvail.
Quand j'ai appris cette nouvelle, je me suis mis à farfouiller sur les blogues et autres forums de discussion. Évidemment, plusieurs personnes sont bien heureuses du retour des fils prodigues, mais également, la plupart s'entendent pour dire que Salvail a contribué au naufrage. Parce qu'il prend juste trop de place. Il n'est pas fait pour jouer les seconds violons. Son nom a été placé avant celui des vedettes dans le nom de l'émission. Même sur la photo, il est en avant-plan.
Je ne connais pas Éric Salvail. Je ne sais pas s'il est du genre à exiger d'être en vedette, ou s'il s'agit d'un simple concours de circonstance. Reste que quand le bonhomme fait des "entrevues", j'ai le goût de m'ouvrir les veines avec une cuillère. Il coupe sans cesse la parole, glisse plein de pseudos-jokes plates et n'écoute même pas ce que l'invité a à dire. La quintessence de la médiocrité.
Alors voilà, bonne chance à Dominique et Martin. Vous allez sûrement vous trouver d'autre job, c'est pas comme si la radio montréalaise engageait de vrais animateurs et non des vedettes.