Match #1: Montréal 3, Caroline 2

C'est reparti! Et c'est reparti en grand, en plus. Pour ce premier match de la saison 07-08, j'étais chez mon chum Paquette, qui reste à l'autre bout du monde à St-Joseph du Lac, endroit où il n'y a pas de lac, ni de Joseph d'ailleurs. Dave et Trottier étaient là aussi, une vraie soirée de hockey avec des chums de gars, de la bière pis de la bouffe mauvaise pour la santé. Maudit qu'on est sportifs. Paquette vient de s'acheter un spa, et ledit spa est arrivé à sept heures moins quart. On l'a dompé à sa place et Paquette, c'est un gars manuel. Il est aussi manuel que... que quelqu'un de vraiment très manuel, mettons. Genre pas moi. Et quand il a une nouvelle bébelle (exemple, un spa), faut qu'il joue après. Alors il a joué avec sa bébelle pendant toute la première période, avec Trottier qui lui tenait la lampe de poche pendant que Dave et moi, on regardait notre club se défendre en désavantage et le Suisse Allemand se transformer en Sheldon Souray, si on exclut les bévues défensives de l'ex 44. Parlant de 44, j'ai décidé de vivre dans le déni et de me dire que le 44 est toujours Souray et le 20 toujours Johnson. Par contre, le 6 n'est pas Niinima. Je préfère me dire que c'est Oleg Petrov. À voir la taille de nos centres, Petrov serait un goon dans notre équipe aujourd'hui. Et comme les goons sont pas bons, il remplirait ce critère là aussi.

Ma soeur Athé est aussi arrivée pendant la première période, et s'est étonnée de voir que Brisebois était de retour à Montréal. Patrice Brisebois dans l'uniforme du Canadien, ça fait tellement 1995. Elle a regardé la moitié d'une période, puis est allée se réfugier dans les méthodes quantitatives. Morale de l'histoire: Patrice Brisebois n'est pas une méthode quantitative, parce que s'il en était, Athé serait allée se réfugier dans ses bras. Et il y avait aussi deux chiens, dont un qui a déféqué de bonheur sur le plancher peu après le deuxième but de Saku. C'était le boutte de la marde. Paquette a précieusement placé le caca victorieux dans la poubelle.

J'ai bien aimé le match. Huet a bien goalé, Brisebois a beaucoup joué mais sans faire de gaffes, le Suisse Allemand avait des allures de Raymond Bourque, Kovalev a fait une couple de belles passes et le power play marche toujours. Il y en a toujours qui vont dire:" ouain, mais le Canadien devrait scorer à forces égales aussi". Moi, je leur réponds: On a gagné, vos gueules. On s'inquiétera un autre moment donné. Saku, toujours aussi Saku. Saku Koivu, ça sonne comme un nom de superhéros. Il m'a encore ému ce soir, le petit coquin. Ah, et Carbo est vraiment priceless. Quand son équipe écope de trop de pénalités, au lieu d'engueuler l'arbitre comme l'année passée, il rit. C'est un peu la même chose, mais en beaucoup plus méprisant. Yeah!

Ce qui est le fun quand Montréal bat la Caroline, c'est qu'on a la satisfaction de voir Montréal gagner et la Caroline perdre. J'haïs les Hurricanes, mais pas de la même façon que j'haïs Toronto. J'aime haïr Toronto, alors que j'haïs haïr les Hurricanes. Pourquoi tant de haine dans une seule personne? Parce que les Hurricanes, y ont pas rapport. Ils sont au royaume du Nascar, là où il faut expliquer aux gens pendant les pauses ce qu'est un hors-jeu, leur uniforme représente tout ce qu'un chandail laitte de hockey devrait avoir (surtout leur nouveau, on dirait qu'ils portent tous un undershirt de baseball avec un T-shirt des Hurricanes par-dessus), leur capitaine est laid au point que son propre nez tente de s'enfuir de sa face et ils nous ont sorti des playoffs en 2002 pis en 2004. Je m'ennuie des Whalers. Ah, et leur mascotte est nulle. Youppi lui kickerait le cul. Les journalistes ont pas arrêté de dire que le goaler de la Caroline avait perdu 20 livres pendant l'été. Il est rendu à 170. 170? Où est le muscle? Qui veut d'une Kate Moss dans les goals? Pendant les pauses, on s'amusait à compter ses côtes. Vive notre gros Huet, qui mange du fromage pis qui boit du vin en écoutant du Indochine!

Mine de rien, le Canadien se dirige vers une saison de 82 victoires, et Saku une saison de 164 buts. Ceci, si la tendance se maintient bien sûr. Ah, et Grabovski hérite du suit de l'homme invisible pour ce soir. On va voir à qui il va le donner lors de la prochaine game.