lundi 29 novembre 2010

Match # whatever: New Jersey 2, Philadelphie 1 (SO)


Je reviens de New York. Et évidemment, une visite de New York n'est pas complète sans une escale au fabuleux New Jersey (not!). Pourquoi ne pas en profiter pour aller voir les soporifiques Devils dans leur aréna tout neuf et vide, dans la banlieue des banlieues? Ce que nous fîmes.

Ce que j'aime de New York, c'est que c'est pas le New Jersey. On a fait la gaffe d'aller là en taxi, croyant que c'était une bonne affaire. Erreur. Le chauffeur de taxi ne semblait même pas connaître l'existence des Devils, encore moins l'emplacement de leur aréna. Flat rate pour se rendre là: 78$ pour 9 miles. Pourquoi? Parce que chaque fois que tu vas au New Jersey, la valeur de ton char baisse de 30%, et ça, ça se paye. La game était à 1:00 et il était déjà midi et quart, on n'avait pas le temps de changer de plan, et en plus, juste avant, on était en train de déjeuner à un sympathique resto offrant des mimosas à volonté pour 10$, alors on se sentait un peu pas mal dans le mood pour se faire fourrer.

Une fois sur place, je me suis rendu compte que c'était la première fois que je me pointais au New Jersey. Quelle dompe. Kovalchuk est allé là au lieu de Los Angeles? Man, quel imbécile. Vraiment. Comment je pourrais décrire la place... c'est comme si Laval pis Brossard fourraient ensemble et accouchaient d'un bébé retard, qui lui fourrerait avec la Chlamydia, et ça donnerait le New Jersey. J'ai essayé de prendre des photos, mais à Jersey, quand tu prends une photo, c'est automatiquement ça qui apparaît sur ton écran.


It's a Jersey thing.

Alors on se rend à l'amphithéâtre, qui est flambant neuf et qui détonne parmi les commerces crades de cette pâle tentative de rue principale où nous nous trouvons. Et là, on aperçoit... l'autobus de Star Académie. Ben oui. J'étais tout content de me retrouver à New York pour échapper à la finale d'Occupation Double, ça a l'air que la Snyder m'a envoyé l'autobus de ses petits rejetons pour ne pas que je m'en sorte. Je trouve ça bizarre, en fait. On s'est dit que ça devait être un voyage organisé pour aller voir les Devils, mais pourquoi une compagnie québécoise organiserait un match Devils-Flyers? Qui irait voir ça? Fuck it, en fait la vérité c'est plus probablement que les Productions J viennent ranger les Académiciens qui ne leur servent plus au New Jersey, afin de les relâcher dans leur habitat naturel. J'ai passé l'après-midi à chercher Maritza, mais je l'ai pas vue.


Est-ce que je suis devant Dave Roussy ou devant l'autobus de Star Académie? Mystère et shape de marde.

Ensuite, on rentre. Faut au moins leur donner ça, leur amphithéâtre, il est beau. J'espère, il est neuf! On avait acheté des billets dans le pit à 25$. Et ici, on parle vraiment de 25$, c'est ça qui est cool. À Montréal, les billets dans les Bleus se vendent soi-disant 34$, mais avec 10$ de frais d'impression et 15$ de frais de livraison PAR BILLET! Crosseurs. Là-bas, nos billets à 25$ nous ont coûté... 25$. On était hauts, mais on voyait bien.


Question quizz: pourquoi les Devils jouent devant des bancs vides? Parce que les cabines de bronzages sont interdites dans l'aréna.

On voyait bien, mais on voyait surtout bien à quel point il y avait plein de sièges vides en bas, alors on est descendus. 15ième rangée, nous voici! Et là, quand je dis quinzième rangée, je veux pas dire qu'on s'est trouvés trois sièges dans la quinzième rangée. Non non, on s'est trouvés la quinzième rangée au complet, elle était vide! On a mis nos manteaux sur les sièges à côté de nous, nos souliers sur d'autres, on s'est étendus, même nos bières avaient leur propre banc! D'ailleurs à l'aréna des Devils la bière importée coûte moins cher que de la Molson Ex à Montréal, en plus d'être servie dans un plus grand format. Je chiâle contre le New Jersey, mais on a passé un bon moment.


Savez-vous c'est quoi la différence entre Michael Bolton pis les fans des Devils? Je le sais pas, mais cette photo ne pourra pas vous aider, parce qu'aucun des deux ne s'y trouve.

C'est le fun, une game de hockey de proche. Même si je n'aimais pas les deux équipes impliquées et que je leur souhaitais tous les deux la défaite. J'aurais bien aimé que Richards se fasse blesser, mais non... Alors mes observations de la game:

- Kovalchuk fout rien. Il doit avoir hâte à dans 14 ans et des poussières.

- C'est malade à quel point il n'y a pas d'ambiance dans cet aréna. De la quinzième rangée, je criais quelque chose d'intelligent et recherché comme "Brière tapette!" et il se virait de bord sur la glace.

- Dans le même ordre d'idée, il y avait quand même une couple de chandails des Flyers dans la place, et zéro animosité entre les partisans locaux et visiteurs. Je repensais à mon voyage à Boston où j'ai failli laisser ma casquette, ma virginité anale et quelques dents, et j'étais nostalgique.

- D'ailleurs, il y avait un partisan des Flyers pas loin de moi, et je lui ai demandé si ce serait risqué pour moi d'aller voir une game à Philadelphie avec mon chandail des Habs. Pas vraiment, qu'il a dit, parce que Philly bat toujours Montréal. Enfoiré.

- Il y a des cheerleaders tout en haut de l'amphithéâtre, et leur petite chorégraphie est diffusée dans le tableau indicateur. C'est filmé tout croche, on dirait que quelqu'un a enregistré ça dans son sous-sol. Triste.

- D'ailleurs, pendant les arrêts de jeu, un "bruit-o-mètre" apparaissait sur le tableau, encourageant les spectateurs à faire du bruit pour faire monter l'aiguille. Et personne ne fait de bruit. Et pourtant, l'aiguille finissait toujours par se rendre au bout, même si le son n'augmentait pas d'un décibel dans la place. Menteur, bruit-o-mètre!

- On espérait une prolongation pour faire durer le plaisir, et une fusillade parce que ça flashe. Les dieux du hockey étaient de notre bord.

- Les Devils ont retiré le chandail de Ken Daneyko. Calvasse. Ça manque d'histoire, ce club-là.



Morale de l'histoire, le taxi a coûté plus cher que les billets. Et Ken Daneyko, come on.

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