mardi 24 janvier 2012

Oscars 2012


Les nominations étaient rendues publiques aujourd'hui.

À chaque cérémonie des Oscars, je me rends compte que c'est un peu comme tous les autres Awards Shows, mais avec plus de prestige. Lire ici: dans le fond, on s'en torche. D'ailleurs, quand je regarde les Oscars, je finis toujours par être en maudit, comme quand la réalisation banale de King's Speech l'emporte sur celle 100 fois plus éclectique d'Inception. Et que dire du scénario de King's Speech! Rien, parce qu'il n'y a rien à dire sur ce ramassis de banalités. Mais bon, ce sont les Oscars, et c'est impossible de ne pas s'y intéresser.


Fuck yeah, Monsieur Lazhar! Fuck yeah, Philippe Falardeau! Après Incendies, un deuxième film québécois qui se rend jusqu'au bout, c'est une très bonne nouvelle pour notre cinéma et nos artisans. Ça prouve qu'on est capable de faire autre chose que les Boys VII ou n'importe quelle comédie poche avec Louis-José Houde. C'est drôle, parce qu'étant séparatiste, je n'ai pas souvent la fierté de ma patrie. Je me contrefous de tout ce qui est identifié à la feuille d'érable, à commencer par les Olympiques. Si c'était un film canadien en nomination, ça me laisserait indifférent. Mais là, j'ai enfin une occasion d'être fier de mon peuple. Je suis fier d'être un Québécois, et j'espère que le plus de gens possible verront le film de monsieur Falardeau. Appelez-ça du chauvinisme, et peut-être que c'en est, mais je m'en fous. Parfois, on a tellement une petite mentalité refermés sur nous-même ici, c'est agréable de savoir qu'un de nos produits va briller sur la scène internationale, la plus grande scène qui soit. Go Lazhar!

Sinon, pas de surprise, The Artist domine. Personnellement, j'ai trouvé l'idée très bonne et foutument bien exécutée, mais à la fin, j'étais tanné. Trop long. Jean Dujardin, avec sa gueule inimitable, serait tout de même bien agréable à voir monter sur la scène à Los Angeles. Après Marion, on aime ça voir des Français triompher là-bas.


J'ai deux autres raisons d'être heureux: premièrement, Nick Nolte a une nomination pour Warrior, le film que j'ai l'impression que personne n'a vu, mais qui est si bon. Et Nolte est vraiment impeccable dans ce rôle. Et autre joie, la chanson Man ou Muppet est en nomination, ce qui signifie qu'elle sera chantée lors de la soirée. C'est quand même Bret McKenzie (de Flight of the Concords) qui l'a composée. J'aurais préféré Pictures in my head, mais c'est tout de même réjouissant. Par contre, il n'y a que deux chansons en nomination cette année, je ne sais pas trop pourquoi.

Sinon, au chapitre des déceptions, il y a bien sûr The tree of life pour meilleur film et meilleure réalisation. Yeah, right. Au moins il n'est pas là pour best original screenplay, je me demande bien pourquoi d'ailleurs. Probablement parce qu'un screenplay doit faire plus de 10 pages pour être éligible. Par contre, le screenplay de Bridesmaid y est, ce qui est une totale aberration. Ce n'est pas un screenplay, ce sont 8 sketchs collés ensemble! Et où est Tintin pour meilleur film d'animation? Moins bon que le chat soit-disant potté, vraiment?

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Tu dis que les québécois sont petits et se limitent, mais tu devrais relire tes commentaires parce que tu es le parfait exemple de ce que tu leurs reproche. Un film canadien anglais retenu pour un oscar ne mérite pas d'être remarqué selon toi parce que tu es un séparatiste, mais tu t'intéresses aux films des autres nations. Hmmm! Je te trouve extrêmement renfermé et limité. J'aime le cinéma, point final. Pauvre petit séparatiste perdu.