mardi 29 septembre 2009

It's on!


Plus que deux jours avant le début. Je suis officiellement excité. Chaque année, je peux pas m'empêcher d'y croire, et cette année n'est pas différente, même si j'étais pas mal découragé en juillet.

En fin de semaine, c'était le début d'Occupation Double, ce que plusieurs qualifient de télé réalité la plus populaire au Québec. Je suis pas d'accord. La télé-réalité la plus populaire, c'est la saison de hockey du Canadien. Il manque de rien là-dedans: de l'action (les games!), du suspense (overtime!), des drames (Markov qui se blesse!), des trahisons (Komisarek de marde à Toronto!), des déceptions (Carey Price!), des surprises (Jaroslav Halak!)... J'ai hâte de voir la première fois que Jacques Martin va perdre patience pendant un point de presse. J'ai hâte de voir un des gros nouveaux salariés refuser de rencontrer la presse pendant une léthargie. J'ai hâte d'entendre les rumeurs de tel joueur qui a couché avec la femme de tel autre joueur. J'ai hâte que tout le monde parte en peur après 10 games parce qu'on va avoir un bon départ. Et j'ai peur de voir ce qui va arriver avec le titre de capitaine.

Faut pas se leurrer, c'est une mauvaise idée de nommer un capitaine tout de suite. Surtout que Montréal a une tradition de laisser les joueurs élire leur capitaine, pourquoi cette année ce serait la direction qui choisirait? Tout le monde capote parce que Gionta a eu un bon camp, on peut tu se garder une petite gêne? Le nommer parce qu'il a joué quatre bonnes games, c'est absurde. Personnellement j'aimerais qu'il n'y ait pas de capitaine de l'année. Ou au moins jusqu'à Noël. Laisser le temps de voir qui sont les leaders de l'équipe. Pis ça serait juste trop drôle que ce soit Markov finalement. Après avoir chiâlé des années que Saku parlait pas français, les journaleux se ramasseraient avec un capitaine qui parle même pas anglais. Priceless.

Ce qui me fait peur, cette année, c'est qu'il y a tellement de nouveaux joueurs, c'est rare que la chimie pogne vite dans un nouveau groupe. En même temps, on a un nouveau coach, d'expérience cette fois, et habituellement les joueurs se forcent un peu quand le coach est nouveau. Surtout ceux qui ont des contrats de fou. Tout le monde le dit, Montréal est la wild card dans l'Est. On sait pas à quoi s'attendre. C'est drôle parce que la saison repose pas mal sur les épaules de Jesus Price. Je suis d'accord, mais on a une autre wild card: Col Roulé. On a comme oublié qu'il pouvait être bon. Vlà deux ans, il a fait 69 points, et il a eu un pas pire camp. S'il se remet à jouer comme il faut, soudainement, on a une pas pire attaque.

La défensive sera resserrée avec le nouveau coach. J'ai encore de la misère à accepter le fait qu'Hal Gill est un Habs. On dirait que Sacoche veut se mettre à jouer au hockey, ce qui est bien. Et même si on sait pas trop où Webber commencera l'année, je suis certain qu'il la terminera à Montréal.

Parenthèse, ça me fait rire que les joueurs soient en retraite fermée à un endroit qui s'appelle Teen Ranch. Avec toutes les rumeurs de l'an passé, disons que Chris Higgins doit regretter de ne pas être sur place. On dirait le genre d'endroit où Roman Polanski se tiendrait.

J'ai hâte de voir notre power play de schtroumpfs. Je suis content qu'on ait une identité de petite équipe rapide plutôt qu'une bande de brutes épaisses lentes. Jeudi, contre Toronto, je prie pour que Gionta casse la gueule à Komisarek.

En route pour la coupe, sti!

samedi 26 septembre 2009

C'est l'automne, tout le monde meurt.


Si j'ai pris la peine de souligner le décès de Michael Jackson, je vois vraiment pas pourquoi je ferais pas de même pour Pierre Falardeau.

Ça me fait de la peine de savoir qu'il est parti. Falardeau, c'était une bouffée de sincérité dans le paysage médiatique québécois. Il avait ses fans, il avait aussi ses détracteurs, mais surtout, il avait sa cause. Une cause qu'il n'a jamais abandonnée. Une cause en laquelle il a toujours cru. Une cause qu'il n'aura finalement jamais vue. C'est ce qui m'attriste le plus, je crois, de savoir que cet homme s'est battu pour quelque chose toute sa vie et ne verra jamais son rêve se réaliser. Il y a quelque chose d'assez tragique dans cette réalité. Surtout que Falardeau, il avait du talent. Ces dernières années, certains diront que le personnage avait pris le dessus sur l'homme, et qu'il ne possédait plus sa pertinence d'antan avec son discours parfois radical. Pour ma part, il m'a un peu perdu avec ses chroniques à la fin du (également défunt) journal Ici, mais je me dis que c'est peut-être parce que j'appréciais tellement les chroniques de François Avard qu'il était évident que son successeur n'allait pas autant me plaire. Toujours est-il que Falardeau, c'était un bon réalisateur et écrivain et il a décidé de mettre son talent au service de son rêve. Il était exactement le contraire d'une pute. Bon, on pourra lui reprocher les grotesques suites d'Elvis Gratton (je n'ai toujours pas osé visionner le troisième volet, d'ailleurs), mais je préfère croire la légende urbaine disant que Falardeau a fait Elvis Gratton 2 pour avoir ensuite les moyens de faire 15 février 1839, un film qui lui a demandé des années de patience envers les hautes instances qui distribuent le financement.

Falardeau avait de l'humour, il avait également de l'esprit. C'est pas pour rien que j'ai une citation de lui en permanence sur mon blogue, citation que je trouve tout à fait délicieuse, surtout en ce qui concerne le milieu artistique. Les médias aimaient exploiter sa colère, parce qu'il avait souvent la réplique qui tue, la phrase assassine qui se place dont bien en ouverture de l'émission dont il est l'invité. De plus, il ne se gênait jamais pour frapper sur les journalistes, un métier qu'il jugeait primordial et pourtant trop souvent botché. Ces dernières années, il a été frappé du cancer et a vécu sa maladie sobrement, loin des médias. Je me souviens d'une entrevue dans laquelle il disait: "J'ai toujours cru que j'allais mourir. Maintenant, je le sais". Ça m'avait attristé. Je ne voulais pas qu'il parte. Pas tout de suite.

Quand Claude Ryan est mort, Falardeau a fait couler beaucoup d'encre en publiant son désormais célèbre "Salut, pourriture!" qui m'avait bien fait marrer. C'était ça, la sincérité de l'homme. Il avait détesté Ryan toute sa vie, il n'allait pas commencer à changer de discours parce qu'il était mort! Il a également eu l'audace de se pointer à l'enterrement de Pierre-Elliot Trudeau. Une journaliste de Radio-Canada lui a demandé ce qu'il faisait là, et il a répondu: "je suis venu m'assurer qu'il était bien mort." Classique. Juste pour ça, je vais toujours le respecter.

Évidemment, je comprends que ça peut choquer le monde. Ce que je comprends moins, c'est que tous ceux qui ont été choqués par ses propos sont les premiers à les reprendre aujourd'hui, sur les blogues de toute sortes, et de saluer le décès de Falardeau avec le même "salut pourriture" qu'il a employé. Je ne crois pas que ça dérangerait l'homme. Je trouve juste ça con que ceux qui se sont offusqués de son discours soient les premiers à le récupérer. Deux tons deux mesures, faut croire.

Au-delà de la cut qui tue, moi, ce que je voyais quand je le regardais en entrevue, c'était l'amour qu'il avait pour son peuple, même quand ce dernier le décevait tellement. Pas de langue de bois, mais toujours la même passion, la même fougue. Ma verve indépendantiste, qui vacille parfois, a été réanimée maintes fois par une entrevue donnée par cet homme. Maintenant qu'il est parti, vers qui je vais me tourner? Luck Mervill?

Il nous laisse un héritage: Le Steak, Le Temps des Bouffons, Pea Soup, Octobre, le Party, Gratton, ainsi que de nombreux textes. Il a également donné une conférence intéressante intitulée "L'indépendance ou la mort", dont on peut retrouver des extraits sur youtube. L'indépendance ou la mort. Malheureusement, pour lui, ça aura été la mort.

Si jamais un jour, on devient un pays, j'aurai assurément une petite pensée pour lui.

Salut Pierre. Et merci.

samedi 19 septembre 2009

On a mangé une volée

Mets-en... 6-1 contre les Sénateurs de l'Artissssss. Bah. Pré-saison.

Je me disais justement que ça allait faire weird, de voir le 27 arborer les couleurs d'Ottawa. Et après, je me suis mis à penser à tous les autres ptits gars de l'an passé, qui nous ont quitté. Y en a que ça me touche, d'autres que non. Je me demande ce que ça va me faire, de les revoir dans leur nouvel uniforme...

Ça fait weird. Me semble que le chandail ne lui va pas bien. Il va s'emmerder à Ottawa. Ville plate. Et je vais m'ennuyer de ses déclarations aux journalistes, ma préférée étant celle-ci, qui date de 2 ans et que je cite de mémoire:
You guys always make up stories with anything I say. From now on, I'll only tell you four sentences:
- Yes
- No
- I don't know
- Whatever!



Ça fait mal. C'est comme de revoir ton ex que t'aimes encore. Sauf que ton ex est partie jouer avec sa meilleure amie dans une ville où y a pas d'impôts faramineux, où il fait toujours beau, où elle a la paix quand elle sort au resto et où Réjean Tremblay écrit par un article sur elle aux deux jours, lui reprochant de ne pas parler français. Mon exemple marche plus ou moins bien, mais bon... Pis en plus, ça me fait chier parce que je vais être obligé de prendre pour les Ducks. J'haïs les Ducks. Go Ducks go!


Ça fait rien. En fait ça va faire des punitions de crétin pour Boston, alors pas de problème de ce côté-là.


Ça pique ma curiosité. C'était quoi son vice caché, à lui? Pourquoi personne en voulait? Pourquoi il a été obligé d'attendre une éternité, de virer son agent et de signer avec un club de cons pour des pinottes (relatif!)? Je veux ben croire qu'il a été blessé, mais quand même... Il gagne moins cher que Col Roulé, maintenant!


Ça fait brailler les vendeurs de bière de Montréal, et ça fait rire les vendeurs de bière de New York. Mon meilleur souvenir de Chris Higgins remonte à deux ans, j'étais au Centre Bell dans les Blancs et les gars derrière moi étaient clairement chauds, ils ont passé la soirée à discuter de Chris Higgins, y en a un qui le voyait futur capitaine et l'autre, non, parce qu'il savait qu'Higgins s'était déjà fait expulser d'un bar de danseuses pour avoir rentré son doigt dans le cul d'une danseuse. Et son ami l'obstinait, disant qu'être capitaine n'avait rien à voir avec le fait d'introduire ou non des doigts dans des culs de danseuses. J'ai rarement autant ri à un match contre les Panthers de la Floride.


Ça fait chier.


D'après moi, sa carrière est finie. Il était déjà lent, et il a eu la pire blessure qu'un patineur peut avoir, et il aura 39 ans cette année. Dommage, je l'aimais bien. Je n'ai jamais vu un joueur de hockey autant sourire. Il est le seul qui a eu l'air à avoir du fun, l'année passée. Si jamais il ne se trouve pas de job, il pourra toujours s'offrir comme doublure pour Chris Pontius de Jackass.

Reste juste à savoir s'ils ont la même shape!


On voit ici Francis Bouillon qui arbore les couleurs de sa nouvelle équipe. Ça va faire pleurer Michel Blanchard, qui est sorti d'on ne sait trop où aujourd'hui pour pondre un article d'une mauvaise foi crasse sur cyberpresse, affirmant que Gainey est une merde parce que Hal Gill a fait 7 revirements jeudi dernier et Mara, 4, alors que le Dieu Bouillon n'a pas reçu d'offres de la Flanelle. Comme si Bouillon était le roi des premières passes. Comme si Bouillon n'allait pas de pair avec le mot revirement. Comme si Bouillon était bon, en fait. Et surtout, comme si Gainey avait été le seul DG à ne pas lui faire d'offre. 29 autres l'ont imité, doit ben y avoir une raison! J'haïs les vieux journalistes qui vivent dans les années 70 encore.


Ça fait pitoune cheap en pas pour rire! Une autre preuve que les trippeux de char ont pas de goût.


Note à tout le monde: Dandeneault, c'est lui qui n'a pas de lunettes sur la photo.
Un autre laissé-pour-compte. Un autre qui va faire brailler les Réjean Tremblay de ce monde. Un autre joueur vraiment ordinaire, mais qui parle français. À écouter les vieux journalistes, notre équipe serait formée de Dandeneault, Denis Gauthier, Pierre Dagenais, Ian Laperrière pis Jesse Bélanger, tiens. C'est drôle parce que quand tu tapes Mathieu Dandeneault dans google image, tu tombes sur trois fois plus de photos de sa femme que de lui. Faudrait peut-être que Bob l'engage, elle aussi.

mercredi 16 septembre 2009

Ça recommence demain!


En quelque sorte... Match hors concours contre les toujours excitants Panthers de la Floride. Mais la ville va redevenir hockey. J'aime Montréal quand elle vibre au rythme des Canadiens. Aujourd'hui, j'ai croisé un gars qui portait le jersey de l'équipe. Ça m'a fait sourire.

Un commentaire me faisait remarquer que je ne parlais plus de hockey, ici. Tout à fait vrai. Si ce n'était de mon en-tête, je crois que j'aurais moi-même oublié la raison pourquoi j'ai commencé à écrire ce blogue. J'ai pris goût à écrire n'importe quoi ici, des mésaventures avec les gens responsables de la sécurité à mon emploi aux gang-bangs mafieux de mes voisins lavallois, en passant par mes would you rather préférés. Oh, et j'ai reçu tout plein de suggestions d'amis pour retrouver mes souliers Vans que j'aime tant via le web. Et c'est fait! Alors merci, amis de toute sorte. Mes amis, ils sont les meilleurs.

Donc, parlons hockey, parce que c'est tellement original, un blogue qui parle de hockey... En fait, j'ai été victime de mes aventures, parce que depuis le récit de tout ce qui m'est arrivé à Boston au printemps 2008 (pour ceux qui n'ont pas lu ce périple mémorable, je vous invite à repasser dans mes archives. Ça commence en avril 2008, avec l'article Ronde 1 Match 2: Montréal 3, Boston 2 et ça se poursuit jusqu'à suite et fin. Je suis comme fier de cette partie de ma vie!), je trouve mes autres textes plus plates. En même temps, ça dépend de quoi je parle, mais je suis pas certain que je vais poster de quoi pour chaque game cette année. On verra. Mais je continuerai de suivre mon club chéri, qui s'est fait bardasser par Gainey cet été.

Pis ouain, j'ai pas parlé du camp d'entraînement, parce que ça me gosse un peu, tout le flafla médiatique qu'il y a autour de ça, et les non-nouvelles. Y a rien au monde qui peut justifier que 110% entre en ondes au mois d'août. Même si ça s'appelle pus 110%.

Les matches hors-concours aussi, ça m'emmerde pas mal. C'est dull quand ça compte pas. Surtout que cette année, il ne semble pas y avoir de place dans l'équipe pour les recrues. Plate. On va être pognés pour regarder jouer le gros cône à Hall Gill au lieu de Weber. Tout ça pour dire que je ne m'attarderai pas trop sur le camp. J'attends la vraie saison. Mais je peux quand même me pencher sur un problème plus sérieux: les surnoms des joueurs.

Là, avec le renouveau, va falloir trouver d'autres surnoms. Le Komisaurus est parti. L'Artissssss est parti. Saku, l'homme de ma vie, est parti. Little Tits est encore dans l'organisation, mais c'est loin d'être certain qu'il va faire le club. Big Tits devrait avoir une grosse saison, alors ça va. J'aimais beaucoup Guimauve Latendresse, mais je pense que je vais l'appeler le chum à Annie Villeneuve maintenant. Col Roulé, ça marche toujours, à moins qu'il ne modifie sa tenue vestimentaire. Le robot, on y touche pas, même si j'ai le goût de le rebaptiser E.T. parfois. Jesus, on verra, ça va dépendre de son nombre de miracles. Hammer, c'est bon. Lamarde, j'ai comme l'impression qu'on saura pus si je veux dire Laraque ou Gill. Alors je pourrais dire que Laraque, c'est Lamarde, et Hall Gill, c'est le gros tas de marde sale. Ou l'inverse. Je le sais pus, j'improviserai. Quoi que le cône, ça y va bien à Gill. Lapierre pourrait ben devenir La Maison et O'Byrne sera encore Sacoche, jusqu'à temps qu'il se fasse sacrer dehors de l'équipe, ce qui devrait arriver aux alentours de novembre. MaxPac, ça sonne salement bien, mais PacMan aussi. Je suis indécis.

Et les nouveaux! J'ai de la job, là. Ils ont comme des noms difficiles à trouver des surnoms pour.
Moen? Cammalleri? Spacek? Je sais pas trop.
Gionta, je vais l'appeler Moi, parce qu'il a ma shape. Littéralement, ma grandeur et mon poids. J'en reviens pas qu'un tel schtroumpf joue NHL. À moins que que je me fasse un trio de schtroumpfs... Gionta sera le schtroumpf nain. Gomez, le schtroumpf mexicain. Pis Cam, le schtroumpf coquet, mettons. Je le trouve beau bonhomme. À tout le moins, sur cette photo, il a de la gueule. Mais je crois que le chandail y est pour beaucoup.


Oh, et Price a changé son masque. Il a mis des chiffres dessus pour rendre hommage aux Anciens. Le 4 pour Béliveau, le 9 pour Richard, le 10 pour Lafleur et le 26... WTF? Les journalistes disent que c'est pour son ami Gorges. Moi, je pense plutôt que c'est le nombre de bières qu'il prenait avant chaque game l'année passée.

Bonne pré-saison les ptits gars!

dimanche 13 septembre 2009

Histoires de souliers

J'ai commencé à porter des souliers de skate il y a belle lurette. À cette époque, c'était Vans ou rien (dans mon coin, en tout cas, je viens pas de Montréal non plus...). Et ça faisait pas mal mon affaire. Vers la fin des années 90, quand tout le monde s'est mis à faire du snow et que Vans, Roxy, Billabong et autres Burton sont devenus trendy, j'ai vu apparaître d'autres marques de souliers, et surtout des nouveaux modèles: ce que j'appelais des souliers d'astronaute. Des souliers d'astronaute, ce sont des souliers de skate, mais gros. Trop gros, comme gonflés pour rien. Le meilleur exemple venait toujours de DC Shoes.

Genre. Petit à petit, les compagnies sont tombées dans le piège des souliers d'astronaute, et les souliers de skate old skool Vans que j'aimais tant ont à peu près disparu de la circulation.

En 2001 (je me souviens de l'année, parce que c'était mon année chanceuse, ha!), je vivais dans le village de Québec (ha! encore une fois!) et je suis tombé par hasard sur ce modèle.

Vans Off The Wall, Old Skool. Awesome. Je les ai achetés, et ensuite, je suis déménagé à Montréal, où je n'avais aucune difficulté à trouver ce modèle à chaque deux ans et à les racheter. Montréal > Québec.

Pourquoi je n'étais jamais allé magasiner à Montréal avant, me direz-vous? Parce que je magasine pas, bon. Quand j'allais à Montréal à l'époque, c'était pour voir des shows ou des films en anglais. Pas pour m'acheter des souliers.

Donc, à chaque deux ans, je défonce mes souliers parce que je les ai toujours dans les pieds, et je dois en acheter d'autres pareils. Mais cette année, j'ai un problème. J'en trouve pus. La boutique où je les prends habituellement arrête pas de me dire qu'ils vont en recevoir dans une ou deux semaines, mais c'est jamais vrai. J'ai commencé à regarder ailleurs, et je ne les trouve pas non plus. Et là, c'est la panique, parce que mes Vans commencent à être légèrement troués.

Mes souliers sont rendus uniques. Ils sont le seul modèle où tu peux te retrouver avec une roche dans les souliers sans les enlever, et que tu peux également te débarrasser de cette même roche sans les enlever. Quand même pratique.

Y avait une vendeuse à une des boutiques où je suis allé qui voulait sérieusement me donner une paire de souliers tellement elle trouvait que je faisais pitié. Et ce qui commence à être fatigant, ce sont les commentaires. Ma blonde arrête pas de me dire d'aller m'acheter des souliers. Ma mère aussi me l'a dit en fin de semaine. Mon père ferait un infarctus s'il me voyait sortir avec mes fromages suisses dans les pieds, un jour de pluie.

Mais à cause de la loi de Murphy, je m'entête. Je suis trop certain que la journée où je vais craquer, et que je vais retomber dans les Converses ou que je vais donner une chance à un autre modèle de Vans, je vais ensuite voir MES souliers, par hasard, en passant devant une boutique no name. Y a une vendeuse qui m'a suggéré de les commander sur le site de Vans. Bonne idée. Je suis allé voir, ils ont mon modèle, joie! Mais pas ma couleur. Calvasse. Je peux pas croire qu'ils ont en stock des souliers mauve et jaune, mais pas de souliers noir et blanc. WTF? Je suis tu si out que ça? Je pense que je vais leur envoyer ma photo de soulier. Ils vont ben voir que j'aime leur produit. Ils devraient même s'en servir pour se faire de la pub, tiens!

Et juste, juste pour couronner le tout... En fin de semaine j'avais un tournoi de soccer (où toute mon équipe s'est empressée de me faire remarquer que mes souliers étaient donc finis...) près de Québec. Lors du deuxième match, j'ai senti une douleur à mon pied gauche. C'étaient les crampons de mes souliers de soccer. Ils étaient en train d'arracher et se retroussaient complètement, ce qui faisait en sorte que je courais dessus.

J'ai pu finir le tournoi avec ces souliers-là, en les réparant ingénieusement avec du tape gris. Je suis comme mon père, moi, je peux à peu près tout réparer avec du tape gris. Et si le tape gris ne peut plus rien faire, c'est bon pour la poubelle. Sauf que là, ça va mal mon affaire. J'ai vraiment mal au talon. Tellement que je boîte. Ma blonde croit que c'est à cause de mes souliers finis. Mouais... Alors je ne peux plus vraiment mettre mes vieux Vans pour l'instant, ça me fait trop mal. Je suis obligé de mettre mes souliers de soccer intérieur. Ils sont quand même beaux, je trouve, mais le problème c'est qu'ils sont rouges. Sur un terrain, ça flashe, mais dans la vie, ça jure.

Je vais jeter mes souliers de soccer. Mais pas les Vans. Pas encore.

Le pire dans tout ça, c'est que ça veut dire que cette semaine, va falloir que j'aille m'acheter deux paires de souliers. My life sucks.

mardi 8 septembre 2009

Mon blogue devient un plogue


Ouain, de la pub, c'est fatigant, je m'en excuse...

Mais une fois n'est pas coutume. Pour faire une histoire courte, j'ai une amie qui est dans les finalistes de VJ Recherché à Musique Plus, et elle doit se faire de la pub pour le vote en ligne. Comme je la connais, ça doit la faire chier assez solide de tanner le monde sans cesse sur Facebook, alors j'ai décidé de faire ma part pour l'aider un peu.

J'y ferais ben de la pub sur Facebook, mais ma page Facebook, pour citer ma copine, est "la page la plus plate au monde, il s'y passe jamais rien". Ce qui est tout à fait vrai. Alors je passe par mon blogue, sur lequel il y a un tout petit peu plus de vie. Finalement, tout ça pour dire que si vous avez une minute, allez vous inscrire au musiqueplus.com et dans la section VJ Recherché, votez pour Tatiana Polevoy. Parce que ça pourrait être intéressant, pour une fois, de voir une VJ avec une éducation et du vocabulaire.

dimanche 6 septembre 2009

Orgie!


Yé!

Je reste à Laval depuis un an et des poussières (déjà...). Tout le monde sait à quel point j"apprécie. Tous mes préjugés sur la place se sont avérés véridiques, ce qui a contribué à les renforcer, si bien qu'aujourd'hui je suis encore plus anti Laval que je l'étais avant d'y demeurer, tout en y demeurant. Triste. Mais y a une chose que j'aime bien de l'endroit où je reste.

En fait, c'est pas que j'aime ça, c'est plutôt quelque chose qui m'intrigue. Qui pique ma curiosité. Et qui me fascine. Je reste dans le fin fond de Laval, dans un coin très rural, rien à voir avec les quartiers "blocs jaunes et bruns" qui pullulent le long de Chomedey. C'est donc un coin très tranquille, isolé, et mes voisins, outre le tapochon qui a 14 chars et l'autre qui se promène en arborant fièrement les "rapist glasses" de Jon Lajoie, sont sans histoire. Mais j'ai un voisin (pas direct, mais vraiment pas loin de chez nous) qui a visiblement une histoire.

Dans mon quartier, c'est pas mal tout ou rien. Il y a des méga cabanes neuves qui ont l'air d'hôtels tellement elles sont grosses, et il y a des vieux taudis de merde que je ne prendrais même pas comme remise. Et à une des méga cabanes, il y a des orgies. Chaque vendredi et samedi soir, tard (genre vers minuit), la rue se remplit de chars. Littéralement. C'est impossible de ne pas le remarquer. Une fois je suis rentré tard et en passant devant la maison à orgies, je trouvais qu'il y avait pas beaucoup de chars dans la rue comparé à d'habitude, alors je les ai comptés. Il y en avait 32. Quand 32 ça semble peu, c'est que d'habitude, y en a pas mal. Et chaque vendredi et samedi, quand l'orgie bat son plein, il y a une petite lumière jaunâtre qui est allumée dans une des fenêtres au-dessus du garage. J'imagine que c'est le signal, ça veut dire que l'orgie est on! Parce que tous les autres soirs, il n'y a jamais de lumière dans cette fenêtre. Jamais. En plus d'un an, ça peut pas juste être une coïncidence.

Au début, ma copine était d'accord avec moi à propos des orgies, mais là, elle semble douter. Elle dit que c'est peut-être autre chose, mais elle est pas capable de me donner d'exemple, ce qui fait automatiquement de ma théorie la plus plausible. Parce que sa théorie de démonstration Tupperware tardive ne tient pas la route selon moi. Elle est peut-être juste tannée de m'entendre parler d'orgies à tout bout de champ.

Depuis que je reste ici, les deux maisons qui entourent la maison aux orgies ont été mises en vente et vendues. Je comprends. Ça doit être tannant pour les voisins, tant d'action chaque fin de semaine. Et la maison elle-même est à vendre depuis peu. Peut-être qu'ils changent de place fréquemment pour pas se faire repérer par des détectives amateurs comme moi.

Bon. Je fais un peu de désinformation, parce qu'au fond, je le sais pas ce qui se passe dans cette maison, les vendredis et samedis soirs. Mais c'est trop clair que c'est quelque chose de pas net. Si c'est pas des orgies, ça doit être du traffic de drogue assez solide, avec consommation sur place. Et même ça, ça vire souvent en orgies, alors... Je me suis toujours dit qu'un jour, j'irais voir ce qui se passe là-bas. Ce jour est arrivé hier.

Je suis revenu tard de camping avec ma blonde, et elle dormait dans la voiture. En passant devant la maison à orgies, je remarque la vingtaine de char (depuis environ 5 mois, il y a moins de char aux orgies. Soit les participants se font des lifts entre eux, soit le proprio a décidé de remanier sa business pour la rendre plus intime, des petites orgies familiales relax, tiens!) et la lumière blafarde qui semble me narguer. Calvince que ça m'intrigue. Je vais me stationner chez nous, ma blonde se couche, j'attends qu'elle s'endorme (ce qui veut dire que j'attends 30 secondes) et je ressors.

En marchant, je me sens un peu stressé. Et con, surtout. J'ai l'air d'un morveux de 15 ans qui se mêle pas de ses affaires. Et surtout, je n'ai pas de plan. Je n'ai aucune idée de ce que je vais faire. C'est même pas que je veux participer aux orgies, je veux juste savoir ce qui se passe dans cette maison. Ça m'intrigue trop. Sauf qu'une fois sur place, je gèle. Je fais quoi, là? Je me trouve devant la maison, entre une vingtaine de chars, et je me demande quelle est la procédure à suivre. Est-ce qu'il y a un mot de passe? Est-ce qu'il faut avoir été invité? Je m'imagine trop frapper à la porte, entrer avec un air casual et enlever mes souliers, comme si j'étais un habitué de la place, et voir ce qui va m'arriver. Peut-être que je passerais comme une lettre à la poste. Peut-être que je mangerais la volée de ma vie aussi. Sûrement que ça coûte une volée, entrer là. Ma blonde dit avoir déjà vu les propriétaires de cette maison, qui ressemblaient aux clichés mafieux italiens cheaps de Laval. Cheap ou pas, un cliché, ça peut être dangereux parfois.

En poirottant devant la maison, je tends l'oreille. Il n'y a pas de musique, pas de bruit de baise, rien. En fait le quartier est vraiment mort, comme d'habitude, si on fait abstraction de l'escadron de voiture stationnées de chaque côté de la rue. Je m'assois derrière une voiture et j'ai l'idée d'attendre. Si jamais un nouvel invité se pointe, je vais pouvoir le regarder entrer, écouter s'il dit un mot de passe ou je sais pas quoi. Mais il est passé une heure du matin, et après 10 minutes, je me dis que plus personne ne viendra. Décourageant. Mes yeux tombent alors sur la pancarte à vendre, qui est maintenant appuyée sur les arbres, sur le côté de la maison. On dirait que de la façon que la pancarte est placée, je ne suis plus certain si la maison est toujours à vendre. Elle a l'air en stand by. J'ai une mini idée qui me vient alors: je pourrais cogner à la porte et dire que je passais dans le coin et que j'aimerais visiter la maison. Qui visite une maison à une heure du matin, me répondrait probablement mon interlocuteur? Je pourrais toujours me défendre en disant avoir vu de la lumière et une vingtaine de chars dans la rue, affirmant que visiblement, personne dans cette maison n'était couché. Ouain. Pas ma meilleure idée en carrière.

Le pire, c'est qu'il y a pas de punch à mon histoire. J'aurais aimé ça écrire que je me suis rendu en arrière et que j'ai tout vu par la porte-patio, mais je suis trop peureux. J'ai pas osé y aller, de peur de marcher sur une mine, et je suis rentré chez moi la queue entre les deux jambes. Ça me prendrait un ami courageux (et idéalement costaud) pour m'accompagner lors d'une prochaine fin de semaine, là je serais game d'en faire davantage. Des volontaires?

mardi 1 septembre 2009

Wipeout


Hey, j'avais pas encore parlé de V!

Y avait une bonne raison derrière mon silence. D'abord, je voulais voir les shows de la nouvelle chaîne avant de chiâler. Sur papier, ça avait l'air assez épouvantable, mais qui sait? Des fois, on est surpris. Et aussi, je voulais laisser passer les commentaires clichés et jokes faciles du genre "V comme Vidanges! V comme Vanasse!" que monsieur madame Tout-le-Monde allait inévitablement faire, se croyant par la suite désopilant et original.

La vague prévisible étant passée, j'ai regardé Wipeout pour la première fois ce soir. Ayoye. Le show ne m'a jamais attiré, même la version originale ne me faisait pas rire, mais je pouvais concevoir que certaines personnes apprécient. Donc, la version québécoise, que j'ai regardé objectivement (ouain, je suis capable d'être objectif, des fois, quand il n'est pas question de hockey). En fait je n'ai qu'une chose à dire: Réal Béland. Ça résume tout.

Réal Béland, je l'aimais déjà pas, lui non plus. Ses interventions lors des galas JPR me rendent vraiment mal à l'aise, et je ne parle pas de malaises le fun comme quand je regarde the Office ou Curb your Enthusiasm. Je parle de vrais malaises, comme quand je regarde Réal Béland. D'ailleurs, les trois quarts du temps, l'humoriste interviewé par Béland est clairement mal à l'aise lui aussi. Bref, tout ça pour dire que Béland se charge de nous faire oublier toutes les carences du show.

Il est en personnage? Pourquoi? Il prend une voix de retard? Pourquoi? Il fait des jokes pas drôles? Pourquoi? Bon, parce qu'il est Réal Béland, mais quand même... C'est fou, après seulement 2 minutes à l'entendre j'avais le goût de lancer mes souliers dans la télé. Je peux même pas parler du show, tout ce que je peux dire, c'est que je ne le regarderai plus jamais. Grâce à Béland. C'est pas qu'Alain Dumas est bon, mais au moins, il est straight, donc pas agressant. Et Valérie Simard... On s'en torche. Elle sert à rien de toute façon. Mais sérieusement, on dirait que Réal Béland a suivi des cours privés chez Bruno Landry pour apprendre à faire des jokes plates avec une voix d'imbécile par-dessus du footage de gens qui se cassent la gueule. Et il a bien appris, le snoro.

Je sais pas qui a eu l'idée de faire parler Béland de cette façon, mais cette personne mériterait une bonne douzaine de trous de beigne à la crème sûre du Tim Hortons. On dirait que certaines personnes sont douées pour les mauvaises idées, et parfois, quand je regarde ça, je me sens seul. Y a tu juste moi qui trouve ça épouvantable? Je peux pas croire que personne n'a osé rien dire en screen test. Y a tu eu des screen tests pour Wipeout? Je le sais pas. Probablement pas, au fond. Et ça ne me surprend pas d'une station qui compte Mario Dumont sur son CA. C'est ça qui arrive quand tu fais diriger une station de télé par du monde qui connaissent pas la télé.

Donc, ça part mal pour V. Le pire, c'est que je leur souhaite de réussir et de faire du cash, pour pouvoir éventuellement mettre autre chose en ondes que des quizz où les participants ne gagnent rien. Je suis le premier à vouloir que la télé québécoise se porte bien, même si c'est un poste avec des émissions dont la compréhension nécessite à peine le QI d'un lavabo. De toute façon, juste quand je me passais la réflexion que V semblait vouloir devenir un poste pour les attardés mentaux, j'ai appris que Le Banquier allait recevoir une trisomique et remplacer les Beautés par des Académiciens. Sans commentaire.

Franz Ferdinand


You could have it so much better, chantent-ils.

Ce soir, ils avaient tort. On aurait pas pu avoir mieux. Wow. Franz Ferdinand au Métropolis. Faisait longtemps que j'avais pas vu un aussi bon show. Calvasse que ça fait du bien, voir un bon show.

Ils me font rire, les boys de Franz. Ils sont comme un peu chics, un peu coincés, même si leur musique brasse pas mal, ils demeurent proprets. Même quand il grimpe sur les speakers et saute en bas, le chanteur demeure clean. Les deux guitaristes ont une façon saccadée de bouger la jambe en jouant, un peu à la Les Claypool, et quand ils enlèvent un chandail, c'est pour dévoiler une chemise en-dessous. Pas de T-Shirt. Clean.

C'est en regardant un show de Franz qu'on se rend compte à quel point ils ont des bonnes tounes. Ils ont passé la soirée à en jouer, enchaînant les succès tout en s'adressant à la foule dans un français plus qu'honorable, ce qui me fait toujours un petit effet. On aime donc ça, quand ils font l'effort. Leur dernier album, Tonight, n'avait pas reçu un très bel accueil de la critique (moi, je l'ai toujours adoré, encore plus après le show de ce soir). Et cet album est plutôt dansant, même s'il est encore rock. Je n'aime pas danser, mais si j'aimais ça, ce serait sur de la musique comme ça que je danserais. Chaque fois que le guitariste se dirigeait vers son synthé, j'étais excité. Ça voulait dire qu'on aurait droit à une toune de Tonight. Et ça m'a pas déçu.

Les deux chansons du show, selon moi, ont été Bite Hard et Turn it On. Avec l'éclairage et la foule survoltée, c'était assez parfait merci comme ambiance. Franz ont vraiment mis la foule dans leur petite poche arrière. Quand ils ont joué l'intro de Take me out (ça a jamais été ma préférée, mais je dois avouer que live, ça avait un petit je-ne-sais-quoi), je pensais que le toit allait arracher.

Bref, j'espère pour ceux qui n'étaient pas là que vous aviez une bonne raison.

Petit bémol: ils sont partis sur la dérape électro que je déteste à la fin de Lucid Dreams pour fermer le show. J'espère qu'ils ne deviendront pas trop techno sur leur prochain album.

Autre bémol: un show le lundi, ça flashe moins.

Oasis peuvent se séparer pour une trentième fois, je m'en fous. Tant que Franz Ferdinand continuent.