mercredi 18 août 2010

Patrick Lagacé


Je n'ai rien contre Patrick Lagacé. En fait, souvent, je le trouve pertinent. Tant qu'il ne se mêle pas de hockey ou qu'il arrête de nous parler de son foutu blackberry. Il est passé de journaliste minable au Journal de Montréal à un franc-tireur intéressant qui apporte de bons points. Aujourd'hui, il a écrit une chronique sur cyberpresse appelée"je suis un sans-coeur, je sais". Je mettrais ben le lien, mais ça marche jamais quand j'essaie de mettre des liens! Je vais le mettre pareil, et si ça ne fonctionne pas, fuck it.

http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/patrick-lagace/201008/17/01-4307405-je-suis-un-sans-coeur-je-sais.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B40_chroniqueurs_373561_accueil_POS1l_POS1">

Dans cette chronique, Lagacé explique pourquoi il ne donnera pas une cenne pour aider les gens du Pakistan. Et en fait, il a raison. Il se justifie en disant que le Pakistan a récemment acheté une vingtaine de F-16, des avions de combat, à 40 millions/pièce. Il se justifie également en affirmant que le Pakistan est un pays où les riches ne paient pas d'impôts. Les pauvres financent les riches. Le Pakistan a de l'argent pour des armes nucléaires, il devrait en avoir aussi pour son peuple.

Tout ça est bien beau, tout ça est bien logique, et honnêtement, je pense pas mal comme lui. La seule affaire, c'est que je trouve qu'il aurait dû fermer sa gueule. Garder son opinion pour lui, et nous faire une enième chronique pause Kit-Kat à la place. Parce que là, tout ce qu'il va faire, c'est convaincre un tas de gens qui se demandaient peut-être s'ils allaient donner ou pas de ne pas le faire. Lagacé, il est lu. Quand tu es lu, ça amène une certaine responsabilité selon moi. On sait tous que les chefs / gouverneurs / présidents / rois / empereurs ou whatever du Pakistan ont de l'argent à ne plus savoir quoi faire avec, à part s'acheter des bombes. Mais on sait tous aussi qu'ils ne lèveront pas le petit doigt pour aider leur peuple. Que Lagacé ne les aide pas, c'est une chose. Qu'il incite les autres à faire comme lui, pas sûr. Pas fier, en fait.

Les gens du Pakistan qui sont dans le besoin en ce moment, c'est autant de leur faute ce qui leur arrive que c'était de la faute aux gens d'Haïti lorsque le malheur les a frappés. Ils n'ont pas choisi de naître dans ce pays de marde. Ils ont choisi d'y rester, mais ça c'est un autre débat. Toujours est-il que je me sens gauchiste aujourd'hui, et je trouve vraiment que Lagacé aurait dû fermer sa gueule. Même s'il a raison.

Quant à aider les pêcheurs victimes de la catastrophe de BP, je ne suis pas un expert dans le domaine, mais je ne comprends pas comment diable il est possible que cette compagnie ne croule pas sous les poursuites en ce moment.

Bon, je retourne à parler de cinéma, hockey ou musique.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Il a répliqué sur son blogue la journée même en disant que les réactions étaient 50-50, soit on le félicitait, soit on le fustigeait.
Il a donné des exemples de réponses, stupides dans les deux sens.
Il a surtout indiqué que les gens qui souhaitaient donner de l'argent devraient se sentir à l'aise avec cette idée.

Pour Lagacé, il tire vite sur la gachette. Il suscite la discussion et c'est bien. Mais, avec un chroniqueur comme lui (et Pierre Foglia et la bande complète, surtout ceux de La Presse) il faut prendre ses écrits avec un grain de sel. Il livre une opinion, un commentaire, sa vision des choses.
C'est important de ne pas faire le mélange des genres. La même édition de ce journal présentait le bilan du Pakistan, les horreurs et la tristesse. Au lieu de son papier, il aurait pu écrire le contraire, qu'il donnait sa maison, son Bixi et L'Héritier (son fils pour les lecteurs habitués) au Pakistan.

Faut pas mélanger les genres et surtout, ne pas donner trop de pouvoir aux journalistes. Ils n'élisent pas les gouvernements, ils décrivent, rapportent et commentent l'actualité. Aux lecteurs de se forger une idée.

Ah, ils rayent aussi Christine Saint-Pierre de leur agenda, mais ça c'est un autre débat. Elle en avait pas d'agenda elle quand elle braquait son micro radiocanadien partout Madame la Ministre !

nabot