lundi 20 juin 2011

Everything sucks


... but the Descendents.

La dernière fois que j'avais vu les Descendents en show, c'était en 97. Je sortais du secondaire. J'étais vierge. J'étais petit. J'avais des cheveux. 14 ans plus tard, je suis encore petit. Et je les ai enfin revus ce week-end.

Descendents, c'est comme les Beatles du pop-punk. Ils ont été des précurseurs dans les années 80. J'ai écouté leurs chansons en boucle pendant mon secondaire, parce qu'ils étaient des nerds qui pognaient pas trop avec les filles, du moins pas avec celles qu'ils voulaient, un discours dans lequel je me reconnaissais facilement. Avant Weezer, Milo a rendu cool le fait d'être nerd.

Milo, c'est un brain. Un bio-chimiste. À un moment donné dans sa carrière, il a dû choisir entre la musique et le labo. Il a choisi le labo, mais en sort parfois pour faire un album ou une tournée. Pas assez souvent à mon goût. Là, ça lui a pris 14 ans pour revenir. On a toujours ALL à se mettre sous la dent quand les Descendents ne sont pas là, mais c'est pas pareil. Ça n'a pas le même impact.

J'en reviens pas que les Descendents ont joué à Montebello. What the fuck, je savais même pas que cette place-là existait. Je suis rendu pas mal vieux dans les shows de punk où je vais maintenant. Je ne vais plus dans le pit, je m'installe en arrière de la masse et je bois. Mais là, fallait que j'y aille. Ce qui est drôle, c'est qu'avec le temps, je n'ai pas grandi, mais j'ai épaissi. Je suis rendu assez fort pour aller où je veux dans le pit, et je me suis ramassé en avant avec une facilité qui contraste pas mal avec les souvenirs de ma jeunesse. Je me demandais si les vieux Descendents (ils doivent pas mal avoir tous en haut de 50 ans) allaient avoir encore la touche. Putain que j'ai eu ma réponse.

Rien n'avait changé. Toujours tight. Toujours rapides à enchaîner les chansons. Toujours bon. Crisse que c'était bon. J'ai même pu chanter "I don't wanna grow up" dans le micro de Milo. Le bon vieux Milo, qui portait les mêmes lunettes que moi, le même T Shirt des Ramones que j'ai, et qui n'avait pas changé à part ses nombreux cheveux blancs. Egerton est toujours chauve. Alvarez descend toujours ses lignes de basse avec autant d'aisance. Et Stevenson est toujours gros, classique shape de drummer. Le gars a quand même joué dans les Descendents et Black Flag, c'est pas loin d'être une légende. Ils se sont vidés les trippes sur scène pendant 45 minutes. Ça m'a semblé en durer 2, j'en aurais tellement repris. L'essence même du punk rock était là, sur scène. Ils ont fait toutes les tounes que je voulais entendre, sauf sour grapes. Les boys de Pennywise étaient en admiration devant les vétérans, juste sur le coin de la scène. Même un de mes amis, qui ne connaît pas beaucoup le punk et pas du tout Descendents, a reconnu que leur perfo avait un petit quelque chose de spécial.

Quand je pense qu'après eux, il y a eu un groupe de métal de marde (Lamb of God) qui a joué pendant une heure et demi... No fair.

Le lendemain, même la perspective de voir Nofx ne m'allumait pas tant que ça, après cette perfo. Et Fat Mike, qui n'est pas réputé pour tenir des propos cohérents sur une scène, a commencé le show en blastant Pennywise, affirmant que Nofx étaient meilleurs que Pennywise. Il niaisait. Il a ensuite dit que Nofx n'étaient toutefois pas aussi bons que les Descendents. Il niaisait pas.


I want to be stereotyped. I want to be classified.

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