mardi 7 juin 2011
Les loups ne se mangent pas entre eux...
... sauf s'ils sont membres du PQ.
J'en reviens pas encore de la tangente politique actuelle. Quand c'est rendu que je passe plus de temps sur le blogue de Jean-François Lisée que devant de la porn, c'est qu'il se passe vraiment quelque chose. C'est pas mêlant, j'avais un meeting en huis clos aujourd'hui de midi à 14:00 et je me demandais en sortant si le PQ existait toujours! Je suis loin d'être un fan fini de Pauline Marois, mais me semble qu'un moment donné, tout peut pas toujours être de la faute du chef! Ils étaient où les insatisfaits quand elle a pété un score de 93% plus tôt cette année?
Je suis un peu content de tout ce qui se passe, pareil. Louise Beaudoin, qui ne sort tout de même pas d'un D.E.P. en vente côté expérience politique, a attaqué la sacro-sainte ligne de parti dans son discours de démission. Enfin! Depuis des années que je déteste cette façon archaïque de fonctionner, si plus de gens influents la dénoncent, on va peut-être en arriver à quelque chose! Perso, je ferais de la politique de la façon suivante: pas de parti. Tu votes pour quelqu'un. Point. Pis ce quelqu'un-là doit s'entendre avec les autres élus. Il y en aura qui seront toujours d'accord sur tout, il y en aura d'autres qui s'engueuleront, mais au moins on aurait un vrai débat. Et une société beaucoup plus constructive. Les campagnes électorales seraient moins vides de sens, et les gens n'auraient plus trop le choix de s'informer à propos de leur député puisqu'il n'y aurait plus de chef charismatique sur lequel se rabattre.
Le cynisme de la population envers ses élus commence à laisser des traces. Peut-être que certains politiciens commencent à vouloir faire de la politique autrement. Le petit punk en moi a le goût de crier RÉVOLUTION! Le raz-de-marée orange du fédéral fait peur au PQ. Tant mieux si ça engendre des discussions constructives dans le parti. C'est jamais une mauvaise chose de se remettre en question. L'affaire plate, c'est que les Libéraux, eux, ils ne remettent rien en question. Ils savent qu'ils ont leur base d'anglophones aliénés qui voteraient pour eux les yeux bandés (quand je pense que cette bande de blokes osent qualifier les séparatistes d'extrémistes... au référendum de 95, les francos ont dit oui à 60%. Les anglos non à 93%. Qui est extrémiste?) alors ils sont moins stressés, mais quand même... Ça me gosse. Tout le monde chiâle sur l'entente entre PKP et Labeaume, une entente qui doit soi-disant être protégée contre les poursuites alors qu'elle n'est même pas encore rédigée (!!??!???!!!?!), mais fuck, c'est le crotté à Charest qui a accepté ça en premier lieu! Une chance qu'Amir était là.
J'aime Amir Khadir. Comment ne pas l'aimer? Il est séparatiste. Il est immigrant. C'est un médecin. Il est 100 fois plus sympathique que Françoise David. Lors de son élection, pendant que les autres chefs faisaient leur discours barbant habituel devant des foules conquises d'avance, Amir citait le poète Gaston Miron. C'est à ce moment qu'il m'a charmé. Amir représente exactement l'image que je me fais du Québec moderne, ouvert sur le monde, sur d'autres cultures et à la défense du peuple. Même ses travers sont sympathiques. Ses adversaires l'accusent d'avoir lancé un soulier sur une photo de George Bush ou d'encourager le boycott d'un marchand de chaussures israëlien. Oui, ça fait cégep. Et alors? C'est tout ce que vous avez pu trouver sur le gars? Wow! On a Jean Charest qui est copain-copain avec les Tony Accurso de ce monde, qui engraisse les poches des amis du régime via les luxueux contrats de construction et qui refuse de faire une enquête réclamée par le peuple. On a Harper qui impose des crosseurs comme Dimitri Soudas, qui place ses amis au Port de Montréal, en plus de Bev Oda, qui a avoué elle même avoir falsifié un document et avoir menti sur le sujet en chambre. Sans compter qu'il place les députés massivement rejetés lors des élections au Sénat. On ne parlera même pas des scandales municipaux de Gérald Tremblay à Montréal, Vaillancourt à Laval et l'autre crotté dont j'oublie le nom à Mascouche. C'est drôle, après tout ça, Amir qui lance un soulier, ça me chicotte moins. Ce qui est plate avec Amir, c'est son parti. Ce ne sont pas tous des médecins à QS, loin de là! Et on s'entend que jamais ce parti ne remportera de succès électoral à Québec. Mais on s'en fout un peu de Québec, ce sont tous des rednecks anyways.
Et il y a François Legault. Lui aussi, il incarne le changement, même si son nom a longtemps été associé au PQ. Il est plus à droite, mais aussi plus réaliste qu'Amir (moi, augmenter le BS, je trouve vraiment pas que c'est une bonne idée). Et lui aussi, il pourrait profiter de la vague d'écoeurement politique qui flotte. Je me demande si les dissidents PQ vont se joindre à lui. Madame Parizeau et Aussant, ça m'étonnerait. Ils sont trop séparatistes pour joindre un autre parti nationaliste mou, ce dont ils accusent la Marois d'ailleurs. Les deux autres, je le sais pas, je ne connais pas leurs convictions. Ça serait quand même le fun de voir le Parti Libéral du Québec subir le même sort que celui du Canada. En fait, le virage à prendre serait une droite représentée par Legault et une gauche par Kadhir. Wow! Là on jaserait!
Mais bon, pour l'instant, encore une fois, la gauche se déchire pendant que la droite (y a tu encore quelqu'un qui pense que le PLQ est à gauche? Quoi que le PQ ne l'est plus tellement non plus...) règne. Chiotte.
Quand même, je vais m'ennuyer de tout ça cet été.
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1 commentaire:
Amir il me fait rire. Certains critiquaient Stéphane Dion et son sac à dos en bandouillère. Il parlait mal anglais et quand il parlait d'envirronement, il était pas trop bête. Quand il parlait du reste, c'était triste à entendre.
Mais Amir, dans le fond, c'est un juvénile. Il arrive en politique avec une fraîcheur de petit gars qui fait des mauvais coups. Il est tout seul de sa gang dans la grande chambre et il bouscule ceux qui osent dire le contraire de lui. Au lieu de faire le reject, il se bombe le torse et pavane comme un roi. Le Roi du Plateau quoi ! À moins que ce ne soit Ferrandez.
N'empêche, sa cote de popularité monte à Montréal et la hausse du NPD est positive pour Québec Solidaire. Le parti du party animal Jack Layton a gagné ses élections en faisant pratiquement une anti-campagne. De quoi inspirer Amir. Lâches la controverse et fait le mort, c'est payant.
Derrière, François Legault fait office d'étapiste et annonce ses engagements un à la suite des autres. Sans parti, une bonne proportion de la population voterait pour lui les yeux fermés. Fascinant. Les défections du PQ ne peuvent que lui être profitable.
Pauline, pauvre Pauline. Quoi faire avec elle ? En fait, PQ, pauvre PQ. Bernard Landry a mentionné à la radio que lorsqu'il était chef, il voulait gouverner un pays, pas une province. Le hic, c'est qu'avec des politiciens qui se mangent entre eux, le peuple perd confiance. Disons que le PQ c'est le chaos; il n'y a jamais eu de big bang, trop de politiciens souhaitant frapper le grand coup en son nom personnel.
L'ADQ. Jamais trop bête, jamais trop brillant. Certains ont peur des idées de droite, d'autres ne les trouvent pas assez radicaux. Ils parlent forts, mais ne proposent rien.
Jean Charest, dit le boxeur knock-outé depuis belle lurette mais qui continue de se tenir debout. Un drôle de type. Il semble continuellement chercher la bagarre et l'affrontement. Mais, il est souvent seul dans le ring, parce que les autres partis se punchent avant la grande danse. La face pleine de bleus, il attend un rival.
Qui saura redonner noblesse au rôle de politicien au Québec ?
C'est pas parce qu'on rit que c'est drôle ! - jurait le magazine Croc dès 1979. Sacramouille que ça pas changé.
nabot
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