dimanche 1 mai 2011

Petit guide de la désobéissance civile


Quand j'étais jeune, j'étais coquin. Maintenant, je suis vieux, puant et blasé, alors incidemment ma coquinerie n'est plus. Mais j'ai envie de la partager en cette veille d'élection, si jamais de jeunes coquins sont prêts à prendre la relève, ils sont les bienvenus.

Donc, demain est jour d'élection dans notre beau Canada. Ce qui veut donc dire que dès mardi, nous commencerons à être débarrassés de toutes les horribles et inutiles pancartes qui empoisonnent notre vision depuis beaucoup trop longtemps déjà. Il y a des petits coquins qui s'amusent à Hitleriser les pancartes comme dans mon exemple plus haut. J'ai une suggestion plus efficace pour eux.

Ce qui est bien avec Élections Canada, c'est qu'il y a une loi très intéressante qui est peu connue de tous: 15 jours après les élections (j'y vais de mémoire, je ne suis pas certain du 15 jours mais ça ressemble à ça), si les pancartes sont encore accrochées dans vos municipalités, vous avez le droit d'appeler à la ville pour vous plaindre. La ville fera ensuite enlever les pancartes et refilera la facture aux partis politiques concernés. Très souvent, c'est le candidat lui-même qui devra payer les frais de la ville de sa poche. Alors si vous avez la chance de vivre dans une ville tout croche comme Mascouche où un déblaiement de borne fontaine coûte 650$ de l'heure, on peut imaginer à quel point la facture pour une simple séance d'arrachage de pancarte peut coûter. À Montréal, ça doit ressembler à 8 millions.

Voici donc le mode d'emploi, si vous avez le goût d'être coquin:

1- Arrachez quelques pancartes de candidats que vous détestez particulièrement. Je pourrais donner des exemples, mais je ne pense pas que ce soit nécessaire.
2- Attendez environ un mois, juste pour être sûr.
3- Accrochez à nouveau les pancartes dans votre comté.
4- Appelez à la ville pour vous plaindre que la face de Justin Trudeau ou de Bev Oda près de votre arrêt d'autobus vous empoisonne la vue.
5- Souriez et dites-vous que vous venez de faire chier un politicien.

Aucun commentaire: