jeudi 25 août 2011

L'été est fini

J'aime l'été. Pour un tas de raisons. Et parmi celles-ci, le cinéma. J'aime toujours mieux regarder mes films sur grand écran, mais pendant l'été, ça devient presqu'un rituel. C'est la période où je consomme le plus de blockbusters (évidemment, l'offre étant ce qu'elle est). Ormis quelques sous-fientes que j'ai délibérément évitées (Pirates des Caraïbes 4, vraiment?), j'ai pas mal tout vu ce que je voulais voir. Et, signe que l'automne approche, il n'y a plus de films que j'attends avec impatience pour les prochaines semaines (sauf Don't be afraid of the dark, qui a malheureusement des critiques assez tièdes jusqu'à présent). Voici donc le compte-rendu de mon été cinématographique. Et là, ça se peut que je vende des punches, alors si je parle d'un film que vous n'avez pas vu, c'est votre problème, pas le mien.

BRIDESMAIDS:

J'en ai déjà parlé un peu ici, alors je ne me répéterai pas. Je peux juste ajouter que Maya Rudolph est étrangement repoussante dans ce film. Pas qu'elle soit belle d'habitude, mais là, on a comme mal aux yeux et au nez un peu en la regardant. Et la grosse est déjà overrated.

HANGOVER 2:

Le seul film de cet été que j'avais déjà vu avant qu'il sorte. Je l'avais vu en 2009. Il y a quand même des méchantes bonnes jokes et on est contents de retrouver les gars du premier film, mais c'est le même scénario dans un autre endroit. D'ailleurs, ça a l'air que pour le troisième film, les gars vont se réveiller sur la planète Mars. Là, on parle d'une brosse qui a vraiment mal viré. Et pourquoi quand je tape Hangover dans IMDB, ça écrit Very bad trip? Mention spéciale à une des photos du générique de la fin. Quand on parle d'humour qui va loin côté provocation, c'est un parfait exemple.

TREE OF LIFE:

Enfin, un nouveau Malick! Avec toute l'anticipation que j'avais envers ce film, une seule question se pose après son visionnement: est-ce que je fais partie des pseudos-intellos qui font semblant d'avoir aimé ce film en y voyant un sens et une structure narrative hors de l'ordinaire, ou est-ce que je suis honnête et je dis que c'était de la câlisse de marde? Je suis honnête. Et Malick veut en faire une version de 5 heures en DVD? Kill me. À moins que dans la version de 5 heures, on y apprend que ce sont les dinosaures qui ont tué le kid de Brad Pitt. Et que les dinosaures se retrouvent aussi sur la plage à la fin avec Sean Penn. Tiens, ma version fait déjà plus de sens que celle de Malik.

X-MEN FIRST CLASS:

Je suis un grand fan des X Men. Un très bel univers avec un propos. Quiconque a aimé la première saison de Heroes devrait se familiariser avec cette oeuvre. Si c'était pas du génie de Chris Nolan, les X Men formeraient mes films de superhéros préférés. Le deuxième de Singer est hallucinant. Pourtant, je n'avais pas d'attente envers celui-ci. Les previews étaient poches. J'y suis allé sans trop d'excitation, et j'en suis ressorti avec un large sourire. Très bon. Un beau caméo de Hugh Jackman. Un bon méchant en Kevin Bacon, qui a une des morts les plus trippantes que j'ai vues depuis un bout au cinéma. Petit bémol, je trouve que la fin se wrappe très vite. Magneto et Charles sont supposés être amis pendant très longtemps, et non pas pendant 40 minutes. Mais pour le reste, rien à redire.

BEGINNERS:

Juste pour dire que je ne vais pas juste voir des blockbusters hollywoodiens. Une petite histoire de rien, mais très bien jouée. Un gars dans la trentaine perd sa mère et son père de 75 ans fait son coming out. C'est vraiment cute comme film. Mais il faut pas se leurrer, si ce n'était de Mélanie Laurent, je ne serais pas allé le voir. C'est quand même un film triste aussi, je suis sorti de là en pleurant parce que ce film m'a fait réaliser que je ne sortais pas avec Mélanie Laurent et que je ne coucherai probablement jamais avec elle. Tragédie.

SUPER 8:

Un hommage à Spielberg par JJ Abrams. Wow. Un mélange de Stand by me, des Goonies et de E.T. J'avais des attentes gargantuesques. La première heure m'a jeté sur le cul. Je me disais "Wow. Film parfait. Perfection. SVP, ne me déçois pas...". Et la suite m'a déçu. Il y a des incohérences dans le scénario, des personnages abandonnés en chemin, des arcs botchés... Et surtout, ce qui m'a le plus enragé (oui oui, enragé!), c'est que le fameux footage capté en super 8 par hasard par les kids... ben il ne sert absolument à rien dans le film! Come on! C'est le titre du film en plus! Dommage. Ça aurait pu être parfait. Par contre, le cast est magistral. Le personnage du petit gros réalisateur qui joue au boss est malade. C'est quand même à voir. Surtout pour les gens qui sont nés dans les années 80 et qui trippaient cinéma.

HORRIBLE BOSSES:

La prémisse était très drôle. En tant que fan de It's always sunny in Philadelphia, j'aime Charlie Day. En tant que fan d'Arrested Development, j'aime Jason Bateman. En tant que fan de 30 Rock et regardeux occasionnel de SNL, j'ai quand même eu de la misère à replacer Jason Sudeikis. Et son personnage m'a énervé. Le meilleur exemple est de comparer à The Hangover. Dans Hangover, les personnages sont clairs. On sait que l'idiot de service, c'est Zach Galifniaikianlinafikilanisakainaikiiaskllisikanmsilaknisikanilankiliaknikaliaknis. Tandis qu'ici, les writers ne sont pas conséquents. Des fois c'est Charlie, des fois c'est Sudeikis. C'est quand même pas mal comme film, mais ça aurait vraiment pu être mieux. En fait, les boss sont plus drôles que les protagonistes. Kevin Spacey a l'air d'avoir du fun sans bon sens et Colin Farrell aussi. Jennifer Aniston, on s'en fout. Comment ça qu'elle fait encore des films, elle?

HARRY POTTER:

Que dire? C'est Harry Potter. C'est gros. C'est bien fait. C'est impressionnant. Et c'est moins bon que le livre.

STARBUCK:

J'ai trouvé ça cute, ça! Une belle idée et un beau film. La fin est botchée, c'est la seule chose qui m'a vraiment dérangé. Ça pis voir Patrick Huard en chest. On est plus en 98, hein? Il a profité de son succès le gros tas. À moins que ce ne soit pour le rôle?

LE SENS DE L'HUMOUR:

J'aimerais parler tout d'abord du poster de ce film. Quel beau poster. Belles couleurs, bon concept, cheveux qui (semi) défient la loi de la gravité. Tout est là. Si vous n'avez pas vu ce film, ce n'est sûrement pas à cause du poster. Le graphiste peut être fier de lui. Ce qui est le fun aussi avec ce poster, c'est qu'il est moderne. Il ne fait pas du tout poster cheap d'une production à petit budget de 1992. Et le pire du pire de tout le pire des pires, c'est que le poster est plus drôle que le film.

PROJECT NIM:

Documentaire sur la vie de Nim, un singe qui a été élevé comme et par des humains dans les années 70. Je ne suis pas un super activiste des droits des animaux, mais celui-là m'a touché. Le projet Nim était vraiment une expérience de cave. Le pauvre singe a été envoyé dans une famille de hippies sans aucune supervision, sans recommandation, sans personne qui suivait le projet. Le scientifique passait faire son tour une fois de temps en temps, that's it. Et les hippies ne faisaient rien de plus avec le singe qu'avec leurs propres enfants, justifiant cette attitude dans le docu par la phrase "It was the seventies". Évidemment, le singe a fini par avoir des carences et a été bardassé de centre en centre avant de mourir prématurément dans un enclos fermé d'une ferme pour les animaux sauvages abandonnés. C'est assez choquant de regarder ça. En même temps, je me demande si c'est pire de faire ça à un seul singe, ou de tester un million de médicaments sur eux. Parce que c'est ça que la science fait, mais quelle autre option on a? Bref, beaucoup de questions, pas de réponses. À voir.

CAPTAIN AMERICA:

C'est assez difficile de faire un film dont le protagoniste s'appelle Captain America, est habillé aux couleurs du drapeau des USA et se bat avec un bouclier étoilé sans tomber dans le fromage. Étonnement, ce film y parvient quand même. Red Skull est bien rendu et Stanley Tucci vole le show. Perso, je n'ai pas de problème avec la mini-version de Steve Rogers avant qu'il ne devienne Captain America. Par contre, ce qui ne marche pas, c'est le niveau de stress. On ne sent jamais le danger dans ce film, on n'a jamais peur, rien. Pour faire une bonne histoire, il faut que ton personnage soit dans la marde. Captain America ne l'est jamais. Mais c'est sûr, il est Captain America! Ah, et j'ai trouvé que la fin n'avait pas vraiment de sens, mais je sais que c'est parce que je n'ai pas vu Thor. Les Avengers risquent d'être meilleurs. Espérons, en tout cas!

COWBOYS AND ALIENS:

Ça, j'avais hâte. Un preview écoeurant, un western, des extra-terrestres et Harrison Ford qui porte un chapeau. D'habitude, ces quatre items donnent quelque chose de bien à l'écran. Erreur. En fait, c'est plate, mais l'aspect western du film de Favreau est très réussi. C'est tout ce qui touche les aliens qui accroche. Ils auraient dû s'en tenir aux cowboys et aux indiens. Et au chapeau d'Harrisson Ford.

RISE OF THE PLANET OF THE APES:

Tout d'abord, quel titre de marde. Je comprends qu'ils voulaient inclure le "Planet of the apes" dans le titre, mais quand même... Me semble que "Rise of the apes" sonne 100 fois mieux. Les critiques de ce film sont dithyrambiques, et avec raison. C'est vraiment excellent. L'original a quand même une place spéciale dans mon coeur de cinéphile et celui-ci lui rend hommage de bien des façons, tout en plaçant l'histoire pour que tout concorde (les astronautes d'Icarus disparus, nice!). Je ne pensais jamais entendre Draco Malefoy prononcer le désormais mythique "Get your stinking paws off me, you damn dirty ape". Il ne le rend pas bien par contre, mais qui le pourrait, comparé à Charlton Heston? Tout a été dit sur la perfo d'Andy Serkis en Caesar. Rien n'a été dit sur la perfo de James Franco, qui semble briller dans des petits films et être nul à chier dans les blockbusters. Et la fille de Slumdog Millionnaire est vraiment le personnage le plus inutile de toute l'histoire du cinéma. Littéralement, si on enlève son personnage de l'histoire, il n'y a absolument rien qui change. Le film demeure identique. La fin est très cool, avec le début du virus. J'ai hâte de voir la suite, qui va sûrement s'appeler Revenge of the rise of the planet of the apes, et la conclusion sera épique: Revenge of the rise of the revenge of the planet of the ape's revenge 2. Bref, bien content de voir que la franchise s'est remise du fiasco de Tim Burton.

30 MINUTES OR LESS:

Un autre preview très efficace. Pourtant, les critiques étaient mauvaises. J'y suis allé pareil. C'est drôle en masse. Probablement le film qui m'a fait le plus rire cet été. C'est pas parfait, mais comme film cave, c'est pas mal mieux que Pineapple Express, par exemple. Aziz Ansari, mieux connu sous le nom du "gars qui joue dans Parks and Recreation", a vraiment des bonnes lignes. Eisenberg dit au début du film qu'il ne va jamais sur Facebook, nice clin d'oeil! J'ai juste trouvé que le côté "buddy" entre les deux protagonistes ne levait pas vraiment, il n'y avait pas une super chimie. Sans compter deux choix douteux de réalisation. Mais outre ces détails, je me suis bien marré, et c'est le but recherché. D'ailleurs, je regarde les posters des films de cet été, et en rétrospective, j'y décèle une tendance très simiesque.


Avec le recul, je m'aperçois que la cuvée 2011 de cinéma n'a pas été très bonne. Beaucoup de pas pire, mais pas beaucoup de wow. Ça devrait être mieux l'année prochaine avec le prochain Batman.

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