lundi 21 février 2011

Le grand dieu Pan


F**k yeah! Je l'ai enfin trouvé aujourd'hui!

J'avais déjà parlé de ce livre que je cherchais partout à Montréal sans parvenir à le trouver. Discontinué, qu'on me disait. Même la bibliothèque qui prétendait pouvoir me le faire venir se laissait désirer. Et là, par hasard aujourd'hui, je suis tombé dessus dans une boutique de livres usagés. Merci à la personne qui a vendu cette rareté!

Comme je voulais absolument le lire, je l'avais téléchargé en format PDF sur mon ordinateur, en anglais. Et je l'avais lu. Très bon. C'est quand même un vieux livre (1894), ça faisait longtemps que je n'avais pas lu de trucs plus vieux, et ça me rappelait mes belles années au Cégep quand je ne jurais que par Edgar Allan Poe et Maupassant. Mais il y a un truc qui m'a frappé à la lecture. L'utilisation du mot queer.

Queer, en anglais, désigne les gais. Je ne suis pas un spécialiste, mais je ne pense pas que ce soit un terme très flatteur. Il est sûrement en bas de fag, mais en haut de gay sur la liste. Disons qu'en français, queer doit être l'équivalent de tapette. Tapette, c'est pas fin, mais c'est moins pire que fif dans la hiérarchie des termes insultant les gais. Je pense. Anyways, j'ai l'air d'une tapette quand je fais des débats de fif de même, alors poursuivons.

Le mot queer est employé pas moins de 16 fois dans la version originale du livre. Ça m'a frappé, c'en était un peu agaçant. Je me demandais s'il y avait plusieurs sens à ce mot. En lisant ensuite la version française, j'ai constaté que le mot était remplacé par des termes comme bizarre, étrange ou même absurde. Hum. Intéressant. Ça veut donc dire que le mot queer a évolué avec le temps. Un peu comme le mot écoeurant, qui voulait dire dégueulasse il y a quelques années, et qui veut aujourd'hui dire le contraire.

Et ça m'a rappelé quelque chose de marrant qui m'est arrivé il y a 7-8 ans, avec une amie qui va sûrement se reconnaître: ladite amie travaillait dans une friperie sur Mont Royal, et une fois que je passais par là, elle m'avait montré un vieux dictionnaire de la langue française qui traînait dans son magasin. Genre 1970. On s'était mis à le feuilleter, et on était tombés sur le mot sodomie, dont la définition était la suivante:"Pénétration immorale contre nature". Wow. On dirait que c'était Stephen Harper qui avait écrit ce dictionnaire.

Tout ça pour dire que les mots évoluent avec le temps, et c'est bien. Parce qu'il n'y a rien d'immoral à la sodomie. En fait, la sodomie, c'est quelque chose de vraiment beau et touchant, surtout lorsqu'elle est pratiquée entre deux personnes consentantes. Ou pas.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Dictionnaire 1964 ! Je me souvenais plus de ça d'ailleurs !

Lu

Anonyme a dit…

J'me répète mais je trouve toutes les jokes de queue très drôles.

Vâze.