mardi 3 novembre 2009

Voilà pourquoi j'aime les shows punks


Future of the left au Divan Orange. Malade. Un show punk dans une petite salle, ça donne toujours de bons résultats. Étonnamment, il n'y avait pas de punks au show. Aucun. La crowd était très "Mile-End", pour citer Marc. Et surtout, il n'y avait pas beaucoup de monde. Ça donnait une impression d'intimité avec le band, comme s'ils jouaient dans notre salon. La foule au complet était rassemblée tout près du stage, et il n'y avait pas de sécurité. J'adore.

Ils ont ouvert le show avec Arming Eritrea, mais ils se sont arrêtés en plein milieu, ont jasé avec la foule et ont recommencé la toune du début. Spécial. Le chanteur chante vraiment pareil comme sur les albums, et le bassiste se donne à fond. Lors de la dernière toune, il est descendu dans la foule tout en jouant, et quand il s'est approché de moi, j'ai eu la bonne idée de lui faire boire ma bière, ce qu'il fit sans cesser de jouer.

Le band est tellement pas big qu'à la fin, ils ramassaient eux-mêmes leur stock, et je suis allé acheter une autre bière pour la donner au chanteur, question de ne pas faire de jaloux. Je lui ai demandé ce qu'il faisait après (so gay!!!), il a dit qu'il allait rester un peu au bar. La salle s'est vidée relativement vite après le show, nous on est restés et le chanteur est venu nous jaser une bonne demie-heure. La seule affaire plate, c'est que j'étais tellement paf que je ne me souviens pas de la moitié de ce que je lui ai dit. De ce que je me souviens, il m'a dit qu'ils n'arrivaient pas vraiment à vivre de leur musique (c'est toujours ça que je veux savoir quand je jase avec des musiciens pas connus), qu'il trouvait spécial la rivalité entre les villes de Toronto et de Montréal, et il a rit de moi quand je lui ai dit que j'aimais bien Manchester United (j'ai aucune idée comment on en est venus à parler de soccer, mais c'est ça).

Je lui ai aussi dit qu'ils avaient fait tout un show et qu'ils étaient probablement "the next big thing" dans le punk. Il a sourit et m'a dit qu'il se contenterait bien d'être "the next average thing". Bref, très sympa. Marc est toujours étonné quand on va voir un show punk ensemble (c'était seulement la deuxième fois), à quel point les bands sont proches de leur public. Surtout dans les petites salles! Disons que prendre une bière tranquille avec le chanteur du band que tu es venu voir, ça risque pas de t'arriver si tu vas voir Radiohead au Centre Bell. En même temps, la salle s'est vidée tellement vite après le show, je me sentais mal pour lui, d'avoir comme seules groupies deux gros barbus poilus de 30 ans. Après tout, à quoi bon faire de la musique si tu peux pas coucher avec des groupies après?

Ah, et j'ai vraiment un accent épouvantable quand je parle en anglais sous l'effet de l'alcool. C'est un vrai miracle qu'on soit arrivés à communiquer.

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