Life's a bitch

Indeed.

J'ai pris mon break, alors je suis capable de venir écrire sans simplement enchaîner une série de sacres et de termes scatologiques. Je me rends compte que je ne pourrais jamais être journaliste sportif, ou à tout le moins, je ne pourrais pas l'être pour le Canadien, parce que je deviens trop émotif dans la défaite. Et là, j'ai eu mon quota de défaites. 8 en ligne pour finir l'année, have a nice summer, bande de caves. Ça prouve en tout cas que les niaiseries de "les blessures c'est pas une excuse", c'est de la bullshit. Sûr, toutes les équipes font face à des blessures, et certaines réussissent à s'en sortir, mais c'est vrai jusqu'à un certain point. En perdant Markov, on a atteint ce point de non-retour.

J'ai un mauvais karma en ce qui a trait au sport. Mes équipes perdent tout le temps. J'ai vu mes Canadiens gagner la coupe en 93 (en 86 aussi, mais j'étais pas ben vieux, et je me souviens de pas grand-chose alors ça compte pas) et on dirait que depuis, je paye pour. Pas juste au hockey, quoi que la défaite des Oilers en 2006 a fait mal... Au soccer, je prends pour l'Angleterre qui trouve toujours le moyen de s'écraser, la plupart du temps en tirs de barrage. Au baseball, j'ai commencé à suivre les Expos en 92, juste à temps pour me familiariser avec le sport et être bien prêt pour me faire briser le coeur par cette foutue grève de 1994. Ensuite, j'ai continué à les suivre, mais avec le résultat qu'on connaît. J'ai aussi eu le bonheur de voir une finale Marlins/Yankees, quiconque ayant suivi les déboires des Expos comprend à quel point une telle finale est profondément injuste pour les fans de baseball montréalais. J'ai bien aimé la remontée des Sox contre ces mêmes Yankees en 2004, mais dans le fond, si on déteste les Yankees pour des raisons financières, on est plutôt mal placés pour être partisan des Sox. Surtout qu'ils ne peuvent plus capitaliser sur la malédiction du Bambino pour s'attirer de la sympathie. Alors je prends pour les Cubs pis les Pirates astheure. Tant qu'à prendre pour des perdants, on va s'assumer! Les Alouettes, j'm'en torche, la NFL aussi. Donc pour en revenir au hockey, j'ai pas ben ben été gâté par le Tricolore depuis 93. Je sais que je suis pas le seul, mais je m'en fous des autres. Je parle de moi, là!

Dans le fond, j'écris juste parce que le goût de chiâler un peu, et parce que je sais pas vraiment ce que je veux. D'habitude, les gérants d'estrade savent ce qu'ils veulent. Je me dis que j'aimerais bien revoir Tanguay dans l'uniforme Tricolore. Kovalev aussi, mais pas à n'importe quel prix. Même chose pour Saku, qui semblait moins enthousiaste à l'idée de terminer sa carrière ici. Je le comprends, doit être tanné de se faire chier dessus par des fans ignorants et des journalistes bedonnants. D'ailleurs, tous ceux qui jetteraient Saku aux vidanges demain matin devraient s'interroger à savoir qui le remplacera, nous qui regorgeons de joueurs de centre dans les filiales. Col Roulé comme centre numéro un, ça vous tente? Lapierre? Le fabuleux Chipchura? Lecavalier? (ha!)

Le Komisaurus se voit déjà ailleurs, pis les autres, je m'en fous un peu. Je sais même pas si je veux que Bob Gainey reste en poste, ni qui je voudrais voir comme coach (quoi que Bob Hartley me semble un bon choix...) Donc, comme ça m'arrive trop souvent dans ma vie, je sais pas ce que je veux, mais je sais ce que je veux pas:

- Brière à Montréal. Overpaid & overated. Les Flyers sont pognés avec, qu'ils sèchent avec. On devrait leur prendre, mais s'ils nous envoient Gagné et / ou Giroux avec.

- Québécor qui achète le Canadien. Ça va être génial de voir des pubs d'Annie et ses hommes pendant les face-offs. Et que dire de la gang de Star Académie qui pourrait chanter les hymnes nationaux. Oh boy. Je m'arrête ici, parce que j'écris présentement sur un ordinateur de TVA pis l'Empire surveille mes mots.

- Céline Dion qui achète le Canadien. Kill me.

- En fait je sais même pas tant que ça ce que je veux pas. Je voulais pas perdre contre Boston, voilà ce que je voulais pas.

Centième de marde.