mardi 2 octobre 2007

Qui suis-je...

Je suis un fan des Canadiens de Montréal. Un vrai. Je ne fais pas partie des girouettes qui se mettent à encenser le club après deux victoires et qui demandent la tête de l’entraîneur après deux défaites. Je suis fidèle. Ou à tout le moins, je crois l’être. Chaque année pour moi est la bonne. En fait, la seule chose que j’aborde avec optimisme dans la vie, c’est la nouvelle saison de mon club de hockey. Il faut être fan d’une équipe de sport pour comprendre la satisfaction que peut apporter une belle victoire de ses préférés. Lorsque je vois un joueur de la Sainte-Flanelle faire un beau but et se jeter dans les bras de ses coéquipiers, je suis ému. Je trouve ça beau. Et je plains ceux qui ne comprennent pas ce phénomène.

Comme bien des petits gars québécois, je suis un fan à cause de mon père. Je me souviens en 1986, j’avais 6 ans. Mon père suivait les séries de la coupe Stanley et moi, je le regardais. Un soir de la finale qui opposait Montréal aux Flames de Calgary, alors que j’observe mon père observer l’écran, je lui demande :
- Papa, pour qui tu prends?
- Pour les Canadiens.
- C’est lesquels?
- Les rouges.

C’est à ce moment que j’ai décidé, moi aussi, de prendre pour les Canadiens (ce que c'est rempli d'initiatives, quand même, un enfant!). Quelques jours plus tard, lesdits Canadiens remportaient leur 23 ième Coupe Stanley. J’en étais un peu surpris, d’ailleurs. Moi qui avait commencé à suivre le hockey au match 3 de la finale, je trouvais que le fameux Saint Graal du hockey professionnel n’était pas très difficile à atteindre. Dans ma tête d’enfant, les années suivantes seraient ponctuées d’innombrables conquêtes à célébrer pour mon club préféré, puisque ce n'était somme toute pas très difficile de remporter la coupe Stanley. Ce que je me trompais.

Chaque année, j’écoute pratiquement tous les matches des Canadiens. Étant installé à Montréal depuis 2003, je me sens encore plus dans l’ambiance lorsque octobre arrive enfin. Cette année, j’ai décidé de faire un compte-rendu de chacun des 82 matches de ceux que j’appelle affectueusement « Mes ptits gars ». Mais tout d’abord, comme je ne suis pas objectif du tout, voici quelques points qui me résument bien en tant que fan du CH.


SAKU KOIVU EST L’ÉQUIVALENT D’UN DIEU GREC À MES OREILLES.
Aucun joueur de l’édition actuelle ne ferait un meilleur capitaine que lui. Très talentueux, donne l’exemple et surtout a le cœur gros comme le Centre Bell. Je vois rouge quand on critique mon capitaine. Si ce n’était du fait qu’il a joué pour quelques-unes des plus mauvaises éditions du Canadien de Montréal dans les dernières années, et bien sûr des blessures, Saku serait un joueur de 100 points par saison. J’ai confiance qu’il mènera mon club à la terre promise dans les prochaines années. Au fait, pourquoi pas cette année? Ah oui, et comme je suis presqu'amoureux de lui, ça me donne toute la légitimité de l'appeler par son prénom. Awèye Saku!

J’AIME ENCORE ALEX KOVALEV.
Oui, il est lâche. Oui, il joue seulement quand ça lui tente. Oui, il a parfois du front tout le tour de la tête dans ses commentaires. Mais Alex, c’est le talent à l’état pur, l’artiste, comme les journalistes l’appellent. Il a beau jouer un match sur quatre, ce match est tellement impressionnant qu’il rachète les trois autres où il s’est assis sur son talent. Quand Alex est en feu, il vaut à lui seul le prix d’admission au Centre Bell.

JE DÉTESTE LES JOURNALISTES SPORTIFS DE MONTRÉAL
Que ce soit Yvon « Ma parole! » Pedneault et ses analyses dignes d’un enfant de huit ans, Réjean « je chie sur tout ce qui ne parle pas français » Tremblay qui méprise tout le monde sauf sa propre personne ou n’importe quel tapon qui va déranger Carbo en plein match ou un joueur à l’entracte pour lui poser des non-questions, les journalistes m'énervent. Je déteste tous les gratteux de bobos qui font des nouvelles avec la couleur de la cravate de l’entraîneur et les prophètes de malheur qui prédisent une catastrophe dans le club chaque fois que l’organisation décide que ses joueurs n’ont pas à répondre aux questions pendant 8 heures de temps. Je suis convaincu que les journalistes ont leur part de responsabilité dans le fait que Gainey n’arrive pas à attirer des joueurs autonomes de renom à Montréal.

J’AI FOI EN GAINEY ET CARBONNEAU
Ce sont deux gagnants, et en plus, ce sont deux hommes qui aiment le Canadien. Ce n’est pas juste une paye pour eux. C’est un monument. Ils comprennent l'amour que des gens comme moi ont envers leur équipe. Ils ne sont pas infaillibles, mais ils ont ma confiance.

ON SE BÂTIT UN CLUB EN PASSANT PAR LE REPÊCHAGE, PAS LES ÉCHANGES.
Voilà pourquoi je ne veux pas qu’on touche aux Koivu, Higgins, Markov, Price, Latendresse, Komisarek, Kostitsyn et Plekanec de ce monde. Des bons jeunes + quelques vétérans + un échange final dans le dernier droit = succès en séries! Je suis patient. Et optimiste.

Maintenant, en route pour la vingt-cinquième!

6 commentaires:

Vaaze a dit…

Cool. C'est la première fois que j'écris sur un Blog, merde...

Ok, si vous permettez, je peux continuer dans la même vaine que Ben. Je suis aussi partisan de la sainte-flanelle. Contrairement à 95% des fanatiques des glorieux, c'est ma mère qui m'a fait découvrir le CH. Mon père ne connais même pas trois joueurs actuels du Bleu-Blanc-Rouge.

Je crois aux chances du CH de gagner la coupe Stanley à moyen terme. L'équipe développe mieux ses bons jeunes joueurs mais a encore la manie d'aller chercher des tas de mardes via les agents libres. Je crois que Samso a retardé d'une saison le développement de Kostitsyn et ça me purge de l'intérieur. JE crois dur comme queue que la position la plus importante pour gagner au hockey est celle de gardien de buts. Carey Price portera la coupe Stanley au bout de ses bras, c'est écrit. Je crois aussi qu'une bonne défensive gagne des championnats. Le CH mise sur d'excellent prospects à la ligne bleue. (Fisher, Mcdonagh, O'Byrne, Mathieu Carle) Viendrons se greffer aux Markov, Komisarek et cie.

Même chose en attaque. Les Kostitsyn, Higgins, Chipcura, Latendresse viendront entourer notre capitaine dans une couple d'années.

Je crois honnêtement que le CH aura une équipe qui pourra être attrayante pour un gros nom J/A d'ici trois ans.

J'aime le CH, le club, l'aura des glorieux, la partisanerie et le hockey. Le CH est prétexte pour se retrouver entre chums et pour se packter comme des champions. Finalement, les Canadiens, c'est la seule chose que j'aime de Montréal.

P.S. Crisstoffe que j'haiiiiiiis les journalistes pis surtout, 110%, c'est la purge des purges. On s'en contrecaliffes-tu si Price est à MTL ou à Hamilton. C'est la première fois de ma vie que je vois des gens faire 45 minutes avec rien, c'est halluuuuuuucinant!

Je t'aime Ben.

Ben a dit…

Vaze!!
Moi zaussi je t'aime!
On se paquetera comme des champions au moins une fois cette année pendant une bonne game, promis!

Anonyme a dit…

Si je comprends bien, t'es rendu avec le câble !

Donc venir garder mon chien en échange de mon câble et du canal 33 ne sera plus un argument de taille... Fudge !

C'est bien écrit mon Ben, je t'adore !

Anonyme a dit…

"chaque saison est la bonne !"

Ben, j'adore... c'est le remontant dont j'avais besoin ! Je vais mettre ton blog dans mes liens ! Crime tu me fais aimer Koivu...

McRoy

nabot a dit…

Calvaire ce qu'il ne faut pas entendre. Ben, change de sorte de céréale, prend du crunchy au lieu du crémeaux pour ton beure de pinottes, absorbe moins de mercure dans ton flétan, ton régime alimentaire foire ton jugement.

J'ai rarement entendu de commentaires aussi falacieux sur Saku "Crash test dummy" Koivu et sur Alex "je me cherche des couilles" Kovalev.

Le Canadien, c'est no guts, no glory. L'équipe la plus triste de la Ligue nationale de hockey. On dirait une équipe qui va compétitionner pour la Coupe Calder dans la Ligue Américaine.

J'ai déjà aimé le hockey. Mes meilleurs souvenirs remontent à l'époque ou mon père m'amenait au défunt Forum transformé en royaume du divertissement cheap. Mais en décembre 95, tout s'est écroulé

Peanut est sorti de son écale et a échangé le meilleur gardien de l'histoire (e-Roy is trully the best there was, the best there is and the best there ever will be). Il a anéanti les espoirs du Canadien et hypothéqué les quinze saisons suivantes avec deux toupies et un gardien trop jeune.

Le Canadien s'en va où en 2007-2008 ? Direct dans la cave. On ne sait pas quel est la première ligne, les schtroumpfs ont pas de nerf, Latendresse est plus maigre, pas plus vite, Plekanec s'écrit d'une façon, se prononce d'une autre, Kovalev retournera pas en Gaspésie, Kostopoulos est juste bon au scrabble et Huette alouette.

Je chie abondamment et avec vigueur sur la Flanelle (oublions le Sainte, question d'accomodement raisonnable). Mais, je suis prêt à t'entendre tergiverser et vociférer sur les ébats des Glorieux avec une petite frette.

J'oubliais, je me paie un luxe le 1er décembre, je vais huer les Canadiens dans leur temple. Bouurns bande de chiffes molles.

eric

Ben a dit…

Éric, Éric, Éric...
Ça doit tellement être triste d'être toi. Je comprendrais si t'étais un ex fan frustré des Nordiques et que tu détestais Montréal à t'en confesser. Mais là, ce que tu fais, ça s'appelle vivre dans le passé.

Tu penses vraiment que j'étais heureux quand Roy a été échangé? Tu penses que je me suis dit: "Yeah, enfin, on a Kovalenko!!" ? Moi aussi, ça m'a fait chier, mais un jour, faut en revenir. Je te signale que même si on avait pas échangé Roy, on ne l'aurait pus à l'heure actuelle. Et toi, tu vas brailler là-desus comme un con dans ton coin, même quand Price va maturer et que le club va aspirer de nouveau aux grands honneurs? Parce que ça va arriver. J'ai hâte de t'entendre quand la coupe va revenir à la maison. Tu vas dire quoi? Qu'elle était plus shinée en 93? Sale nostalgique. Bienvenue en 2007!

L'équipe la plus triste de la ligue nationale de hockey? C'est Gretzky qui va être content d'apprendre ça, il croyait que c'était la sienne.

Lâche-moi un wack le 1 décembre, j'ai des billets aussi. Et si j'ai pas réussi à te faire changer d'idée à propos de Koivu d'ici là, on règlera nos différends en faisant une course autour du monde.
Ou quelque chose du genre.