Match #16: Ottawa 3, Montréal 1

Damn!
Ça a passé proche en sale. Il manquait vraiment pas grand-chose pour infliger aux Sens leur première série de deux défaites consécutives. Frustrant de perdre quand on a mené pendant presque toute la game, surtout quand c'est un fucker comme Neil qui marque le but gagnant. Mais bon, contre une équipe de la mort comme Ottawa, ça prend plus qu'un but pour gagner.

Je sais pas trop pourquoi la game était en après-midi aujourd'hui. Une game de hockey un après-midi, c'est comme manger de la crème glacée en hiver. C'est bon pareil, mais moins. Surtout un samedi soir. Mais quel match, quand même! Je l'ai écouté chez Paquette avec mon père, le plus grand fan de Guy Lafleur qui tente tant bien que mal de devenir le plus grand fan de Guillaume Latendresse. Y a de la misère, le pauvre, faut dire que Latendresse l'aide pas tant que ça cette année. La première et la deuxième période étaient hallucinantes. Paquette était sûr qu'il y aurait de la bataille en fou, et bataille il y a eu: Saku a jeté les gants!! Saku? Il a pas mal plus eu l'air d'échapper ses gants que de les jeter, et il s'est pas vraiment battu. Je ne sais pas trop ce qui s'est passé, mais pour qu'un gentleman comme Saku jette les gants, j'imagine que l'autre lui a dit quelque chose du genre: "sale cancéreux sale" ou alors " Guy Bertrand thinks you're a jackass". En entrevue avec la non charrue Chantal Maccabée (sarcasme!!) au deuxième entracte, Saku a terminé en disant "Merci". Dans vos dents, les Réjean Tremblay de ce monde!

Huet avait des allures de Depardieu aujourd'hui. Un monument français. Il goale tellement bien, j'en ai des frissons. J'aimerais être une puck pour que Huet m'arrête. Avec style. Alfredsson a pogné un lancer de pénalité (disons qu'il s'est aidé pas mal pour influencer l'arbitre, mais ça fait partie de la game) et il a été "owné" par Huet, qui a même fait un geste de satisfaction après avoir arrêté le dangereux capitaine. J'aime ça quand les joueurs mettent de l'expression, de la moutarde même. J'aimerais ça avoir un joueur un peu cocky à Montréal, avec de l'attitude. Un peu comme Rocky Biddle dans le temps avec les Expos (qui se souvient de Rocky Biddle? Moi! Un closer ben ordinaire, mais qui célébrait comme pas un après chaque retrait). Faudrait que Mohammed Ali vienne jouer pour la Sainte Flanelle.

Exceptionnellement, Yvon était entre les deux bancs des joueurs aujourd'hui. Aux entractes, il avait l'air d'un beignet aux bananes égaré. Il a pris du poids, Yvon. Rien de surprenant quand ta job c'est de regarder le hockey. Moi-même j'espère très fort prendre du poids à force d'écrire ce blogue. Ça va venir!

C'est officiellement aujourd'hui que je saute dans le banwagon "j'haïs Michael Ryder". J'ai essayé de résister le plus longtemps possible, mais là c'est trop. Il joue mal, il prend des mauvaises décisions, en fait il me gosserait moins s'il ne jouait pas avec Saku et Higgins. Il a pas d'affaire là. Mettez un jeune à place, Latendresse, Kosty, n'importe qui, mais enlevez le 73. La seule qualité de Ryder c'est son shot, pis il s'en sert pas. Il essaie toujours de déjouer tout le monde. Hey, t'es pas Denis Savard, t'es Michael Ryder! Nuance, tsé. Faque je lui donne mon suit de l'homme invisible, pis tiens, je lui donne d'avance mon suit de l'homme invisible pour la game contre Toronto.

C'était donc un excellent match, digne de deux équipes de tête dans l'Est. Les deux équipes ont l'air d'un peu plus s'haïr, tant meux. J'ai toujours trouvé que la rivalité Ottawa-Montréal levait pas. J'arrive pas à haïr les Sens. Peut-être que ça s'en vient. En attendant, j'haïs Toronto, pis on les pogne mardi. Faut pas encore perdre parce que là, je vais être en beau maudit. Ça va faire, perdre contre les Leafs!