mercredi 12 décembre 2007

Match #30: Tampa 3, Montréal 2

Une autre défaite.
Un autre 2 points de perdu (je sais, on a un point quand on perd en fusillade ou en prolongation. Mais j'haïs ce réglement. T'as perdu, t'as perdu, j'en veux pas de points pour récompenser les losers. À cause de ce règlement stupide, la presque totalité des clubs de la ligue jouent pour .500 et certains matches valent trois points alors que d'autres, deux. Ridicule).

Une autre défaite, donc, sur mon coeur meurtri de partisan du Canadien. Quand le club va mal, je vais mal. Comme E.T. et Elliot, nos destins sont liés. Être un partisan du Canadien, un vrai, c'est comme être une femme que son mari bat. Quand ton mari est fin avec toi, tu l'idôlatres, tu lui baises les pieds, tu serais prêt à faire tout pour lui. Et d'autres soirs, quand il te tapoche sur la gueule, tu te dis que tu devrais donc le sacrer là pis que ce serait bien fait pour lui, pis que ce serait lui qui te regretterait, et non l'inverse. Mais les femmes battues ne s'en vont pas, tout comme les vrais fans. J'aimerai cette équipe jusqu'à ma mort, même si elle me fait sacrer ces jours-ci et me fait perdre les rares cheveux qu'il me reste. Donc, en tant que partisan du Canadien, je ne sais jamais si mon club sera celui que j'aime ou celui qui me fout des baffes. Ces temps-ci, j'en ai plus qu'assez du fouteur de baffes. Alors, je fais comme la femme battue: je prends mes distances, mais je reviens quand même, rempli d'amour et d'espoir. Chaque nouveau match est une nouvelle occasion de débuter une sére de victoires.

Je n'ai pas écouté la game ce soir. Je suis parti faire du snow à Bromont, les conditions étaient magnifiques et je ne pouvais manquer cela sous prétexte que les Glorieux jouaient, contre une sale équipe de palmiers en plus. Cependant, quand je vais faire du snow, je revêtis fièrement mon chandail rouge du Canadien par-dessus mon manteau de snow, pour afficher ma partisanerie. Quand le club va bien, plein de gens me crient leur enthousiasme. Quand le club va mal, je me fais huer, les gens rient de moi, on me jette même parfois des carcasses de jeunes animaux morts par la tête. Et pourtant, je porte quand même fièrement mon chandail, cachant du même coup mon nouveau manteau de snow qui est tout de même très beau. Même quand je vais faire du snow à Québec, bourg rempli de fans des Nordiques frustrés qui ne se gênent pas pour m'insulter, je le porte quand même. Parce que chaque défaite me fait mal, oui. Mais chaque victoire met du baume sur ma blessure. Et si après chaque défaite (comme celle de ce soir), je suis en maudit et me dit que je ne devrais pas prendre ça si au sérieux, à l'approche du prochain match, tel une femme battue, je serai fidèle au poste, et rempli d'espoir à nouveau que cette fois-ci, cette fois-ci seulement, ça sera différent. Puissiez-vous égayer mon coeur lors du prochan match, les ptits gars.

PS: Carbo, calvasse, peu importe ce qui arrive, en fusillade, t'envoie Kovalev. Me semble que c'est l'évidence même!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Comment fais-tu pour te mettre dans la peau d'une femme battue? As-tu déjà été une femme battue et que tu me l'as pas dit?

Dans l'adversité, c'est là que notre CH a besoin de nous mais j'avoue que je serais en prêtre si j'avais payé mon billet 150$ pour les voir se faire torcher comme des fillettes.

Je suis très content mon gars, mon voeux a été exaucé: le frère de l'autre arrive. Il faut te mettre ça sur la première ligne d'attaque à la place de chose-là.

Les jeunes. C'est la solution. Depuis 12 ans qu'on les fait niaser et on les scrape dans les mineures et depuis 12 ans qu'on est pas capable d'être dominant comme on devrait l'être.

Vive le CH. Sergei Kostitsyn pour le Calder.

Vaacze