Isshh!
S'cusez le retard, je suis tellement dans le jus que je me déplace en nageant ces temps-ci. Et ça n'a rien à voir avec le fait que mes Glorieux ont la mine basse. Je suis toujours derrière eux, et je porte toujours fièrement mon chandail tricolore. Je n'ai pas perdu la foi, même si Jesus Price est tombé pour la seconde fois hier. Quoi dire sur la game? Maudite game frustrante du tabarnouche. 3 poteaux en première période. 5 contre 3 de 2 minutes, pas capables de compter. Price qui se transforme en père Noël en deuxième. Le robot Halak qui fait son entrée. Hatcher, qui nous aidait déjà considérablement en étant plus lent qu'un cadavre mort, nous aide encore plus en ayant la brillante idée de faire un Patrice Bergeron (ou devrais-je dire un Randy Jones) sur Bouillon. 5 minutes de power play. 2 buts. Il en manquait un. Saku, fais-moi un enfant. Après, je vais pouvoir le clôner et en vendre aux Blue Jackets de Colombus.
Ce que je trouve le plus plate, c'est que j'avais déjà mon titre de prévu si les Habs l'emportaient: A PRICELESS VICTORY! (ouh, que je suis spirituel!). Je persiste à croire qu'on va finir par les plomber. Philly recommence à prendre des punitions de cave et notre power play a montré des signes encourageants en troisième. La rondelle pognera pas les poteaux à chaque fois!
Go Habs Go, bâtard! I still believe! C'est juste 2-1, ça sent la cravate magique.
mardi 29 avril 2008
dimanche 27 avril 2008
Ronde 2 match 2: Philadelphie 4, Montréal 2
Bon.
L'ineffable karma est revenu. Encore. Je ne dis pas que le Tricolore ne méritait pas sa victoire jeudi dernier, n'empêche qu'il aurait vraiment pu mieux jouer. Et samedi, les Glorieux ont définitivement mieux joué. Et ils ont perdu. Bah, ça arrive. Biron a été magistral, et de notre côté, Jesus Price est tombé pour la première fois. Faudrait que quelqu'un quelque part dise aux Glorieux que c'est ben beau être talentueux, faut aussi travailler. L'équipe devrait prendre exemple sur Saku. Où sont ses détracteurs, d'ailleurs? Qu'est-ce que j'ai passé l'année à dire et à écrire sur ce blogue? Trois choses:
1- J'aime Saku. Je l'aime tellement que j'ai le droit de l'appeler par son prénom.
2- You can't kill Saku. Même le cancer a pas réussi.
3- En playoffs, Saku, il marche.
Voilà, j'ai prouvé mon point par 10. Je connais donc ça, le hockey. Saku a fait un beau wrap around en première, échappant même son bâton dans le processus. C'était spécial de voir un joueur célébrer un but pas de bâton. Un peu comme Noël en juillet. Ou en août. Pour le reste, mauvaise nouvelle pour les Flyers, Price va se réveiller à la prochaine game, et ils ne mèneront pas 2-0 après 5 minutes. C'est tu fatigant ça tirer de l'arrière pendant toute la game! On pourra pas se ramasser 4 victoires d'enculés pour sortir les Flyers, du moins j'imagine.
À surveiller au prochain match: la face de Kostopoulos. Les Flyers vont tenter de la lui arracher après la taloche que le Grec a servie à Timmonen en troisième. Le coach Stevens est allé brailler à la presse après ce coup. Il manquait juste les violons pour me faire pleurer. Les Flyers victimes de cheap shots? Moi qui croyait qu'ils en avaient le monopole...
Lundi, ce sera un autre type de match. Genre, une victoire.
vendredi 25 avril 2008
Ronde 2 Match 1: Montréal 4, Philadelphie 3
Hahaha! Une victoire d'enculés!
Qu'est-ce qu'une victoire d'enculé, me demanderez-vous? C'est lorsqu'une équipe ne parvient jamais à mener pendant tout le match, et trouve le moyen de gagner pareil. À noter que le taux d'enculisme augmente encore plus lorsque ladite équipe réussit à égaliser à la toute fin de la troisième en enlevant son gardien.
Je parle souvent de karma. Le but horrible des Flyers lors du match numéro 7 contre Washington vient de leur remonter à la gorge (à la Josh Gorges, en fait). J'étais au Centre Bell pour le match, alors je n'ai pas vu 45 reprises avec des angles différents du premier but de Kovalev. Difficile donc pour moi de juger. Ce que je sais, c'est que la foule a hurlé de joie lorsque Kovalev a marqué, puis a attendu nerveusement que le verdict soit rendu. Lorsque l'arbitre a pointé le milieu de la patinoire, la foule a de nouveau hurlé de joie. C'était bien, c'est comme si on avait eu droit à deux buts.
En plus, c'est la première fois que j'ai le plaisir de voir mon équipe live égaliser en fin de troisième après avoir retiré son gardien. On croyait s'enligner pour une longue prolongation. Ce qu'on s'est trompés! Tom Kostopoulos serait-il en train de se transformer en Paul DiPietro version 1993? Seul le temps et l'alcool nous le diront.
Brière a encore une fois mis son suit de l'homme invisible ce soir. Son fait saillant de la soirée aura été le fait d'avoir été expulsé de presque tous ses faceoffs. Il a l'air d'avoir peur, le pauvre. Il fait presque pitié. Moi aussi j'aurais peur. Little Tits s'est fait ramasser dans la bande comme un malade et s'est relevé comme si de rien n'était, tout en conservant la rondelle. Wow. Son frère a raté un lancer de punition, mais s'est repris un peu plus tard.
La foule était bien, mais pas autant que contre Boston. On dirait qu'on sous-estime un peu les Flyers. Un jeu dangereux. Biron a été assez moyen, sauvé par ses poteaux et généreux en retours. Price aussi, mais Price a gagné, alors le reste n'est que détail. Les Flyers étaient fatigués, ils vont sortir plus forts samedi. Va falloir faire de même.
Pendant le match, il y a eu des messages de Bouillon et du Komisaurus disant de respecter la ville en fêtant dignement les victoires. Bien dit, la foule a répondu en applaudissant. Mais on se doute bien que les individus à problèmes ne sont pas aux matches. Ils sont chez eux, à aiguiser leur brique en attendant la fin de la troisième période et à écouter du rap en élisant un chef pour leur soirée de casse (habituellement, leur chef est celui qui est le plus intelligent du lot, genre le seul qui a un secondaire 2).
Il y avait de la police en malade après le match, tant mieux. Un escadron anti-émeute attendait dans le métro, se plaçant à 10 pour protéger... rien. Sans blagues, ils étaient 10 devant un mur vide. Je me demande ce qu'ils craignaient. Et d'autres agents nous expliquaient comment entrer dans le métro. Drôle. Mais c'est correct, tout le monde était de bonne humeur.
Même avant le match, on est passé devant une escouade de policiers sur des chevaux. Des chevaux! Ils se sont sûrement dit que jamais personne n'oserait foutre le feu à leurs chevaux. N'empêche, j'ai quand même l'impression que j'aurais beaucoup moins de difficulté à semer un gars sur un cheval, en plein centre-ville de Montréal, qu'un type qui me poursuivrait à pied. Mais ça, c'est juste moi.
5 down, 11 to go!
mercredi 23 avril 2008
Habs vs Flyers!
Ce que bien des gens souhaitaient est arrivé hier.
Les Flyers sont difficilement venus à bout des coriaces Capitals de Washington (avec l'aide des arbitres sur un horrible but marqué par Philadelphie, mais je m'égare) et affronteront nos Glorieux dès demain. Je me demande si Daniel Brière est content. Moi, en tout cas, je le suis. Je voulais affronter les Flyers en première ronde, ça a passé proche, mais ce n'est pas arrivé. Partie remise. Et on s'entend tous pour dire que les Flyers sont moins épeurants que les NY Rangers. On a balayé les Flyers en saison régulière, mais ça ne veut plus rien dire. Analyse...
GARDIENS: Jesus Price nous a montré en première ronde pourquoi il était le fils de Dieu. Même ceux qui l'avaient renié après le match 6 ont ravalé leurs paroles. Il a fait des miracles lors du septième match, et a tout de même déjà deux jeux blancs en séries. Lorsque ça compte vraiment, il est là. Et il est capable d'oublier rapidement une contre-performance. Biron, de l'autre côté, est-il la réponse que les Flyers cherchent dans les buts depuis les beaux jours de Ron Hextall? Je ne sais pas. Biron est probablement un des gardiens les plus sympathiques de la ligue, et le fait de jouer contre les Canadiens motive toujours les gardiens québécois. Mais Biron n'est définitivement pas Lundqvist. Ou Price, en fait.
AVANTAGE MONTRÉAL
DÉFENSE: Notre défensive a été poreuse contre les Bruins. Le stress, peut-être. Markov semble blessé. Et Brisebois joue trop, je m'ennuie de Sacoche. Heureusement, Hammer était là, le Komisaurus semble plus à l'aise qu'au début de la série contre Boston et Gorge Profonde continue d'encaisser des mises en échec comme s'il était Rodney King. D'ailleurs, le retour du Cube devrait aider. Quant aux Flyers, sont gros (Smith, Hatcher, Timmonen) et lents (Smith, Hatcher, Timmonen). Les frères Tits devraient se faufiler facilement entre ces gros pylones.
AVANTAGE MONTRÉAL
ATTAQUE: C'est ici que ça se corse. Les Flyers ont beaucoup plus de talent à l'attaque que les tires-pois des Bruins. Brière, même s'il a été pourri contre nous en saison, torche depuis le début des séries. Il risque de se faire légèrement huer en tout cas. Richard est tout un joueur et on peut se considérer chanceux que Gagné soit blessé. L'attaque des Flyers a terminé au deuxième rang en avantage numérique pendant la saison (je vous laisse deviner qui a fini premier) alors les unités spéciales auront leur mot à dire. Le problème, c'est que notre power play est en panne. Espérons que ça se replacera. Mon joueur à surveiller chez les Habs: Saku! Sa présence fera toute la différence, et il traînera Higgins avec lui vers le haut.
AVANTAGE MONTRÉAL
COACH: On dira ce qu'on voudra du coach des Flyers, mais Carbo, il a une cravate chanceuse.
AVANTAGE MONTRÉAL
J'espère que les Habs vont jouer leur game et ne pas se laisser embarquer dans le jeu de la robustesse comme ils ont fait face aux Bruins. Il faut profiter dès le départ du fait que les Flyers vont en être à un troisième match en 4 soirs.
MONTRÉAL EN 6!
mardi 22 avril 2008
Ronde 1 match 7: Montréal 5, Boston 0
YEAH! F**K YEAH!
Retour à la normale! La Terre recommence à tourner et la Sainte-Flanelle continue d'éliminer les Bruins. Cinq à zéro, ça c'est un vrai match Canadiens-Bruins. Là, on a joué notre game. De la finesse, de la rapidité et surtout du talent. Le ptit gros Thomas ne savait plus où donner de sa grosse tête, et il a arrêté de brailler que son casque modèle cage à moineaux était brisé pour casser le rythme de nos Glorieux. Quel match. Et quelle performance de Jesus Price. On parle de pression, d'un septième match, et qu'est-ce qu'elle fait, notre recrue? Un jeu blanc, rien de moins! Et encore une fois, nos défenseurs nous ont donné des sueurs froides (Brisebois, sens-toi visé!). Boston a complètement dominé la première période, mais le Komisaurus y est allé d'un but chanceux. Le Suisse-Allemand en a ajouté un en deuxième et à partir de ce moment, les Bruins ont ouvert le jeu. Hahaha. Il y a quelque chose de comique à regarder cette bande de piochons ouvrir le jeu, parce que tout ce que ça donne, c'est des revirements à nos rapides attaquants. Les frangins Tits sont sortis de leur coquille et Saku a encore prouvé à tout le monde à quel point je connais mon hockey. Merci Saku!
Notre équipe est jeune. Elle apprend. Elle vient d'apprendre en ta. Un septième match, ça forge le caractère. Le talent a eu raison de l'acharnement. Bravo aux Bruins quand même, ils ont essayé. C'est le mieux qu'ils peuvent faire, les Bruins. Essayer. Maudit que je suis content d'être partisan du Canadien!
Après la game, je suis descendu au Centre Ville avec Marc et Laurent. C'était fou. Tous les chars nous klaxonnaient, les gens étaient heureux, ça se donnait des high fives... Ce matin, j'ai mal à la mâchoire d'avoir trop crié. Mais une fois rendus à la hauteur de Peel, on voyait que ça allait dégénérer. Les policiers étaient sur les dents et les gens les narguaient. Je comprends pas trop le lien entre une victoire des Habs et foutre le feu à un char de police. Mais bon, ça a l'air que c'est comme ça, ici. Évidemment, la plupart des cons qui foutent la marde sont justement de simples fouteux de marde qui n'en ont rien à battre du hockey. Ils attendent juste un prétexte. Une victoire du CH, c'est un prétexte. Bande d'épais.
On est pas restés longtemps au centre ville, en fait on est partis juste au moment où ça s'est mis à dégénérer. Dans le fond, peut-être que les petits cons ont mis le feu aux chars de police pour protester contre notre départ. Mais quand même, à Calgary en 2004, quand les Flames gagnaient, les filles montraient leurs boules à tout le monde. Ici, on brûle des chars pis on casse des vitres. Meh. Je pensais pas dire ça un jour, mais on pourrait apprendre des filles de Calgary.
Il y a deux matches 7 ce soir, un impliquant les Flames et l'autre qui déterminera qui sera notre adversaire en deuxième ronde. À suivre!
4 down, 12 to go...
lundi 21 avril 2008
dimanche 20 avril 2008
Le fameux match 7
Bon, j'ai eu le temps de dépomper un peu. Et la confiance est revenue.
Au début de l'année, les pseudos-experts prévoyaient que les Habs finiraient dans la cave. Ils se sont trompés. Maintes fois dans l'année, ces mêmes pseudos-experts affirmaient que notre équipe n'était qu'un feu de paille, comme le chantait si bien Annie Major-Matte. Et on a fini premiers. Troisièmes de toute la ligue. Depuis le début des séries, on joue comme des cabochons. Et c'est quand même 3 à 3. Les Habs n'ont plus aucune raison de prendre les Bruins à la légère. Oui, on les a clenchés 8 fois en saison régulière. Oui, on est meilleurs qu'eux. Oui, si on perd, ça va être considéré comme un chokage. Mais bâtard, c'est les séries, c'est normal que ça soit toffe! Les séries, c'est jamais facile.
Un match 7, c'est dur sur le coeur, mais c'est excitant aussi. Je ne sais toujours pas où je vais l'écouter. Mais je sais que ça va être tout un match. J'espère que la foule locale nous donnera des ailes. Et je pensais à ça, c'est normal qu'on ait perdu trois fois. Jésus est tombé trois fois en transportant sa croix, alors Jesus Price fait de même. Mais ce soir, Jesus Price va nous délivrer du mal. Et Saku va encore prouver à tout le monde (sauf à moi, parce que moi je le sais déjà) qu'il est un vrai clutch player. Et Higgins va faire honneur à Vaze. Et Kovalev va fermer la gueule de ses détracteurs. Et Nabot, tu peux poster ton même message une troisième fois si tu veux, au cas où deux, c'était pas assez à ton goût.
Les fans s'excitent dans la ville. Ils abandonnent. Ils sont pessimistes. C'est normal, ils sont émotifs. Espérons que le Centre Bell sera bruyant comme jamais. Faut réveiller les fantômes. J'ai franchement pas le goût de raser ma barbe des séries tout de suite, elle commence à peine à piquer.
Go Habs Go!
Jusqu'au bout!
Au début de l'année, les pseudos-experts prévoyaient que les Habs finiraient dans la cave. Ils se sont trompés. Maintes fois dans l'année, ces mêmes pseudos-experts affirmaient que notre équipe n'était qu'un feu de paille, comme le chantait si bien Annie Major-Matte. Et on a fini premiers. Troisièmes de toute la ligue. Depuis le début des séries, on joue comme des cabochons. Et c'est quand même 3 à 3. Les Habs n'ont plus aucune raison de prendre les Bruins à la légère. Oui, on les a clenchés 8 fois en saison régulière. Oui, on est meilleurs qu'eux. Oui, si on perd, ça va être considéré comme un chokage. Mais bâtard, c'est les séries, c'est normal que ça soit toffe! Les séries, c'est jamais facile.
Un match 7, c'est dur sur le coeur, mais c'est excitant aussi. Je ne sais toujours pas où je vais l'écouter. Mais je sais que ça va être tout un match. J'espère que la foule locale nous donnera des ailes. Et je pensais à ça, c'est normal qu'on ait perdu trois fois. Jésus est tombé trois fois en transportant sa croix, alors Jesus Price fait de même. Mais ce soir, Jesus Price va nous délivrer du mal. Et Saku va encore prouver à tout le monde (sauf à moi, parce que moi je le sais déjà) qu'il est un vrai clutch player. Et Higgins va faire honneur à Vaze. Et Kovalev va fermer la gueule de ses détracteurs. Et Nabot, tu peux poster ton même message une troisième fois si tu veux, au cas où deux, c'était pas assez à ton goût.
Les fans s'excitent dans la ville. Ils abandonnent. Ils sont pessimistes. C'est normal, ils sont émotifs. Espérons que le Centre Bell sera bruyant comme jamais. Faut réveiller les fantômes. J'ai franchement pas le goût de raser ma barbe des séries tout de suite, elle commence à peine à piquer.
Go Habs Go!
Jusqu'au bout!
vendredi 18 avril 2008
Ronde 1 match 5: Boston 5, Montréal 1
Criffe qu'elle fait mal celle-là.
Non seulement on a mangé une volé, mais on en a mangé une contre les Bruins de marde. C'est pas tant que ça le fait qu'ils nous en aient plombés 4 dans les dents en troisième période qui me fait chier. C'est plus le fait que ça fait trois matches en ligne qu'on score juste un but. Le monde ont beau chiâler après la gaffe de Jesus Price qui a remis la rondelle au pire joueur ever (Metropolit), reste que quand ton équipe marque un but par match, t'as intérêt à être parfait. Jesus l'a pas été. Il le sera samedi. Au moins, Kovalev a scoré, et pas de casque en plus. Quand tu scores pas de casque, ça devrait valoir deux points. Comme ça, on aurait perdu 5 à 2, ben moins humiliant.
Je suis tanné de la maudite trappe des Bruins. Ça donne des matches plates. Je dois quand même donner le crédit à Claude Julien, qui fait sortir les Habs de leur game. Y a pas le choix, avec son line-up de nobody, c'est sa seule chance. Est-ce que Boston vont nous faire le même coup qu'on leur a fait en 2004? Nan...
J'espère que Saku ne précipitera rien. Il manque cruellement aux Habs, mais c'est pas mieux s'il se reblesse. C'est tu un mot, ça, reblesser? C'est une série salement frustrante jusqu'à présent. L'ambiance devait être moche dans l'avion qui retournait à Boston. Nous, on a écouté le match dans un petit bar sympa, bar qui était pratiquement vide malgré l'importance du match. Disons qu'il s'est vidé rapidement en fin de troisième. Et nous qui avions passé la soirée à nous poser deux questions, nous avons eu nos réponses. La première: les Habs élimineront-ils les Bruins en 5? (Non!) et la seconde: quel âge a notre serveuse? (22 ans!).
mercredi 16 avril 2008
Ronde 1 match 4: Montréal 1, Boston 0
Ouf!
Après le super roman-savon de mes aventures à Boston, ce post va sembler drabe et plate. Il m'arrive quand même pas des aventures à chaque match. Ce match 4, je l'ai écouté chez Marc-André, avec une bonne gang dont ma soeur et son amoureux fan fini des Habs (ppfftt!). Il y avait de l'excitation dans l'air. Et cette excitation a explosé dès la mise en jeu initiale. Aussitôt que la rondelle a été déposée sur la patinoire, on entend cogner à la porte. Marc va répondre: c'était Jacques Demers. Le vrai! Il cherchait le studio de RDS, s'était perdu et n'arrivait pas à se retrouver parce qu'il était incapable de lire le nom des rues et lorsqu'il demandait l'aide aux passants, il bégayait et toussait sans cesse, ce qui fait que personne ne le comprenait, le pauvre.
On s'est tous regardés, un peu mal à l'aise. Aucun de nous n'avait le goût de rater la game pour aller porter Jacquot jusqu'à RDS. Ma soeur vient me rejoindre et me glisse à l'oreille "Jacques Demers est hhuuuuuuuuggggeee!". Effectivement, il a profité, le tannant. Comme on avait tous très faim et qu'on planifiait d'aller se chercher des sushis, on a décidé de faire d'une pierre deux coups et de manger Jacques Demers.
Ensuite, on a pu se concentrer sur le match. Un match ultra-défensif. Bâtard que notre power play fait dur. En fait, les Bruins sont encore plus menaçants quand nous sommes en avantage numérique. Heureusement, Jesus Price veillait. Il a pardonné tous les péchés de ses coéquipiers et a changé les tirs en arrêts.
Brisebois qui se transforme en héros! Moi qui voulait le voir out de l'alignement. En même temps, c'est pas comme s'il avait fait le jeu du match. Big Tits a déjoué toute l'équipe adverse avant que le jeu ne s'ouvre pour le beau Patrice. Mais quand même, je suis content pour lui. Ça a dû être la plus belle soirée de sa vie!
On voit que les Habs ne jouent pas leur game, mais bien celle des Bruins. Ça nous va pas ce style-là. Heureusement, on les sort jeudi et après, on panse nos plaies pour la ronde 2. Les Bostonnais n'arrivent même pas à nous battre quand on joue so-so, jeudi avec le retour à la maison, on les achève.
3 down, 13 to go!
mardi 15 avril 2008
Suite et fin
Bon, désolé pour le délai auprès des 2 personnes qui me lisent.
Où en étais-je... Les ptits cons en arrière de nous. Le problème, c'est qu'aux USA, tu te fais pogner dans une bataille, ou même une légère prise de bec, et tu passes la nuit en prison. Et on nous avait bien averti que l'autobus partait immédiatement après le match, alors que les prisonniers politiques se débrouillent! Moi, je suis baveux, mais je ne suis pas con. Si je vois que l'autre gars veut vraiment me péter la yeule, j'irai pas lui frotter mon drapeau dans la face après un but du CH. Mais les ptits cons derrière nous, ils étaient plates. Pas parlables, nous lançaient de la bière et nous donnaient des claques derrière la tête. Si on leur touchait, on se faisait expulser. Alors on leur disait juste de ne pas nous toucher et de gueuler. Ce qu'ils firent. Le seul temps où ils ont fermé leur gueule, c'est pendant le sacro-saint hymne national américain. Il y en avait avec des drapeaux des États-Unis sur le dos, et la foule scandait USA! USA! pendant le match, tout en riant de notre hymne national. Comme si ça nous dérangeait. J'ai jamais entendu la foule au Centre Bell crier CANADA! CANADA! pendant une game. J'haïs les hymne nationaux, c'est juste bon pour les Olympiques. C'est un match entre les Bruins et le Canadien, pas le Canada contre les States.
Bref, on voyait qu'il y avait du potentiel pour de la casse, alors on a demandé à Julie de nous prendre en photo avec les petits cons, question de ne pas avoir à faire faire des portraits-robots après le match. Voici ce que ça a donné.
C'était intéressant de voir les vidéos d'avant-match. Ce qui m'a frappé, c'est qu'on y montre presque juste des mises en échecs pis des bagarres. On voit que les Bruins sont une équipe toute en finesse. Il y avait aussi des images de leurs buts de cette année, et étrangement, il n'y en avait pas contre le Canadien. Hum... Calvince que ça me rend encore plus fier de mon club de voir ça. Un beau club, avec des joueurs rapides et surtout talentueux. La foule était assez bien divisée. Nous, on était dans un tas de Canadiens, mais derrière nous se trouvait une montagne de Bruins. Ils applaudissaient pendant la présentation de leurs joueurs, et n'ont particulièrement pas apprécié lorsque Mathieu et moi avons réservé nos plus sincères applaudissements au gardien Tim Thomas. On criait "We love Tim Thomas!". Yé tellement nul, le pauvre...
Puis, le match commence. La foule est partagée, Chara est hué chaque fois qu'il a la rondelle, mais les Bruins font le même coup à Kovalev. Nos "Olé, olé olé olé" sont repris par les Bostonnais qui chantent "You're gay, you're gay you're gay you're gay". D'ailleurs, les ti-counes derrière nous passent leur temps à traiter tout le monde de fif, à hurler aux Bruins de nous arracher la tête, à cheerer quand un des leurs prend un lancer 10 pieds par-dessus le but et à ne vouloir que des mises en échec. Leur meilleur call a probablement été celui-ci, et je cite: "Kovalev has no sack!". Sans compter qu'ils hurlaient à leurs joueurs de faire des Marty McSorley d'eux-mêmes, et je ne crois pas qu'ils voulaient dire de jouer avec un bâton illégal.
Les Bruins scorent, on se fait tapocher, on se vire de bord, la sécurité arrive, elle avertit les cons de se calmer... Bref, une ambiance des plus belliqueuses. La sécurité est montée deux fois en première période pour avertir les connnards de nous lâcher. À la fin de la première, Mathieu va se chercher de la bière. Il ne revient pas à temps pour la deuxième et rate le but des Habs. On hurle, on est heureux, tout va bien, puis je reçois une serviette des Bruins. Je me tourne, et j'aperçois dix banc derrière moi un bonhomme rasé qui me regarde avec des yeux de psycho et me fait signe de venir me battre avec lui. Je le regarder en souriant, lui demandant pourquoi je ferais ça. Il ne me répond pas mais continue de me faire signe de m'en venir. Je le regarde pendant une bonne minute, tout le monde me dit de me retourner vers le match, la sécurité monte, finalement rien ne se passe. Mathieu revient, et nous continuons d'exhiber nos excellentes pancartes de Price, espérant que pour une fois, RDS pourraient filmer autre choses que des maudites pancartes Pierre et Yvon Se Touchent ou des conneries du genre.
Entretemps, il y a eu de la bagarre, quelques expulsions dans le Garden, il y a même deux fans du Canadien qui se font expulser pour avoir lancé un sac de pinotte (funny, quand on pense que les caves derrière nous nous ont lancé de la bière au moins 3 fois). C'est ça quand t'es pas chez vous, les gardiens ont pas trop de patience pour ceux avec des chandails rouges.
Un peu plus tard dans le match, après un arrêt fantastique de Price (quel goaler, pareil. Et dire qu'il va seulement s'améliorer, c'est épeurant), Mathieu se fait piquer sa pancarte de Jesus Price par une main qui vient de derrière nous. On se retourne, c'est mon gros psycho de tout à l'heure qui est rendu derrière nous. Il déchire la pancarte en nous regardant d'un air menaçant, puis, en gardant son air menaçant, se met à jouer du air guitar devant nous! J'ai jamais rien vu d'aussi absurde! Depuis quand ça a l'air toffe, jouer du air guitar? On était bouche bée. Je me dit d'ailleurs qu'on aurait dû embarquer dans son air band et se mettre à jouer de la air clarinette pis du air drum pour l'accompagner, le toffe avec son drapeau américain. On laisse ça aller, on se revire de bord, et le tata pogne ma casquette. Là, on se vire de bord. Moi, je lui demande juste pourquoi il fait ça, qu'est-ce que je lui ai fait, mais Mathieu est plus agressif. Il lui crie après "What the hell, man? What the hell?". Et la sécurité monte pour la 4 ième fois. Ils expulsent le gros cave et Mathieu aussi! N'importe quoi. Ils disent qu'on aurait dû les avertir au lieu de répliquer. Morale de l'histoire: À Boston, il faut que tu avertisses la sécurité 4 fois avant que ça compte. On rappelle Mathieu sur son cellulaire, il est dehors dans un bar à prendre un verre et écouter la troisième. Plate.
Le match se rend donc en overtime. Après 3 minutes, je regarde en bas à ma droite et qui est-ce que je vois? Mathieu, habillé aux couleurs des Red Sox. Il me sourit, enfonce sa casquette et regarde le match. Trop fort. Je signale sa présence aux autres, mais on ne va pas le rejoindre pour ne pas le trahir.
Comme on le sait tous, les Habs perdent. Les Bostonnais s'en donnent à coeur joie. Faut ben leur laisser ça, les pauvres. Les ptits cons derrière moi viennent me voir et me disent que c'est juste un jeu. Bof. C'est pas de leur faute après tout, ils n'étaient même pas nés la dernière fois que Boston a battu Montréal. Je vais rejoindre Mathieu qui me raconte son histoire.
Après son expulsion, il est allé dans un bar, mais comme le match devait être terminé, notre chauffeur d'autobus était arrivé. Mat est donc allé se changer, il a mis son chandail des Red Sox pour être plus sympa et s'est fait ouvrir les portes du Garden par des fans de Boston, prétextant qu'il était allé fumer et criant sa joie vu que les Red Sox menaient contre les Yankees. Plein de Bostonnais l'ont donc aidé à revenir dans l'édifice, et il s'est assis à la place des gars qui s'étaient fait sortir parce qu'ils avaient lancé des pinottes. Il est même retourné voir les petits crisses pour leur montrer qu'il n'avait pas raté le match au complet comme leur gros colon de joueur d'air guitar. Mathieu est un héros puisqu'il a ainsi triomphé en trompant l'adversaire avec un simple gaminet. On le voit ici alors que le Nouvelliste de Trois-Rivières lui remet la médaille d'honneur du Canada.
En sortant, tout le monde hurlait sa joie dans les rues de la ville et on se faisait achaler. Mais la plupart étaient cool, il suffisait de leur dire "Good game" et ils perdaient leur agressivité. Je me suis fait prendre en photo avec des gros, mais gros fans des Bruins qui semblaient être évadés de prison et qui faisaient semblant de me tapocher. J'ai été leur bitch pour un petit deux minutes. It's all in good sports! J'étais frustré de perdre, surtout que mon balai venait de perdre sa pertinence, mais en même temps, je trouvais que c'était une bonne chose. Une bonne chose pour la rivalité et pour le hockey. Si les Bostonnais peuvent se ré-intéresser à leur club de hockey, tant mieux. Et notre fiche contre eux est de 13-1, c'est encore potable.
Je laisse quand même le mot de la fin à un fan de Boston, qui a fait ma soirée. Avant que j'embarque dans la bus, il m'a dit: "So, we won tonight. Big deal, you guys will take us out in five".
Jamais personne n'a dit aussi vrai!
Oh, et j'ai reçu quelques photos dont je parlais. Ça, c'est le cheval de Boston qui s'est découvert une passion pour le Tricolore.
Ça, c'est Mathieu avant d'entrer dans le Garden avec sa pancarte. Moi, on voit juste mes bras. Mais quels bras!
Ça, c'est Cam Neely qui s'approche de nous après qu'on lui ait trop crié de Sweep dans les oreilles.
Et ça, c'est Cam Neely qui dit des gros mots à Pat pendant que j'assiste au spectacle des premières loges.
lundi 14 avril 2008
Ronde 1 match 3: Boston 2, Montréal 1
La suite de mes périlleuses aventures en territoire ennemi!
Pour le match 3, j'étais prêt. Mon premier match à vie alors que mon club est visiteur, et c'est un match de séries en plus. Priceless. Nous avons passé la journée à Boston, je peux même glisser le fait que je suis allé à l'aquarium de Boston, très nice. Malgré mon chandail des Habs, mon balai était la source de bien des interrogations. Deux madames m'ont même demandé où sont les toilettes, croyant que j'étais un employé de la place. Chaque fois, je leur expliquais c'était quoi le rapport de balai. Pas facile! La plupart ne savaient même pas que les Bruins étaient en séries.
Dès les 12 coups de midi, nous avons commencé à croiser des gens avec des chandails tricolores. Et pas juste ceux de notre groupe. Un paquet de gens, des chars avec des fanions du Canadien, des gars avec des Coupes Stanley, plus le temps avançait, plus il y en avait. On entendait parler français à tous les coins de rues. Et les Bostonnais n'avaient aucun problème avec ça, pour la plupart. J'ai même eu droit à un gars qui m'a crié: "Sweep the Bruins, they suck!". On se faisait complimenter pour notre équipe. Vraiment, il flottait dans la ville une odeur de résignation. À Montréal, même quand le club est considéré comme étant les négligés, on y croit. On les encourage. À Boston, ils doivent faire ça avec les Red Sox et les Pats, mais ils ne le font pas avec les Bruins. Pas cette année en tout cas. Habs Power! J'ai croisé deux fans des Bruins qui mangeaient, assis à un banc. Je suis allé balayer à leurs pieds. Ils m'ont dit de sacrer mon camp, mais sans être agressifs. Et nous avons pris des photos un peu partout, dont une avec un cheval de Boston que j'ai habilement déguisé en partisan du Canadien avec mon drapeau. Photo à venir!
Nous sommes allés manger au Cheer's avant le match. Là, il y avait pas mal plus de noir et jaune. Les serveurs avaient tous leur chandail, et le nôtre nous a assuré que les Bruins n'allaient pas se faire balayer. Je lui ai demandé si ça le faisait chier de voir autant de chandail tricolores dans sa ville. Il m'a répondu que oui, un peu. Je le comprends. Ensuite, nous nous sommes dirigés vers le Garden. C'est là que la folie a commencé.
En approchant du Garden, on entendait une sorte de bruit qui devenait de plus en plus fort. C'était les partisans du CH. En chemin, nous en croisions plusieurs qui bifurquaient tous vers le même endroit en chantant. Et une fois sur place, incroyable. La rue était rouge. Remplie. La police était déjà là. Les fans du Canadien se faisaient klaxonner par les voitures. Un gars avait acheté un nounours des Bruins et faisait passer les chars (et notre autobus!) dessus. J'ai même pris un malin plaisir à le balayer. Lorsque le Garden a ouvert sa cour pour le tailgate, c'était vraiment moitié-moitié. Les Rouges au sud, les noirs au nord. On criait des Go Habs Go pour enterrer la musique des Bruins. Les caméras des journalistes étaient là, y a même une fille qui m'a reconnu avec mon balai, disant qu'elle m'avait vu à LCN lors du tailgate de la game de jeudi. Il y avait une belle ambiance parce que les esprits n'étaient pas trop échauffés. Pas encore. Je n'ai pas vu de bataille, on se tirait la pipe entre partisans mais c'était de bonne guerre. "It's all in good sports", que je répétais sans cesse à ceux qui regardaient mon balai avec des yeux un peu trop agressifs. Je me suis vraiment attaché à ce balai-là. Un gars avait deux immenses drapeaux du Canadien au bout de longs piquets de tente et il m'a dit qu'il s'était déjà fait avertir de ne pas entrer ça en-dedans, me demandant si je planifiais d'entrer mon balai. Dans la chambre d'Hôtel, Pat avait essayé de le cacher dans ses culottes (étant doté de plus longues jambes que les miennes) mais l'expérience n'avait pas été concluante. Il marchait comme C3PO. Ou comme si Cam Neely avait bien mis sa menace à exécution.
Alors nous sommes retournés à l'autobus, où j'ai laissé mon balai. Puis, nous nous sommes fait des pancartes. Et quelles pancartes! Mathieu en avait une de Jesus Price, une photo de Jesus avec la face de Price, qui tient une coupe Stanley. J'ai d'ailleurs félicité Mathieu pour son audace, lui qui est plutôt conservateur habituellement. Les Américains, ils sont ben chatouilleux quand il est question de Jésus. Moi, plus conservateur, j'en avais une belle d'Optimus Price.
Pas mal hein?
Toujours est-il qu'en chemin, nos affiches faisaient fureur, surtout Jesus Price. Il y avait un gars super offensé, et il s'est mis à insulter notre club, disant que plus personne de notre province ne voulait jouer pour nous et qu'on était un club d'étranger. Après lui avoir fait remarquer que Chara, ça sonne pas super américain comme nom, il m'a dit que le CH était cave d'avoir échangé un "homegrown talent" pour faire de la place à un kid du BC. Après lui avoir appris que Huet n'était pas québécois, il a répliqué en me disant que les Expos étaient morts. Hum. Ça connaît son hockey ce monde-là. On lui a dit qu'on préférait notre kid du BC à un vieux con de 64 ans qui est pas capable de geler une poque (lire Tim Thomas).
Une fois à l'intérieur, on a sorti nos affiches et la foule Tricolore est tombée sous le charme de Jesus Price. Il y avait même un contingent de personnes qui scandaient "Jesus Price! Jesus Price!" pendant que je me prosternais devant l'affiche. Rien de tel qu'une attitude comme ça pour s'assurer la sympathie des américains. 2 secondes pus tard, y a deux jeunes cons qui passent et qui tapent nos pancartes de Jesus Price et d'Optimus Price. On les ramasse, puis on regarde croche les deux jeunes cons qui rient comme s'ils venaient d'inventer Garou. Nous voulà donc à l'entrée, on sort nos billets et le garde veut voir nos pancartes. Je lui montre la mienne (il a tellement fait une drôle de face, c'est clair qu'il n'a aucune idée de qui est Optimus Prime) et Mathieu lui monte Jesus. Là, ça passe pas. Y a un gars à côté du gardien qui crie "I'm offended! I'm offended!" comme une brebis, et le gardien hésite. On lui explique que c'est juste une blague, et il nous laisse la pancarte... à condition qu'on enlève l'écriteau "Jesus Price" au-dessus de la tête de notre héros. Ridicule. Après ça, ils se prétendent le Land of the Free...
Un peu bougons, on arrive à nos sièges. Et qui sont assis juste derrière nous? Les deux ptits cons qui avaient sacré nos pancartes à terre. Sérieusement, c'était quoi les chances de tomber devant eux? Ils se mettent à nous crier après, à nous traiter de fags... Moi, crie-moi après tant que tu veux, ça fait partie de la game. Mais touche-moi pas. Et les ptits bâtards, ils ont commencé à nous donner des tapes. On se virait de bord, et on leur disait de crier tant qu'ils voulaient, mais de ne pas nous toucher. Peine perdue.
Calvince, c'est long, faut que j'y aille. Je reconnecte pour la suite plus tard.
Pour le match 3, j'étais prêt. Mon premier match à vie alors que mon club est visiteur, et c'est un match de séries en plus. Priceless. Nous avons passé la journée à Boston, je peux même glisser le fait que je suis allé à l'aquarium de Boston, très nice. Malgré mon chandail des Habs, mon balai était la source de bien des interrogations. Deux madames m'ont même demandé où sont les toilettes, croyant que j'étais un employé de la place. Chaque fois, je leur expliquais c'était quoi le rapport de balai. Pas facile! La plupart ne savaient même pas que les Bruins étaient en séries.
Dès les 12 coups de midi, nous avons commencé à croiser des gens avec des chandails tricolores. Et pas juste ceux de notre groupe. Un paquet de gens, des chars avec des fanions du Canadien, des gars avec des Coupes Stanley, plus le temps avançait, plus il y en avait. On entendait parler français à tous les coins de rues. Et les Bostonnais n'avaient aucun problème avec ça, pour la plupart. J'ai même eu droit à un gars qui m'a crié: "Sweep the Bruins, they suck!". On se faisait complimenter pour notre équipe. Vraiment, il flottait dans la ville une odeur de résignation. À Montréal, même quand le club est considéré comme étant les négligés, on y croit. On les encourage. À Boston, ils doivent faire ça avec les Red Sox et les Pats, mais ils ne le font pas avec les Bruins. Pas cette année en tout cas. Habs Power! J'ai croisé deux fans des Bruins qui mangeaient, assis à un banc. Je suis allé balayer à leurs pieds. Ils m'ont dit de sacrer mon camp, mais sans être agressifs. Et nous avons pris des photos un peu partout, dont une avec un cheval de Boston que j'ai habilement déguisé en partisan du Canadien avec mon drapeau. Photo à venir!
Nous sommes allés manger au Cheer's avant le match. Là, il y avait pas mal plus de noir et jaune. Les serveurs avaient tous leur chandail, et le nôtre nous a assuré que les Bruins n'allaient pas se faire balayer. Je lui ai demandé si ça le faisait chier de voir autant de chandail tricolores dans sa ville. Il m'a répondu que oui, un peu. Je le comprends. Ensuite, nous nous sommes dirigés vers le Garden. C'est là que la folie a commencé.
En approchant du Garden, on entendait une sorte de bruit qui devenait de plus en plus fort. C'était les partisans du CH. En chemin, nous en croisions plusieurs qui bifurquaient tous vers le même endroit en chantant. Et une fois sur place, incroyable. La rue était rouge. Remplie. La police était déjà là. Les fans du Canadien se faisaient klaxonner par les voitures. Un gars avait acheté un nounours des Bruins et faisait passer les chars (et notre autobus!) dessus. J'ai même pris un malin plaisir à le balayer. Lorsque le Garden a ouvert sa cour pour le tailgate, c'était vraiment moitié-moitié. Les Rouges au sud, les noirs au nord. On criait des Go Habs Go pour enterrer la musique des Bruins. Les caméras des journalistes étaient là, y a même une fille qui m'a reconnu avec mon balai, disant qu'elle m'avait vu à LCN lors du tailgate de la game de jeudi. Il y avait une belle ambiance parce que les esprits n'étaient pas trop échauffés. Pas encore. Je n'ai pas vu de bataille, on se tirait la pipe entre partisans mais c'était de bonne guerre. "It's all in good sports", que je répétais sans cesse à ceux qui regardaient mon balai avec des yeux un peu trop agressifs. Je me suis vraiment attaché à ce balai-là. Un gars avait deux immenses drapeaux du Canadien au bout de longs piquets de tente et il m'a dit qu'il s'était déjà fait avertir de ne pas entrer ça en-dedans, me demandant si je planifiais d'entrer mon balai. Dans la chambre d'Hôtel, Pat avait essayé de le cacher dans ses culottes (étant doté de plus longues jambes que les miennes) mais l'expérience n'avait pas été concluante. Il marchait comme C3PO. Ou comme si Cam Neely avait bien mis sa menace à exécution.
Alors nous sommes retournés à l'autobus, où j'ai laissé mon balai. Puis, nous nous sommes fait des pancartes. Et quelles pancartes! Mathieu en avait une de Jesus Price, une photo de Jesus avec la face de Price, qui tient une coupe Stanley. J'ai d'ailleurs félicité Mathieu pour son audace, lui qui est plutôt conservateur habituellement. Les Américains, ils sont ben chatouilleux quand il est question de Jésus. Moi, plus conservateur, j'en avais une belle d'Optimus Price.
Pas mal hein?
Toujours est-il qu'en chemin, nos affiches faisaient fureur, surtout Jesus Price. Il y avait un gars super offensé, et il s'est mis à insulter notre club, disant que plus personne de notre province ne voulait jouer pour nous et qu'on était un club d'étranger. Après lui avoir fait remarquer que Chara, ça sonne pas super américain comme nom, il m'a dit que le CH était cave d'avoir échangé un "homegrown talent" pour faire de la place à un kid du BC. Après lui avoir appris que Huet n'était pas québécois, il a répliqué en me disant que les Expos étaient morts. Hum. Ça connaît son hockey ce monde-là. On lui a dit qu'on préférait notre kid du BC à un vieux con de 64 ans qui est pas capable de geler une poque (lire Tim Thomas).
Une fois à l'intérieur, on a sorti nos affiches et la foule Tricolore est tombée sous le charme de Jesus Price. Il y avait même un contingent de personnes qui scandaient "Jesus Price! Jesus Price!" pendant que je me prosternais devant l'affiche. Rien de tel qu'une attitude comme ça pour s'assurer la sympathie des américains. 2 secondes pus tard, y a deux jeunes cons qui passent et qui tapent nos pancartes de Jesus Price et d'Optimus Price. On les ramasse, puis on regarde croche les deux jeunes cons qui rient comme s'ils venaient d'inventer Garou. Nous voulà donc à l'entrée, on sort nos billets et le garde veut voir nos pancartes. Je lui montre la mienne (il a tellement fait une drôle de face, c'est clair qu'il n'a aucune idée de qui est Optimus Prime) et Mathieu lui monte Jesus. Là, ça passe pas. Y a un gars à côté du gardien qui crie "I'm offended! I'm offended!" comme une brebis, et le gardien hésite. On lui explique que c'est juste une blague, et il nous laisse la pancarte... à condition qu'on enlève l'écriteau "Jesus Price" au-dessus de la tête de notre héros. Ridicule. Après ça, ils se prétendent le Land of the Free...
Un peu bougons, on arrive à nos sièges. Et qui sont assis juste derrière nous? Les deux ptits cons qui avaient sacré nos pancartes à terre. Sérieusement, c'était quoi les chances de tomber devant eux? Ils se mettent à nous crier après, à nous traiter de fags... Moi, crie-moi après tant que tu veux, ça fait partie de la game. Mais touche-moi pas. Et les ptits bâtards, ils ont commencé à nous donner des tapes. On se virait de bord, et on leur disait de crier tant qu'ils voulaient, mais de ne pas nous toucher. Peine perdue.
Calvince, c'est long, faut que j'y aille. Je reconnecte pour la suite plus tard.
Ronde 1 match 2: Montréal 3, Boston 2
Voilà, voilà, voilà...
J'ai pris du retard en pas propre. Mais j'ai une bonne raison. Je reviens tout juste de Boston, et je n'ai pas eu le temps (ni le goût, honnêtement) de faire mes mises à jour là-bas. Alors allons-y.
Je suis arrivé à Boston samedi soir avec un groupe organisé. Magnifique ville, en passant. La majeure différence qu'il y a entre Boston et Montréal, c'est l'odeur. À Montréal, ça sent la coupe. Comme le match 2 était à Montréal, on s'est dépêché de se rendre au centre-ville pour écouter le match dans un pub. J'y suis entré fièrement, avec mon chandail du CH, mon drapeau en cape et mon fidèle balai. Mon ami Mathieu m'avait fortement déconseillé d'apporter mon balai au centre-ville, prétextant que j'alais me faire refuser l'accès à tous les bars. Mais je ne l'ai pas écouté, prétextant qu'il est un imbécile. Une fois rendus au The Fours, un bar sportif très bien coté, je me suis fait ordonner par un doorman de laisser mon balai et ma cape au vestiaire. Parfait. Vous pouvez m'enlever mes articles, mais vous ne pouvez pas m'enlever mon amour pour mon club. Ni mon chandail, d'ailleurs. Notre groupe a complètement pris possession du bar. Il faut dire que les Yankees affrontaient les Red Sox cette journée là à Fenway, et les Bostonnais sont beaucoup plus baseball que hockey. Alors le bar était à nous. Et on en profitait.
Après une pinte, c'était 1-0 et tout allait bien. Comme je ne vais pas souvent à Boston, et vu qu'on se trouvait sur une rue pleine de pubs, j'ai voulu aller en territoire plus hostile. Enter the Sullivan's Tab, un pub beaucoup plus "Bruins" selon Mathieu. Parfait. On rentre, Un doorman vient nous voir et nous demande nos cartes. On lui montre. Il nous demande ensuite nos passeports. On rigole. Quoi, c'est pas une joke? Non. On lui dit qu'on n'a pas nos passeports. Il dit qu'on va devoir quitter dans ce cas. Mathieu lui montre deux cartes prouvant qu'il a l'âge, et moi je lui montre ma calvitie en criant "I'm bald! I'm bald!" et c'est alors qu'un autre type, appellons-le King Kong, viens nous demander quel est le problème. La charpente de King Kong nous a fait réaliser qu'on était peut-être mieux de changer de bar. Ce que nous fîmes.
Nous sommes donc allés donc allés à un autre sports bar sympathique. En entrant, je vois 4 chandails des Bruins... et un de la Sainte Flanelle, dans laquelle se trouvait une charmante demoiselle. Nice jersey, que je lui dit. Nice cock, me répond-t-elle. En fait non, elle a dit Thanks, you too. Mais ça veut à peu près dire la même chose. Nous nous installons donc au bar, commandons de la bière et regardons le match. À côté de nous se trouvait un Bostonnais qui suivait le baseball, qui en était à la huitième manche. J'en profite pour lui demander si les fans des Sox aiment Éric Gagné, s'ils le détestent ou s'ils s'en foutent. Ils le détestent. C'est vrai qu'il n'a pas été très bon. Mais je m'égare.
Alors on se prend une pinte, on jase un peu, on quitte pour aller manger à l'autre bar entre la 2 et la 3, mais on se trouve pas de place. Donc, on revient dans le même bar, on se prend un pichet et on va s'assoir aux tables. La troisième commence. On mène 2-0, Little Tits est magnifique et tout va bien. Sauf que Boston score, le bar se réveille un brin et la serveuse nous ignore. Après beaucoup de patience, on finit par lui demander le menu. Elle nous l'apporte, puis continue de nous ignorer avec toute la grâce qui la caractérise. Hum... Serait-ce parce qu'on ne porte pas le chandail local? Possible. Nous continuons néanmoins de regarder le match. Boston score. Jesus Price vient de perdre son jeu blanc, qu'on se dit. Mais ça n'augure pas bien. Notre avantage numérique est pitoyable. On commence à stresser... et à être affamés! Finalement, Boston égalise. Les fans de la place crient de joie. On se met à crier aussi lors des beaux jeux des nôtres, question qu'ils sachent qu'ils ne sont pas tout seuls. Le tout l'estomac vide. Lorsque les trois périodes réglementaires sont terminées, nous nous levons et quittons. C'est là que je me fais interpeller par un Bruins, qui me ridiculise et me dit que si j'étais un vrai fan, je resterais jusqu'au bout. Je lui répond que je resterais ben, mais que je ne me fais pas servir. Il rit et me dit que je ne serai servi nulle part habillé comme je l'étais. Nous quittons donc et retournons rejoindre les autres au The Fours, là où on sert les fans des Habs. Nous commandons et nous installons pour la prolongation.
KOVALEV KOVALEV KOVALLLLLLLEEEEEEEEVVVVVVVVV! J'ai déjà pus de voix.
Dans l'euphorie du moment, je pique un sprint et retourne au bar pour voir le gars qui a osé me traiter de faux-fan. Il est dans l'entrée et me voit arriver avec mon plus beau sourire baveux. "Get out of here" me dit-il. Je le nargue gentiment, lui disant que je n'aurais pas été un vrai fan si je n'étais pas revenu le voir. Il me pousse un peu (sans malice) et un doorman, appelons-le Hulk Hogan, vient me souhaiter bonne soirée. Le message est clair mais je m'en fous, on a gagné. Je retourne au The Fours.
Là, on a l'idée du siècle: se rendre à l'hôtel des Canadiens pour leur montrer qu'ils ne sont pas seuls à Boston. Le problème, c'est qu'on ne sait pas à quel hôtel ils sont. On se renseigne auprès d'un journaliste du Journal de Montréal qui est avec nous, et il ne le sait pas. On sort donc du bar, bien décidés à au moins aller fêter notre victoire. Je récupère mon drapeau et mon balai, qui est encore plus pertinent maintenant. Nous étions à ce moment collés sur le Banknorth Garden, l'endroit où les Bruins jouent. Et c'est là que la chance nous sourit. Un énergumène vient nous voir et commence à radoter. Il avait l'air un peu soûl, mais avec le recul je me rends compte qu'il est juste bizarre. Il commence à dire que les joueurs des Bruins vont ariver à ce coin de rue vers 12:30, qu'ils sont tous parkés au Banknorth Garden, que Chara conduit tel char et que Julien en conduit un autre... Nous sommes passés de sceptiques à convaincus lorsqu'il nous a raconté qu'il venait souvent huer les gars des Bruins, qu'il était un fan des Canucks et que si on voulait déranger les Bruins, fallait revenir à minuit et demi. On décide donc de prendre le tuyau de l'étrange bonhomme et on se rend en boîte en attendant.
Évidemment, je ne peux rentrer avec mon balai. Je le cache donc dans une ruelle et je retire ma cape-drapeau pour la fourrer dans ma poche. Nous entrons dans un bar. Les gens sont très sympas, j'ai une longuer discussion avec un gars fan de l'Avalanche qui est allé à l'école avec Chris Higgins et Mathieu se fait expliquer par un autre gars qu'à Boston, les Red Sox et les Pats passent avant tout. Bref, on s'amuse bien lorsque j'ai une des bonnes idées qui me caractérise. Dans le bar, il y a une mezzanine. Sur le mur en face se trouve un écran géant où sont projetés les images des gens qui dansent sur la mezzanine. Il y a une section qui semble être réservée excusivement aux jolies filles, et la caméra est continuellement sur elles. Je monte. Je me rends à l'endroit, qui effectivement, est surveillé par un doorman black, appelons-le Darth Vader. Je me mets donc le plus proche possible des filles, je sors mon drapeau et le suspends dans le vide, dans le champ de la caméra. Le merveilleux logo des Canadiens apparaît alors sur l'écran géant du bar, provoquant chez moi une excitation encore plus grande que celle provoquée par les pitounes qui dansent. Le bar ne semble pas d'accord avec mes préférences, toutefois, parce que de copieuses huées se font alors entendre. Le temps que des complices prennent des photos, Darth Vader me donne un char de marde, m'insulte et me dit de "get the fuck outta here". Je descends rapidement, me demandant s'il parle du bar ou de l'étage. J'opte pour l'étage et je retourne voir mes copains. À ce moment, un immense, mais alors là immense doorman, appelons-le La planète Mars, s'avance vers moi. L'espace d'un instant, j'ai le temps de me dire que j'aurais dû prendre des assurances pour mon périple, jusqu'à ce qu'il me dise" You're looking for trouble?" avec un grand sourire. La planète Mars était finalement très sympathique, elle m'a dit que j'étais bien courageux, Mathieu lui a expliqué que j'aimais perturber et la planète Mars nous a trouvé comiques tout en rigolant de son gros rire de planète. J'irai m'installer sur la planète Mars, un jour.
Enfin, on finit nos bières et on retourne au Garden. Là, notre hurluberlu est encore présent, criant après les policiers et encourageant les Sabres de Buffalo (!??!?!). On attend, donc. On attend. Encore. On rencontre d'autres membres de notre voyage, qui attendent avec nous. Hurluberlu s'en va. On commence à décourager et on s'apprête à prendre un taxi lorsque l'impensable se produit: une grosse bus de luxe arrive et s'arrête devant nous. Je suis fou. Les rues sont désertes et nous sommes seuls mais on s'en fout. Je prend mon drapeau, Pat s'empare du balai et commence à balayer. La porte s'ouvre et des membres du staff entraîneur sortent. Nous les aspergeons de "Go Habs Go!" et de "Sweep! Sweep! Sweep!" . Pat est particulièrement en feu. Et soudainement, une pièce d'homme sort de l'autobus. Il prend sa valise sous nos cris, puis se tourne lentement vers nous. J'ai un goût de chiotte qui me monte à la gorge. C'est Cam Neely. Cam Neely, celui pour qui on a inventé le terme power forward. Cam Neely, qui n'avait peur de personne sur la patinoire. Cam Neely, qui est un des seuls Bruins qui a vaincu le Canadien en séries. Il s'approche de Pat qui continue de se faire aller le balai. Moi, je ferme ma gueule et je baisse un peu mon drapeau. Cam Neely se colle la face sur celle de Pat et lui dit, et je cite: "How about I stick that fucking broom up your ass?". Et Pat de répliquer "We'll see that tomorrow!". J'étais estomaqué Ce qui a sauvé l'anus de Pat de la destruction totale est le fait que 2-3 de nos comparses prenaient des photos, avec flash. Il s'est retourné en marmonnant quelque chose comme "Yeah, you better take pictures..." et est parti. Wow! Pat, je ne sais pas si tu lis ceci, mais si oui, tu es un exemple de courage. Jamais je n'aurais tenu tête à Cam Neely, surtout si je ne suis pas dans mon pays.
Malheureusement, ou heureusement pour nos rectums, les joueurs n'étaient pas dans la bus. Probablement qu'on les avait droppés à l'hôtel avant. Nous sommes donc rentrés, avec des photos de Cam Neely et de l'excitation à revendre. En fait, pour ceux qui lisent ce blogue aujourd'hui (lundi le 14), l'histoire de Cam Neely est racontée dans la section sport, mais en version romancée. On y dit que Cam n'a pu s'empêcher de rire et de nous laisser lui tirer le portrait. Me semble ti pas que je ne me souviens pas de l'avoir vu rire. Et les phtos ne faisaient pas spécialement son affaire non plus. Ah, la désinformation... Mais vous connaissez maintenant la vraie histoire grâce à moi, le Yve Lavigueur des blogueurs. Le journaliste devait mettre nos photos avec l'article mais il ne l'a pas fait, j'ignore pourquoi. Lorsque je les aurai, je les posterai ici.
2 down, 14 to go!
J'ai pris du retard en pas propre. Mais j'ai une bonne raison. Je reviens tout juste de Boston, et je n'ai pas eu le temps (ni le goût, honnêtement) de faire mes mises à jour là-bas. Alors allons-y.
Je suis arrivé à Boston samedi soir avec un groupe organisé. Magnifique ville, en passant. La majeure différence qu'il y a entre Boston et Montréal, c'est l'odeur. À Montréal, ça sent la coupe. Comme le match 2 était à Montréal, on s'est dépêché de se rendre au centre-ville pour écouter le match dans un pub. J'y suis entré fièrement, avec mon chandail du CH, mon drapeau en cape et mon fidèle balai. Mon ami Mathieu m'avait fortement déconseillé d'apporter mon balai au centre-ville, prétextant que j'alais me faire refuser l'accès à tous les bars. Mais je ne l'ai pas écouté, prétextant qu'il est un imbécile. Une fois rendus au The Fours, un bar sportif très bien coté, je me suis fait ordonner par un doorman de laisser mon balai et ma cape au vestiaire. Parfait. Vous pouvez m'enlever mes articles, mais vous ne pouvez pas m'enlever mon amour pour mon club. Ni mon chandail, d'ailleurs. Notre groupe a complètement pris possession du bar. Il faut dire que les Yankees affrontaient les Red Sox cette journée là à Fenway, et les Bostonnais sont beaucoup plus baseball que hockey. Alors le bar était à nous. Et on en profitait.
Après une pinte, c'était 1-0 et tout allait bien. Comme je ne vais pas souvent à Boston, et vu qu'on se trouvait sur une rue pleine de pubs, j'ai voulu aller en territoire plus hostile. Enter the Sullivan's Tab, un pub beaucoup plus "Bruins" selon Mathieu. Parfait. On rentre, Un doorman vient nous voir et nous demande nos cartes. On lui montre. Il nous demande ensuite nos passeports. On rigole. Quoi, c'est pas une joke? Non. On lui dit qu'on n'a pas nos passeports. Il dit qu'on va devoir quitter dans ce cas. Mathieu lui montre deux cartes prouvant qu'il a l'âge, et moi je lui montre ma calvitie en criant "I'm bald! I'm bald!" et c'est alors qu'un autre type, appellons-le King Kong, viens nous demander quel est le problème. La charpente de King Kong nous a fait réaliser qu'on était peut-être mieux de changer de bar. Ce que nous fîmes.
Nous sommes donc allés donc allés à un autre sports bar sympathique. En entrant, je vois 4 chandails des Bruins... et un de la Sainte Flanelle, dans laquelle se trouvait une charmante demoiselle. Nice jersey, que je lui dit. Nice cock, me répond-t-elle. En fait non, elle a dit Thanks, you too. Mais ça veut à peu près dire la même chose. Nous nous installons donc au bar, commandons de la bière et regardons le match. À côté de nous se trouvait un Bostonnais qui suivait le baseball, qui en était à la huitième manche. J'en profite pour lui demander si les fans des Sox aiment Éric Gagné, s'ils le détestent ou s'ils s'en foutent. Ils le détestent. C'est vrai qu'il n'a pas été très bon. Mais je m'égare.
Alors on se prend une pinte, on jase un peu, on quitte pour aller manger à l'autre bar entre la 2 et la 3, mais on se trouve pas de place. Donc, on revient dans le même bar, on se prend un pichet et on va s'assoir aux tables. La troisième commence. On mène 2-0, Little Tits est magnifique et tout va bien. Sauf que Boston score, le bar se réveille un brin et la serveuse nous ignore. Après beaucoup de patience, on finit par lui demander le menu. Elle nous l'apporte, puis continue de nous ignorer avec toute la grâce qui la caractérise. Hum... Serait-ce parce qu'on ne porte pas le chandail local? Possible. Nous continuons néanmoins de regarder le match. Boston score. Jesus Price vient de perdre son jeu blanc, qu'on se dit. Mais ça n'augure pas bien. Notre avantage numérique est pitoyable. On commence à stresser... et à être affamés! Finalement, Boston égalise. Les fans de la place crient de joie. On se met à crier aussi lors des beaux jeux des nôtres, question qu'ils sachent qu'ils ne sont pas tout seuls. Le tout l'estomac vide. Lorsque les trois périodes réglementaires sont terminées, nous nous levons et quittons. C'est là que je me fais interpeller par un Bruins, qui me ridiculise et me dit que si j'étais un vrai fan, je resterais jusqu'au bout. Je lui répond que je resterais ben, mais que je ne me fais pas servir. Il rit et me dit que je ne serai servi nulle part habillé comme je l'étais. Nous quittons donc et retournons rejoindre les autres au The Fours, là où on sert les fans des Habs. Nous commandons et nous installons pour la prolongation.
KOVALEV KOVALEV KOVALLLLLLLEEEEEEEEVVVVVVVVV! J'ai déjà pus de voix.
Dans l'euphorie du moment, je pique un sprint et retourne au bar pour voir le gars qui a osé me traiter de faux-fan. Il est dans l'entrée et me voit arriver avec mon plus beau sourire baveux. "Get out of here" me dit-il. Je le nargue gentiment, lui disant que je n'aurais pas été un vrai fan si je n'étais pas revenu le voir. Il me pousse un peu (sans malice) et un doorman, appelons-le Hulk Hogan, vient me souhaiter bonne soirée. Le message est clair mais je m'en fous, on a gagné. Je retourne au The Fours.
Là, on a l'idée du siècle: se rendre à l'hôtel des Canadiens pour leur montrer qu'ils ne sont pas seuls à Boston. Le problème, c'est qu'on ne sait pas à quel hôtel ils sont. On se renseigne auprès d'un journaliste du Journal de Montréal qui est avec nous, et il ne le sait pas. On sort donc du bar, bien décidés à au moins aller fêter notre victoire. Je récupère mon drapeau et mon balai, qui est encore plus pertinent maintenant. Nous étions à ce moment collés sur le Banknorth Garden, l'endroit où les Bruins jouent. Et c'est là que la chance nous sourit. Un énergumène vient nous voir et commence à radoter. Il avait l'air un peu soûl, mais avec le recul je me rends compte qu'il est juste bizarre. Il commence à dire que les joueurs des Bruins vont ariver à ce coin de rue vers 12:30, qu'ils sont tous parkés au Banknorth Garden, que Chara conduit tel char et que Julien en conduit un autre... Nous sommes passés de sceptiques à convaincus lorsqu'il nous a raconté qu'il venait souvent huer les gars des Bruins, qu'il était un fan des Canucks et que si on voulait déranger les Bruins, fallait revenir à minuit et demi. On décide donc de prendre le tuyau de l'étrange bonhomme et on se rend en boîte en attendant.
Évidemment, je ne peux rentrer avec mon balai. Je le cache donc dans une ruelle et je retire ma cape-drapeau pour la fourrer dans ma poche. Nous entrons dans un bar. Les gens sont très sympas, j'ai une longuer discussion avec un gars fan de l'Avalanche qui est allé à l'école avec Chris Higgins et Mathieu se fait expliquer par un autre gars qu'à Boston, les Red Sox et les Pats passent avant tout. Bref, on s'amuse bien lorsque j'ai une des bonnes idées qui me caractérise. Dans le bar, il y a une mezzanine. Sur le mur en face se trouve un écran géant où sont projetés les images des gens qui dansent sur la mezzanine. Il y a une section qui semble être réservée excusivement aux jolies filles, et la caméra est continuellement sur elles. Je monte. Je me rends à l'endroit, qui effectivement, est surveillé par un doorman black, appelons-le Darth Vader. Je me mets donc le plus proche possible des filles, je sors mon drapeau et le suspends dans le vide, dans le champ de la caméra. Le merveilleux logo des Canadiens apparaît alors sur l'écran géant du bar, provoquant chez moi une excitation encore plus grande que celle provoquée par les pitounes qui dansent. Le bar ne semble pas d'accord avec mes préférences, toutefois, parce que de copieuses huées se font alors entendre. Le temps que des complices prennent des photos, Darth Vader me donne un char de marde, m'insulte et me dit de "get the fuck outta here". Je descends rapidement, me demandant s'il parle du bar ou de l'étage. J'opte pour l'étage et je retourne voir mes copains. À ce moment, un immense, mais alors là immense doorman, appelons-le La planète Mars, s'avance vers moi. L'espace d'un instant, j'ai le temps de me dire que j'aurais dû prendre des assurances pour mon périple, jusqu'à ce qu'il me dise" You're looking for trouble?" avec un grand sourire. La planète Mars était finalement très sympathique, elle m'a dit que j'étais bien courageux, Mathieu lui a expliqué que j'aimais perturber et la planète Mars nous a trouvé comiques tout en rigolant de son gros rire de planète. J'irai m'installer sur la planète Mars, un jour.
Enfin, on finit nos bières et on retourne au Garden. Là, notre hurluberlu est encore présent, criant après les policiers et encourageant les Sabres de Buffalo (!??!?!). On attend, donc. On attend. Encore. On rencontre d'autres membres de notre voyage, qui attendent avec nous. Hurluberlu s'en va. On commence à décourager et on s'apprête à prendre un taxi lorsque l'impensable se produit: une grosse bus de luxe arrive et s'arrête devant nous. Je suis fou. Les rues sont désertes et nous sommes seuls mais on s'en fout. Je prend mon drapeau, Pat s'empare du balai et commence à balayer. La porte s'ouvre et des membres du staff entraîneur sortent. Nous les aspergeons de "Go Habs Go!" et de "Sweep! Sweep! Sweep!" . Pat est particulièrement en feu. Et soudainement, une pièce d'homme sort de l'autobus. Il prend sa valise sous nos cris, puis se tourne lentement vers nous. J'ai un goût de chiotte qui me monte à la gorge. C'est Cam Neely. Cam Neely, celui pour qui on a inventé le terme power forward. Cam Neely, qui n'avait peur de personne sur la patinoire. Cam Neely, qui est un des seuls Bruins qui a vaincu le Canadien en séries. Il s'approche de Pat qui continue de se faire aller le balai. Moi, je ferme ma gueule et je baisse un peu mon drapeau. Cam Neely se colle la face sur celle de Pat et lui dit, et je cite: "How about I stick that fucking broom up your ass?". Et Pat de répliquer "We'll see that tomorrow!". J'étais estomaqué Ce qui a sauvé l'anus de Pat de la destruction totale est le fait que 2-3 de nos comparses prenaient des photos, avec flash. Il s'est retourné en marmonnant quelque chose comme "Yeah, you better take pictures..." et est parti. Wow! Pat, je ne sais pas si tu lis ceci, mais si oui, tu es un exemple de courage. Jamais je n'aurais tenu tête à Cam Neely, surtout si je ne suis pas dans mon pays.
Malheureusement, ou heureusement pour nos rectums, les joueurs n'étaient pas dans la bus. Probablement qu'on les avait droppés à l'hôtel avant. Nous sommes donc rentrés, avec des photos de Cam Neely et de l'excitation à revendre. En fait, pour ceux qui lisent ce blogue aujourd'hui (lundi le 14), l'histoire de Cam Neely est racontée dans la section sport, mais en version romancée. On y dit que Cam n'a pu s'empêcher de rire et de nous laisser lui tirer le portrait. Me semble ti pas que je ne me souviens pas de l'avoir vu rire. Et les phtos ne faisaient pas spécialement son affaire non plus. Ah, la désinformation... Mais vous connaissez maintenant la vraie histoire grâce à moi, le Yve Lavigueur des blogueurs. Le journaliste devait mettre nos photos avec l'article mais il ne l'a pas fait, j'ignore pourquoi. Lorsque je les aurai, je les posterai ici.
2 down, 14 to go!
vendredi 11 avril 2008
Ronde 1 match 1: Montréal 4, Boston 1
Par où commencer?
Quelle soirée! Quel match! Et quelle ambiance! Mon premier match des séries à vie, aujourd'hui. C'en fut tout un. Paquette et moi, nous étions prêts tels deux Jean Charest. Pour ce grand événement, nous étions habillés de nos chandails tricolores et nous sommes allés acheter deux balais. Il faut bien montrer aux Bruns qu'on a aucune foi en eux! Nous nous sommes rendus au Centre Bell tôt en après-midi, pour profiter du tailgate. Nos balais ont eu un succès fou. Partout, les gens nous acclamaient, et les nombreux médias nous ont interviewé. TVA, MusiquePlus, Radio-Can, CTV, name it. Et nous répétions incessamment que Montréal allait l'emporter en 4 grâce à Tim Thomas. Quel goaler de merde, Tim Thomas, pareil. Même chose Emo de Musique Plus nous a trouvé tro optimistes quand on lui a dit que Montréal allait gagner la coupe en 16. Pas grave, c'est un emo.
Nous nous sommes achetés de la bière dans un dépanneur sur Crescent et nous l'avons introduit au Tailgate. Paquette la cachait dans son sac brun (quelle idée moche et non originale!) alors que moi, intelligent et subtil, je me suis acheté une grosse canne de Pringles, j'ai jeté les chips et j'ai caché ma cannette dans la canne. Je suis le gars le plus intelligent du monde. Take that, Einstein!
Michel Villeneuve, Dany Dubé et Ron Ron Ron faisaient un show de radio en direct, et ils nous ont publiquement traités de trop optimistes avec nos balais. Pourtant, on a raison jusqu'à présent. On s'est fait plein d'amis. Chaque fois qu'on croisait un gars avec un chandail des Bruins, on lui hurlait: " Hey Bruins!". Pis ensuite, on balayait. Priceless. Il y avait un gars avec un nounours brun pendu au bout d'une corde, et un autre qui avait peinturé son char aux couleurs du tricolore. Le tout ponctué de Go Habs Go. Un bien bel après-midi.
Ensuite, on est entrés. La bande de cons à l'entée nous ont empêché d'entrer avec nos balais. Comme si on allait tuer quelqu'un avec ça. Ils nous ont donné une petite serviette Go Habs Go qu'on faisait tournoyer. Boy. Pas super original, mais drôlement efficace quand 21 273 personnes le font en même temps. La foule était endiablée. On hurlait Go Habs Go pendant l'hymne américain. Et le match a commencé. On n'avait même pas le temps de hurler que Little Tits faisait 1-0. La folie. J'en avais mal à la tête. Puis, deux minutes plus tard, le grand frère faisait 2-0. À ce moment, j'ai eu peur. Je pensais qu'Humpty Dumpty allait enlever Thomas de la game. Ça nous aurait pas trop aidé ça, d'enlever le pire goaler des playoffs du but. Mais ce n'est pas arrivé. Jesus Price a laissé passer un mauvais but, mais je crois que c'est ce qu'il lui fallait. Après, il s'est comme rendu compte que les séries étaient commencées. Et le match était hors de portée. Il y avait un gars de Vancouver à côté de nous, il n'en revenait pas de l'ambiance. Et à chaque but, on faisait des high five à tout le monde autour. La ville est derrière le club.
Quand même, je me répète, mais les Bruins sont pourris. On les a battus sans trop d'efforts, et ils ont réussi à garder Kovalev hors de la feuille de pointage. Ça va être quoi quand nos gros canons vont marquer? Vraiment, la seule chance des Bruins, ce serait qu'on les sous-estime. Et même à ça...
Après le match, on est sortis dans la rue. C'était la folie, sincèrement. La rue de la Gauchetière était bloquée et tout le monde hurlait. Il y avait des coupes Stanley, des drapeaux, des tambours... Tout ça après une victoire. J'ai ben hâte de voir la suite. Je m'en vais à Boston samedi!!!
One down, fifteen to go!
mardi 8 avril 2008
Habs vs Bruins!
Ainsi donc, on affronte les Bruins. Encore. Les Bruins, qu'on a humilié cette année. Les Bruins, la seule équipe que le CH est parvenue à éliminer depuis 2002 en séries. Ça doit brailler à Boston. Sur toutes les équipes qu'ils pouvaient affronter, il a fallu qu'ils tombent sur leur bête noire.
Je suis content. C'est le fun, affronter Boston. J'aurais préféré Philadelphie, pour humilier Brière et pour faire changement, aussi, mais c'est pas grave. Je me demande quelle est l'ambiance chez le Canadien. 11 victoires en ligne contre les Bostonnais, disons qu'on semble dûs pour en perdre au moins une. Mais ce que j'aime, c'est qu'on n'a jamais semblé sous-estimer les Bruins, les prendre à la légère. C'est pour ça qu'on les a battus 8 fois cette année.
Parce que même si on est pas portés à le croire en se fiant sur les affrontements Boston/Montréal de cette année, sont pas pires, les Bruins. S'ils avaient gagné 2-3 matches contre nous, ils seraient à égalité en tête. C'est une équipe qui a su faire face à d'importantes blessures. Ils jouent un style défensif plate, mais ils ont pas le choix, c'est Humpty Dumpty qui les coache.
Les Canadiens sont largement favoris. Ça fait longtemps que mon club n'avait pas été favori, et j'ai bien hâte de voir comment ils vont réagir. Tout le monde dit que la pression est sur le CH. Mais tout le monde dit tellement ça que j'ai l'impression que la pression sera en fait sur Boston, puisqu'ils auront la pression de jouer sans pression.
Analysons les clubs:
GARDIENS: Price vs Thomas. Price est une recrue. Thomas a environ 68 ans, mais il n'a pas plus d'expérience que Price en séries. Price a gagné en séries de la ligue américaine et au championnat du monde. Thomas a déjà goalé quelque part en Europe. Price écoute du country. Thomas a un masque de goaler laitte à chier. Et finalement, le dernier détail, Price est bon, alors que Thomas est pourri.
AVANTAGE MONTRÉAL
DÉFENSE: Les deux équipes ont accordé le même nombre de buts dans la saison, pourtant tout le monde dit que Boston est un merveilleux club défensif. Nous aussi, on est un merveilleux club défensif, c'est juste qu'on est aussi un merveilleux club offensif. Les Bruins ont Chara, un singe géant qui joue bien contre tout le monde, sauf le CH. Et qui s'efface en séries. J'ai juste peur que Chara mange Bouillon. Mais à part de ça, surtout si le Komisaurus revient en force, on est en masse capables de rivaliser. Oh, et pour votre information, Markov > Chara.
AVANTAGE MONTRÉAL
ATTAQUE: Ça vaut tu vraiment la peine d'en parler? Glenn Metropolit, ça fait tu peur à quelqu'un? La meilleure attaque à cinq de la ligue, doublée de la meilleure production offensive, ça vous suffit pas? Et pour ceux qui disent que Bergeron revient pour les Bruins, big deal. Bergeron a 3 buts 4 passes cette année. Moi, un marqueur de 7 points, ça me fait pas peur.
AVANTAGE MONTRÉAL
COACH: J'espère juste que Muller va encore dire "Fuck Off!" à Humpty Dumpty.
AVANTAGE: MONTRÉAL
En résumé, on a la meilleure équipe, la meilleure foule, le meilleur jeu d'ensemble, le meilleur chandail et on va torcher les Bruins. Vrai, nos jeunes n'ont pas d'expérience en séries. Ils vont en prendre. Et c'est pas comme si on affrontait une équipe de vieux guerriers des séries non plus.
Montréal en 5.
dimanche 6 avril 2008
La saison est finie!
Avant de me lancer dans le jeu des prédictions et des analyses, je me dois de récapituler un brin sur cette merveilleuse saison. Premiers dans l'Est... C'est inespéré. Même dans mes prédictions les plus optimistes, je ne les avais pas placés plus hauts que sixièmes. Tout le monde a répondu à l'appel, cette année. Alors voici mes prix de la saison:
Le prix "Je l'avais dont dit au début de l'année": Kovalev. Qu'est-ce qui n'a pas déjà été dit sur sa saison? Dès mon premier post, je disais que je l'aimais encore et que j'avais foi en lui. Ce qu'il ne m'a pas déçu, quand même! Un joueur qui vaut à lui seul les nombreux dollars que j'ai investi dans le hockey cette année.
Le prix "recrue de l'année": Big Tits. En théorie, c'est pas une recrue, mais presque. Il a explosé cette année, et il va nous en donner encore davantage. Quel coup de patin. Quel lancer. C'est lui qui a marqué les plus beaux buts de l'année chez le CH. Et ceux qui se demandent, pourquoi je ne donne pas ce prix à Price, continuez de lire.
Le prix "gardien recrue de l'année". Ha ha.
Le prix "Suisse-Allemand de l'année": Streit.
Le prix "Sacrez-lui donc la paix": Saku. Il s'est fait encore taper dessus cette année, et même si ses stats ont baissé, il a contribué et continue d'être un excellent capitaine. J'espère qu'il sera de retour pour les séries.
Le prix "Tu peux coucher avec ma blonde si tu veux": Le Komisaurus. Yé vraiment cute, pis il est bon. Je serais fier de ma blonde.
Le prix "superstar": Kovalev, oui, mais Markov aussi. Y a plein de monde qui disent que Kovalev pourrait être nommé pour le Hart. Je nommerais Markov au Norris avant.
Le prix "je suis donc content qu'on l'ait pas échangé": Higgins. Je sais pas si les rumeurs sont vraies, mais il y en avait lein sur son compte au mois de février. Il doit rester avec nous. On va gagner la coupe avec lui.
Le prix "personne s'attendait à rien de moi, et pourtant je rocke plus que Marie-Mai": Gorges. Il est parti de nulle part, on le voyait 8ième défenseur, et il est rendu 4ième. Il s'est amélioré en fou, il a remplacé le Komisaurus pendant sa blessure et il a vraiment une belle voix, je trouve.
Le prix "soyez patients avec moi": Guimauve Latendresse. Avec Saku, il marche. Il est gros, on en a pas de gros. J'attendrais qu'il ait 25 ans avant d'abandonner dans son cas.
Le prix "vous pouvez arrêter d'être patients avec moi": Grabovski. Dla marde.
Le prix "meilleur joueur autonome": Hammer. La définition même de fiable.
Le prix "game de l'année": La remontée contre les Rangers. Wow, wow et re-wow.
Le prix "fait saillant de la saison": les 8 victoires contre Boston. Ça donne le ton pour les séries!
Le prix "déception de la saison": Le fait qu'on ait donné un point aux Bruins en les battant en fusillade lors de la dernière game contre eux. Ils ne méritent pas de points.
Alors voilà, je posterai un autre texte avant le match contre les Bruins, question de faire mes prédictions, savantes analyses et surtout insultes aux indignes Bostonnais.
Vive les séries, le meilleur prétexte au monde pour se retrouver une bande de chums pis se paquetter la fraise ensembles!
Match #82: Montréal 3, Toronto 1
Fini!
La saison de 82 matches s'est terminée sur une bonne note pour les ptits gars, qui ont battu des Leafs amorphes sans trop se forcer, et surtout sans se blesser. Nice. Maintenant, le moment qu'on attendait tous peut commencer.
Je ne parlerai pas des séries tout de suite, je me réserve du temps pour faire cela. Je veux juste dire que j'ai terminé l'année de hockey en beauté dans le comté de Saint-Raymond de Portneuf, avec des vrais chums comme Vaze, Ark, David et Nabot, le plus antihabs que je connaisse. C'est ça le hockey, ça rapproche les chums. Même quand un des chums prend pour la Caroline.
J'ai donc officiellement terminé ma savante analyse de la saison 2007-2008 du Tricolore, place maintenant aux séries!
vendredi 4 avril 2008
Match #81: Montréal 3, Buffalo 1
Bye-Bye Sabres!
Dommage pour eux. Ils ont fini premiers de la NHL l'an dernier, et cette année, ils ne seront même pas des séries. C'est ce qui arrive quand ton proprio est trop cheap pour permettre au DG de s'entendre avec tes deux meilleurs joueurs. Tu peux te permettre d'en perdre un, mais les deux?
Que voulez-vous, on n'était quand même pas pour les laisser gagner. On est trop forts. On a trois blessés importants (4, pour ceux qui trouvent encore Ryder important) et ça paraît même pas. Buffalo devait absolument l'emporter aujourd'hui, et ils avaient l'air d'un club de pee-wee deux C. Chaque fois que le trio de Col Roulé était sur la glace, on avait l'air en power play. Et Smoke qui fait deux buts? Dire que je devais à l'origine aller voir ce match avec Vaze, qui aurait assisté à une des, sinon la meilleure performance de son préféré. Première étoile à Smoke, j'en reviens pas. Smoke sent les séries depuis une semaine. Tant mieux, on va avoir besoin de l'apport de tout le monde.
Je suis donc allé voir le match avec ma douce, qui en a profité pour s'acheter un chandail du CH, se préparant elle aussi pour les séries. Sont beaux, les chandails girly roses du CH. Bonne idée de marketing.
Il y avait de l'ambiance ce soir, surtout quand on considère que le match ne voulait pas dire grand-chose pour nous. On peut encore coiffer Pittsburgh en tête, mais personnellement ça m'importe peu. J'ai très hâte de voir qui on affrontera en première ronde, par exemple. Et pour les fans qui ont peur, dites-vous bien que les autres équipes sont celles qui ont le plus de raisons d'avoir peur. À Montréal, on n'était plus habitués d'être les favoris. C'est une habitude qui va revenir assez vite. Les complexes sont morts, le Tricolore est redevenu ce qu'il n'aurait jamais dû cesser d'être; une puissance.
On est en haut du classement. On a eu une saison de rêve, de plus de 100 points. On a toujours rebondi après une défaite, en fait on a perdu seulement une fois dans l'année trois matches de suite. Cette année, on a blanchi les Devils et on est revenus de l'arrière en troisième période contre eux. On a balayé les Flyers en leur faisant payer cher leur actes de sauvages avec notre power play mortel, en plus de nous payer la tête de Brière en passant. On a passé l'année à humilier les Bruins, si bien que je n'arrive même pas à concevoir comment cette équipe de navets a réussi à remporter ne serait-ce qu'un match cette année. On a blanchi les Sénateurs alors qu'ils avaient absolument besoin d'une victoire, en plus d'avoir poivré Gerber et Emery de 7 buts le match d'avant. On a remonté les Rangers alors qu'on perdait 5-0. Et on a tellement pas peur des Caps qu'on leur a même donné un bon goaler gratos, juste pour les aider, les pauvres. On a tout fait ça cette année, et plus encore. Alors, amenez-là, la première ronde. Amenez qui vous voulez, je m'en fous. Et les ptits gars aussi s'en foutent. Pourquoi? Parce que Price est là. L'avez-vous vu ce soir? Gros, calme et intraitable, comme se plaisent à le dire les analystes. Il est intimidant. Qui pourra le battre 4 fois sur 7? Dieu? Même Dieu rusherait contre Price. Ce soir, les Sabres ont été obligés d'enlever leur goaler pour marquer lors d'un 5 contre 3, sinon c'était un deuxième jeu blanc d'affilé, et tout ça sans la présence de notre défenseur le plus physique. Je suis sûr que toutes les équipes regardent nerveusement le classement en espérant ne pas croiser les Habs en première ronde. Nous, on est en haut, un couteau et une fourchette à la main, et on a faim. Les hors d'oeuvres sont maintenant pratiquement terminés, il est temps de s'attaquer au plat de résistance. Qui seront les malchanceux? La réponse dimanche.
En route pour la 25ième!
mardi 1 avril 2008
Match #80: Montréal 3, Ottawa 0
Champions!
Les Habs sont assurés de finir premiers dans la division Nord Est. En prime, on a l'avantage de la glace pour les deux premières rondes au minimum. Et on évite New Jersey et Pittsburgh en première ronde. Bâtard que ça fait longtemps que j'ai pas vu ça. Ça va être la folie ici la semaine prochaine. J'invite officiellement tous les haïsseux de la Flanelle à abandonner leur haine et se ranger derrière le club. Ceux qui riaient d'eux parce qu'ils étaient mauvais n'ont plus d'arguments. On a un solide club, et en plus, ça va seulement aller en s'améliorant parce qu'on est jeunes. Price va dominer. C'est tellement clair. Ce soir, il portait bien son nom parce qu'il avait vraiment l'air de Jésus. Tout semblait facile pour lui. Troisième jeu blanc, habituez-vous, ça va arriver souvent.
Le fif a marqué, je suis content pour lui. Il a de la classe, le fif, même si je l'aime pas particulièrement. Il a pris son trou et s'est forcé le cul ce soir. Higgins a remplacé Saku, parce que little Tits a eu de la misère au cercle des mises en jeu. Il a le temps d'apprendre. Et l'Artisssss avait fière allure avec son C. Malgré tout, j'espère que Saku reviendra en séries. Saku, c'est un clutch player, il performe toujours en séries. Kovalev aussi. Et Price mange de la pression comme moi je mange du poulet.
En théorie, les matches qui suivent ne sont pas importants. On est assurés de finir premiers ou deuxièmes dans l'Est. Le classement est tellement serré que le seul suspense qui reste, c'est de connaître l'identité de nos adversaires. J'arrive pas à faire mon choix. J'aimerais Philadelphie, parce qu'on la mettrait dans les dents de Brière. J'aimerais Washington, pour l'affrontement Huet-Price. J'aimerais Boston, parce qu'on est dans leur tête. J'aimerais les Rangers, même si j'ai peur de Drury. J'aimerais aussi Buffalo, mais je n'y crois pas, ils ne se rendront pas en séries. J'aimerais pas trop la Caroline, parce qu'ils sont plates, ni Ottawa, parce qu'ils me font encore peur malgré tout.
Pauvres Sénateurs. Je crois quand même qu'ils vont faire les séries. Tu peux pas t'effondrer de même quand t'as Heatley, Spezza pis Alfie. C'est trop talentueux ces gars-là. Ça reste à voir. Quelle fin de saison, quand même!
Plus que deux matches avant le début de la grande danse du printemps. Sortez vos drapeaux, achetez-vous de la bière, peinturez vous la face bleu blanc rouge pis mariez vos cousines!
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