mardi 9 juin 2009

Si t'aimes pas ta job...

C'est pas mon problème. Si t'aimes pas ta vie, ça l'est encore moins. Là où je travaille, les gens de la sécurité sont complètement zélés. C'est peut-être parce qu'ils sont beaucoup trop nombreux et beaucoup trop syndiqués pour la job qu'il y a à faire, alors ils passent le temps comme ils peuvent. Et passer le temps comme ils peuvent, ça inclut faire chier le monde qui travaillent dans la bâtisse. Power trip.

Je vais toujours travailler en vélo. Sauf quand il pleut, comme aujourd'hui. J'ai une permission spéciale pour stationner mon auto dans le parking des employés quand il pleut, mais à chaque fois que ça arrive, faut que je m'obstine pareil. J'aime ça m'obstiner avec un petit speaker sur le bord d'une barrière, c'est fou.

Moi: Allô, j'ai la permission de me stationner ici quand il pleut.
Grosse frustrée: Hein? Comment ça?
Moi: Parce que d'habitude je viens en vélo, mais là il pleut.
Grosse frustrée: Il pleut pas tant que ça.
Moi: Euh... Oui, il pleut en crisse.
Grosse frustrée: Non. Pas tant que ça.
Moi: Ça change quoi qu'il mouille beaucoup ou pas tant que ça? Il mouille, c'est tout!
Grosse frustrée: C'est pas ça, c'est juste que j'ai vu du monde en vélo en m'en venant à matin.
Moi: Je suis ben content pour eux, mais moi, je suis en auto.
Grosse frustrée: Tu travailles tu ici?
Moi: Tu me niaises tu?
Grosse frustrée: Tu travailles tu ici?
Moi: OUI!
Grosse frustrée: C'est qui ton boss?

Il faut ici savoir que j'ai un meeting chaque matin à 9:15, et que j'ai vraiment pas juste ça à faire m'obstiner avec quelqu'un qui déteste sa job.

Moi: Tu peux tu me laisser entrer? Y a des autos qui attendent en arrière de moi.
Grosse frustrée: Je comprends, mais il faut que tu réserves la veille quand tu veux utiliser ce stationnement.
Moi: Pis comment je vais faire moi la veille pour savoir s'il va mouiller demain?
Grosse frustrée: ... Faudrait que t'appelles ton boss.
Moi: Là?
Grosse frustrée: Oui.
Moi: J'ai pas de cellulaire.
Grosse frustrée: Comment ça t'as pas de cellulaire?
Moi: Hey, c'est tu de tes affaires si j'ai pas de cellulaire?
Grosse frustrée: Monsieur si vous me criez après je vous laisserai pas entrer.
Moi: Même quand je te crie pas après, tu me laisses pas entrer.
Grosse frustrée: On a un problème, là.
Moi: Oui. Toi.

Finalement, la grosse frustrée m'a laissé entrer, après avoir parlé à mon boss. Il faut dire que dans le réseau de sécurité, ici, je suis considéré comme un "cas à problème" parce que j'ai déjà entré mon vélo dans mon bureau, alors qu'on a pas le droit. Y avait un gars de la sécurité qui me disait de pas faire ça, de le laisser dehors. Je lui faisais remarquer que laisser un vélo comme le mien coin Papineau/Ste Cath, c'est pas l'idée du siècle, même s'il est barré. Il a rien voulu comprendre. Je suis rentré pareil avec mon vélo et je lui ai dit d'appeler mes boss. Le lendemain, ma carte d'accès était désactivée. Bande de cons.

En plus, c'est grâce à moi si ces policiers ratés là ont une job, parce que si je travaillais pas dans la bâtisse, eux, ils protégeraient qui?

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Pas de vélo dans ton bureau ?!

Pour citer un de nos précieux souvenirs d'école : Kessé ça sti !

Anna a dit…

tu sacres pas mal, j'trouve.

Anonyme a dit…

Criffe,

on aurait dit que tu voulais emprunter un trépied au 3645 (Je ne me rappelle le nom du local) pis que Philippe Lemay travaillais.

Je suis content de voir que ton sens de l'humour subtil est encore intact.

C'est ça que ça donne quand tu t'obstines avec une fille avec le QI de l'asphalte.

Montréal ville de marde.

Vaze.