mardi 23 juin 2009

St-Jean


Je trippe moyen sur la St-Jean Baptiste. Ça a longtemps été super le fun comme journée, parce que je me soûlais avec mes amis du Secondaire, des amis que je vois de moins en moins souvent en vieillissant. Mais justement, en vieillissant, cette fête perd de son charme. Surtout que, malgré mes ardeurs séparatistes, je ne trippe pas sur le drapeau fleurdelysé et tous ceux qui le brandissent fièrement une fois par année sans trop savoir pourquoi.

Chaque 23 au soir (le 24 à Montréal, mais j'ai jamais compris pourquoi. Come on, les gens ont congé le 24, c'est le 23 au soir que ça devrait se fêter! C'est ben la seule fois que Québec l'emporte sur Montréal), on rencontre plein de gens qui fêtent au nom du Québec, mais qui sont incapables de donner une seule raison pourquoi ils voudraient d'un pays. Vous êtes pas tannés de mourir, bande de caves?

En même temps, c'est correct. La St-Jean est un prétexte comme un autre pour se soûler entre amis. Je respecte ça. Ce sont les drapeaux mur à mur qui m'énervent. Buvez tant que vous voulez, mais lâchez-moi les discours politiques incohérents. L'esprit de fierté de mon peuple, je ne la retrouve pas sur la scène avec Guillaume Lemay Thivierge et des artisans de la mauvaise musique d'ici. De toute façon, j'ai vu la plupart des shows sur les Plaines des dernières années, et je ne me souviens de rien. J'étais trop occupé à être soûl. C'est peut-être ça, l'identité québécoise. Être inconscient de ce qui se passe autour de soi parce qu'on a l'esprit obnubilé par des choses futiles. Comme l'alcool.

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